L’HORREUR DE LA MIGRATION CLANDESTINE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens commentent dans leur ensemble l’horreur de l’émigration clandestine, après que des ressortissants sénégalais et d’autres pays ont été retrouvés morts aux Caraïbes.
Dakar, 8 août (APS) – Les quotidiens sont fortement marqués par l’horreur de l’émigration clandestine, après que des ressortissants sénégalais et d’autres pays ont été retrouvés morts aux Caraïbes.
Plusieurs titres de la livraison de jeudi s’intéressent à cette question. “Horreur au large de Rio San Juan”, affiche le quotidien Enquête, au sujet d’une embarcation de fortune ayant échoué au large d’une commune de la République dominicaine “avec 14 corps sans vie de migrants”.
La “découverte macabre” a été faite par les autorités dominicaines le 6 août dernier, au large de Rio San Juan, dans le nord du pays, renseigne le journal. “Une pirogue, dérivant depuis des semaines, a été repérée par un pêcheur à une trentaine de kilomètres des côtes. A son bord, les secours ont retrouvé 14 corps en état de décomposition avancée”, rapporte-t-il.
Enquête ajoute que les premières investigations menées révèlent que les victimes sont originaires du Sénégal et de la Mauritanie. Le quotidien Tribune souligne que les corps des victimes, “âgés de 24 à 33 ans” selon les documents d’identité retrouvés sur elles, étaient “en ‘état de décomposition avancée’, à l’état de squelettes […]”.
La pirogue convoyant ces migrants “avait pris la route des Canaries avant de dériver de l’autre côté de l’Atlantique”, affirme L’Observateur, Le Quotidien pointant “un drame migratoire […] joué à près de milliers de kilomètres” du Sénégal et de la Mauritanie, dans la partie de la République dominicaine frontalière avec Haïti.
Vox Populi signale que ces “14 squelettes de Sénégalais et Mauritaniens” ont été découverts avec “12 paquets de cocaïne également retrouvés avec les cadavres”. Ce qui conduit le journal à dire qu’il s’agit d’un cas d’émigration clandestine ou de trafic international de drogue.
Un “livre blanc” sur le système électoral sénégalais
“Malgré les nombreuses agences, les multiples fonds et programmes en faveur de l’emploi des jeunes, le fléau de la migration [irrégulière] persiste. Il prend même de l’ampleur”, commente Walfquotidien, selon lequel l’argent investi dans ce domaine “n’arrive pas à retenir les candidats” à s’engager dans “ce qui ressemble à un voyage sans retour avec son lot de morts”.
Pour le reste, des thématiques diverses suscitent l’intérêt des quotidiens, de l’actualité politique aux réformes institutionnelles en passant par des sujets de société tels que l’insécurité routière.
“Enjeu d’un couplage”, titre Bès Bi Le jour en évoquant la perspective des prochaines élections législatives et locales. “L’idée du couplage des élections législatives et locales serait une des propositions phares d’une partie de la société civile qui se penche sur l’édition d’un livre blanc sur le système électoral”, explique le journal.
Il ajoute que cette perspective “suggère la double dissolution de l’Assemblée nationale et des collectivités territoriales. Diomaye et Sonko, qui ne sont pas majoritaire, ne cracheraient pas sur une telle perche. Mais l’opposition laisserait-elle les parcelles de pouvoir qui lui restent lui filer entre les mains ?”, s’interroge Bès Bi Le Jour.
“Au-delà des enjeux de la dissolution de l’Assemblée nationale dont les conséquences restent imprévisibles, la mère des batailles reste la majorité qui se profile au lendemain des prochaines élections législatives anticipées”, analyse le quotidien Kritik’.
“Bataille de survie pour la nouvelle opposition mais soupape de sécurité et couverture parlementaire pour le nouveau pouvoir qui compte s’appuyer sur la machine parlementaire pour dérouler les grands axes [de son projet de gouvernement]”, relève la même publication.
“Jeu de chaises musicales” dans l’administration territoriale
Libération s’intéresse au dernier Conseil des ministres qui a décidé d’un “vaste chamboulement dans l’administration territoriale”. “Jeu de chaises musicales chez les gouverneurs, préfets et sous-préfets”, note également Vox Populi, précisant que “9 gouverneurs sur 14 bougent, Al Hassan de Dakar muté à Saint-Louis”.
Quatre gouverneurs ”n’ont pas été reconduits. Au moins 15 préfets” ont été aussi nommés dans les 45 départements, note le quotidien L’As, avant de revenir sur la promotion des artistes Nitt Doff et Kilifeu, devenus présidents de conseil d’administration. Ils sont tous les deux marqués, avec d’autres artistes et acteurs de la société civile, par leur engagement aux côtés de l’opposant Ousmane Sonko, devenu Premier ministre.
Sud Quotidien ouvre son édition sur la présence de plus en plus massive des mototaxis Jakarta dans le transport public urbain et le secteur de la livraison, contribuant ”sensiblement à la résorption du chômage”. Il reste que selon le journal, cette irruption n’est ”pas sans conséquence sur le vécu des Dakarois”.
”Entre insécurité routière, accidents de la circulation, agressions et vols à main armée, entre autres infractions dans lesquelles ils sont impliqués au quotidien, les Jakarta sèment psychose, angoisse et peur chez les usagers et les populations”, soutient Sud Quotidien.
Concernant le rapport final des assises de la justice, L’info constate qu’il met en lumière ”le profond désaccord [des acteurs] sur la réforme du CSM”, le Conseil supérieur de la magistrature, avec comme principale ”pomme de discorde” la présence ou non du président de la République au sein de cette instance chargé de la gestion de la carrière des magistrats.
Le Soleil, faisant le compte-rendu du dernier Conseil des ministres, rapporte que ”de fortes mesures” ont été annoncées par le président de la République en faveur du secteur de la santé. Le journal, détaillant ces mesures, cite la gouvernance sanitaire, l’accès aux soins, la prévention et la réforme hospitalière.
Le quotidien 24 heures en conclut que le président Bassirou Diomaye Faye ”engage les grands projets santé”. Il note, à propos, que que le chef de l’Etat a notamment demandé ”la mise en place d’un financement participatif et innovant du système de santé, avec une refonte globale de l’actuelle politique de Couverture sanitaire universelle (CSU)…”.