L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI 27 AOUT 2024
KEEMTAAN GI - ETAT DE RUINE
Vous doutiez encore de l’état de ruine de ce charmant pays ? Eh bien, amusons-nous à faire un décompte ! La mauvaise nouvelle nous est parvenue alors que les cœurs et les esprits étaient tournés vers la ville sainte de Touba. Endettée, menacée de saisie et confrontée à des problèmes opérationnels récurrents, la compagnie nationale, Air Sénégal, est à l’article de la mort. Pendant ce temps, celui qui a participé à son carnage financier voyagerait en jet privé. Tant pis pour ceux qui ne sont pas contents. Aux nouvelles autorités de tout reconstruire. Ne parlons pas du Plan décennal de lutte contre les inondations. Un gouffre à 700 milliards qui n’a servi qu’à enrichir des copains et coquins dont certains continuent de narguer les nouvelles autorités. Il faudra continuer à colmater des trous en attendant que les audits livrent leurs secrets sur ces détournements à grande échelle opérés par les satrapes de l’ancien régime. Le député Guy Marius Sagna nous apprend que des messieurs et dames bénéficiaient gratuitement de séjours à l’hôtel King Fahd Palace. Bien entendu, aux frais de la princesse. Et ce n’était pas pour travailler mais certainement pour des exercices moins sérieux et pas du tout catholiques. Il faut bien qu’ils s’encanaillent, non ? Et on viendra après ça se plaindre de la décrépitude morale et intellectuelle de notre jeunesse ! Depuis la ville sainte de Touba, un religieux a crevé l’abcès pour leur parler sans détour et en touchant là où ça fait mal. Pendant que la voix la plus autorisée sonnait le glas du folklore qui entoure le « Magal » avec sa dose de futilités. Hélas, hélas, à Touba, on a vu des jeunes dames qui se croient à un concours de mode rivalisant en sape et en banquets gargantuesques. Et avec l’effet déformant des smartphones, tout renvoie à des soirées d’agapes. L’état de ruine de ce pays, c’est également sur nos routes qu’on l’observe avec son lot d’accidents que rien n’a pu arrêter. Rien ! Des gangsters tuent et sont protégés par des voyous de leurs cartels. Pourtant, durant ce Magal 2024, la société de transport public Dakar Dem Dikk a transporté des milliers de voyageurs dans une centaine de bus avec zéro accident. La preuve qu’il est possible de le faire à condition d’avoir des véhicules en bon état conduits par des chauffeurs lucides, frais et dispos. Des chauffeurs, surtout, qui respectent le Code de la route ! Qui pourrait encore, avec un tel tableau, douter de l’état de décrépitude de Galsen ? Bonne nouvelle quand même avec la mise à mort prochaine du Conseil Economique social et environnemental (CESE) mais aussi du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), des institutions budgétivores et inutiles. Enfin la rupture en marche car on commençait à désespérer !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
CONDUITE SANS PERMIS, NI ASSURANCE RELAXE, SIDY DIOP CONDAMNE A UNE AMENDE DE 150.000 FRS
Sidy Diop a été relaxé par le tribunal de grande instance de Dakar pour le délit d’usage de faux. Cependant, l’artiste chanteur a été reconnu coupable du délit de conduite sans permis et sans assurance. Il a été ainsi condamné à payer une amende de 150. 000 Francs CFA. Le juge a ainsi suivi la requête de la représentante du parquet qui avait demandé la relaxe au bénéfice du doute pour le délit de faux et de déclarer le prévenu coupable des délits de défaut de permis et d’assurance. Appelé à la barre, ce lundi matin, l’artiste chanteur, Sidy Diop, a reconnu partiellement les faits. « J’ai conduit sans permis mais je disposais d’une assurance », a-t-il dit. Interpellé sur le fait d’avoir conduit sans permis, il s’est plus accroché sur l’assurance. « On m’a dit que l’assurance n’est pas conforme. Celle que j’ai, est en cours de validité jusqu’en 2025 », a-t-il déclaré. Il ressort des débats d’audience que le numéro de police de l’assurance ne correspondait à aucun numéro des bases de données de la CNART ce qui a amené le juge à lui demander où il avait eu le document. Le chanteur a expliqué que l’assurance lui a été délivrée par son collaborateur qui lui a vendu son véhicule. Interpellé sur l’identité de celui-ci, il a répondu… avoir oublié son nom. « J’avais envoyé mon frère pour gérer les transactions pour l’achat de la voiture », a soutenu l’artiste chanteur. La défense assurée par Mes Aboubacry Barro, Abdoulaye Tall et Cie a sollicité la clémence du tribunal en faveur du chanteur qui, selon eux, a été victime d’une fausse police d’assurance. Elle a subsidiairement sollicité une dispense de peine à son endroit.
CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE CINQ PERSONNES TOUJOURS INTROUVABLES A NABADJI CIVOL
Cinq personnes sont portées disparues suite au chavirement d’une pirogue survenu hier sur le bras du fleuve Sénégal entre les villages de Nabadji Civol et Thioubalel Nabadji. Au total, ils étaient treize personnes, dont plusieurs enfants, à avoir embarqué dans la pirogue pour traverser et aller dans les champs situés de l’autre côté du bras. Huit d’entre eux ont pu se sortir de ce chavirement alors que les autres sont introuvables jusque dans la soirée. Des plongeurs, aidés par des pêcheurs du village de Thioubalel Nabadji, ont vainement tenté de retrouver les disparus. Selon plusieurs témoins, la pirogue aurait heurté un des poteaux du pont en construction entre les deux villages. Depuis dimanche, les eaux du fleuve sont montées à huit mètres, constituant le niveau de côte d’alerte.
AFFAIRE ONAS L’ASSEMBLEE NATIONALE SAISIE
Entre le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, et l’ex-Dg de l’ONAS, Dr Cheikh Dieng, qui dit vrai et qui ne dit pas vrai ? En tout cas, par presse interposée, l’opinion nationale a assisté à un jeu de ping-pong entre les deux hommes à la suite du limogeage du second par le premier. Le très éphémère directeur général de l’Onas a porté de graves accusations de corruption contre son ministre. Les collaborateurs du Dr Cheikh Tidiane Dièye, plus précisément les responsables de l’Onas, étaient montés au créneau pour porter les mêmes accusations contre Dr Cheikh Dieng. Une pétition a été initiée par de citoyens exigeant la lumière sur ces accusations croisées. Elle a recueilli plus de 73.000 signatures en trois jours seulement. D’autres citoyens menacent de saisir l’OFNAC pour qu’elle enquête sur ces allégations. Et hier, un député de la mouvance Benno Bokk Yakaar, en l’occurrence Moussa Diakhaté, a sollicité du président de l’Assemblée nationale la création d’une commission d’enquête parlementaire. « Monsieur le Président, conformément aux dispositions des articles 85 de la Constitution, en son alinéa 4, et 48 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je vous fais parvenir, ci-joint, une demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire », écrit le député Moussa Diakhaté. Selon lui, « cette initiative a essentiellement pour objet d’éclaircir les conditions douteuses d’attribution de certains marchés publics au niveau de l’ONAS sur fond de présumés favoritisme et de violation des règles de la commande publique ». La balle est désormais dans le camp du président de l’Assemblée nationale.
MAGAL 2024 LA POLICE INTERPELLE 428 INDIVIDUS POUR DIVERSES INFRACTIONS
La Police nationale a fait son bilan du magal 2024. A travers un dispositif déployé dans les zones de Touba, Mbacké et Diourbel de quatre mille trois cent trente et un (4331) fonctionnaires de police, composé d’agents en civil, d’autres en tenue et des moyens logistiques conséquents, la Police informe avoir interpellé quatre cent vingt-huit (428) individus pour diverses infractions. Cent-onze (111) individus ont été présentés au parquet dont : 32 pour vol et vol aggravé, 1 pour meurtre, 1 pour tentative de viol, 1 pour coups et blessures volontaires et détention et trafic de chanvre indien, 2 pour association de malfaiteurs et vol, 6 pour offre et cession de chanvre indien, 37 pour détention et usage de chanvre indien, 2 pour abus de confiance, 2 pour association de malfaiteurs, détention et mise en circulation de faux billet de banque, 1 pour coups et blessures volontaires, détention illégale d’arme à feu et détention de chanvre indien aux fins d’usage, 1 pour viol, 8 pour détention et usage collectif de chanvre indien, 1 pour offre et cession de stupéfiant, 5 pour détention et trafic de chanvre indien, détention illégale d’arme blanche, 2 pour association de malfaiteurs, détention illégale d’arme blanche et d’arme à feu artisanal, 2 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, 1 pour outrage à agent, 1 pour rébellion, 2 pour détention et usage collectif de Skunk et haschich, 3 pour offre et cession de chanvre indien. - Trois virgule quatre cent cinquante (3,450) kilogrammes et deux cent quatre-vingt-deux (282) cornets de chanvre indien, dix-neuf (19) pilules d’ecstasy, un (1) sachet de skunk, une (1) pierre et un (1) joint de haschich ont été saisis. Deux mille neuf cent cinquante-six (2956) pièces afférentes à la conduite des véhicules ont été saisies ; trois cent cinquante-huit (358) véhicules mis en fourrière et deux-cent vingt-et-une (221) motos immobilisées dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière ; - Cinquante-quatre (54) accidents de la circulation ont été constatés dont, vingt-sept (27) avec blessures corporels, vingt-cinq (25) avec dégâts matériels et deux (02) mortels. Trente-trois (33) enfants égarés ont été retrouvés ou recueillis, dont douze (12) parmi eux remis à leur famille et dix-huit (18), au service de l’Action Éducative en Milieu Ouvert (AEMO). Sur le volet des consultations médicales gratuites initiées cette année, par le service de santé de la Police nationale, cent cinquante-huit (158) consultations ont été enregistrées avec deux (2) malades évacués.