L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA ZLECAF POURRAIT ENTRAINER UNE HAUSSE DE 1, 3 % DU PIB
Sa mise en œuvre va en moyenne entrainer une augmentation de 27, 3 % de la production dans le secteur des raffineries, de 3, 2 % de celles des activités extractives et de 1, 5 % des activités dans le secteur de construction au Sénégal, fait savoir la DPEE
Dakar, 12 août (APS) – L’entrée effective en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pourrait entrainer une augmentation de 1, 3 % du produit intérieur brut du Sénégal sur les dix premières années, a indiqué la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Il s’agit là du résultat d’une étude d’évaluation de l’impact de la ZLECAF effectuée par la DPEE, entité placée sous l’autorité de la Direction générale de la planification et des politiques économiques, une des structures techniques du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
La ZLECAF, une des initiatives phares du l’Union africaine, est un projet d’intégration à terme de l’ensemble des 55 Etats africains dans une zone de libre-échange.
Sa mise en œuvre effective va en moyenne entrainer une augmentation de 27, 3 % de la production dans le secteur des raffineries, de 3, 2 % de celles des activités extractives et de 1, 5 % des activités dans le secteur de construction au Sénégal, fait savoir la DPEE dans son étude d’impact.
Les experts de la DPEE lient cette hausse de production attendue dans ces secteurs à celle de 8, 1 des exportations sénégalaises vers les pays de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, et de 1,4 % vers les autres Etats du continent.
Ils prévoient toutefois une baisse de l’ordre de 1, 3 % de la production dans la branche des autres produits manufacturiers, de même qu’un repli en moyenne de 3, 3 % des exportations sur le long terme.
Tablant sur une possible réorientation du commerce en défaveur des partenaires issus d’autres continents, l’étude d’impact menée par la DPEE prévoit une augmentation en moyenne de 4, 2 % des importations sénégalaises sur le long terme.
Les experts de la DPEE estiment dans le document parvenu à l’APS que cette situation pourrait être la conséquence de la hausse de 11, 8 % des importations en provenance des pays d’Afrique respectivement et de 11,8% de celles émanant des autres pays africains.
Ils recommandent en même temps aux autorités sénégalaises d’accélérer les réformes déjà identifiées dans la Stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf (SN ZLECAf) et celles du Plan national de développement afin de tirer pleinement profit des opportunités de ce projet de libre-échange et permettre au Sénégal d’atteindre son objectif de croissance de 46 % de ses exportations vers les pays africains.
S’agissant des ménages, la DPEE signale que la nouvelle zone de libre-échange devrait engendrer une hausse de 0, 7 % du niveau général des prix à la consommation, de 1, 3 % des salaires, et de 1, 1 % de la consommation privée. En fin de compte, une légère amélioration du bien-être des ménages, selon la DPEE.