L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 29 AOUT 2024
KEEMTAAN GI - LE GLAS DE CETTE GENERATION NE DOIT PAS SONNER !
Combien de temps faudra-t-il pour gommer les douloureuses cicatrices des événements de mars 2021 à février 2024 ? Il faudra indubitablement une longue période pour effacer ces blessures qui restent encore béantes. Des familles portent le deuil pendant que d’autres supportent les traumatismes de leur privation de liberté dans de lugubres cachots après avoir été humiliés à travers d’interminables retours de parquet. Des personnes ont tout perdu et d’autres souffrent dans leur chair et leur âme. Leur séjour carcéral a été ravageur sur leur psychisme. Des familles se sont disloquées, laissant des responsables dans la souffrance et le dénuement. La répression de ces moments les plus terribles de notre histoire politique a été tout simplement monstrueuse et Ignoble. Même la gouvernance du président Senghor aux premières heures de nos indépendances usurpées n’avait pas été aussi répressive et cruelle. Le moins que l’on puisse dire est que ce pays revient de loin après avoir touché le fond. Le paradoxe est que les responsables de ces sévères répressions sont encore là et semblent narguer les victimes. Leurs crimes ne doivent pourtant pas être passés par pertes et profits ou sur l’autel d’une supposée réconciliation nationale. Il faut que, plus jamais, aucun pouvoir ne puisse se permettre de telles cruautés sur des citoyens sans défense et dont le seul tort était de défendre des droits reconnus par la Constitution. Il est révoltant de voir des gens qui ont été au cœur de ce pouvoir tortionnaire sortir de leur hibernation pour déplorer une insécurité qui n’existe que dans leur tête. L’on pourrait bien leur demander s’ils vivaient ces deux dernières années dans ce charmant pays. Quand un pays a traversé des moments aussi sombres que ceux qui se sont écoulés entre 2021 et 2023, l’urgence devrait y être à se retrouver pour relever des défis qui sont nombreux au lieu de se tirer dans les pattes. Les arguties juridiques que nous servent certains contorsionnistes mettant en doute le bienfondé de la suppression d’institutions inutiles et budgétivore sont tout simplement malhonnêtes. La rupture à laquelle nous invitent les nouvelles autorités ne pourrait être une entreprise solitaire. Nous devons tous les accompagner — à condition bien sûr qu’elles le veuillent puisqu’on a l’impression que tout ce qui n’est pas de Pastef ne les intéresse pas — pour la réussite de leur mission qui ne peut se faire ni en sept mois ni en deux ans. Leur échec sonnera le glas d’une génération, celle de cette jeunesse au pouvoir et décomplexée, vent debout contre la dépendance économique !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE E GROUPE BENNO POURRAIT REJETER LE TEXTE DE DIOMAYE
L’Assemblée nationale ouvre ce jeudi, conformément à la volonté du président de la République, une session extraordinaire consacrée uniquement au projet de loi portant dissolution du Conseil économique, social et environnement (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales(HCCT). Toutefois, le texte ne sera pas examiné ce jeudi puisque, après l’ouverture de la session, le président Amadou Mame Diop va se concerter avec la Conférence des présidents et la Commission des Lois pour déterminer la date de la plénière. Cela dit, les tractations vont continuer pour asseoir une position définitive du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar sur la saisine du président de la République. Lors de la première concertation du groupe de BBY ce mercredi, la tendance générale qui s’est dégagée était au rejet du projet de loi du président Diomaye. Mais bon, on en reparlera après que ce dernier aura usé de tous les moyens coercitifs et financiers à sa disposition pour contraindre ou convaincre des députés de Benno de voter en faveur de son texte
CESE ET HCCT DIOMAYE FAYE EVOQUE LA DISSOLUTION
Le président Bassirou Diomaye Faye a évoqué hier en Conseil des ministres la prochaine dissolution du CESE et du HCCT. Le Chef de l’Etat a tenu à informer le Conseil des ministres avoir convoqué l’Assemblée nationale en session extraordinaire sur un projet de loi portant révision de la Constitution. Ce texte propose la dissolution du Haut Conseil des Collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental, deux institutions de la République consacrées par l’article 6 de la Constitution. Selon le Président, cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l’amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l’Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en œuvre accélérée du PROJET.
EROSION COTIERE
Face à l’accélération inquiétante du phénomène de l’érosion côtière dans plusieurs localités de notre pays, le chef de l’Etat a indiqué que é les actions menées restent insuffisantes pour accroître durablement la résilience devant les risques et menaces qui s’accentuent. Dès lors, il a invité le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique à présenter en Conseil des ministres et à vulgariser la nouvelle Stratégie nationale de Prévention et de lutte contre l’érosion côtière. Cette stratégie incitative et prospective doit être assortie d’un plan d’action d’urgence global et de plans spécifiques ciblés pour les zones les plus menacées. Il convient, d’ores et déjà, d’envisager dans les zones à risques, le relogement adéquat des populations sinistrées ou fortement exposées.
MESURES INDIVIDUELLES
• Monsieur Sékou Oumar SAGNA, Administrateur civil, matricule de solde n°642 560/1, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, en remplacement de Monsieur Ousmane Diégue Diame FAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur André Almamy Fodé Fossar SOUANE, Commissaire aux enquêtes économiques principal, matricule de solde n°610 931/B, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Industrie et du Commerce.
DOUBLE MEURTRE DE PIKINEMANDAT DE DEPOT POUR NABOU LEYE ET CIE
Les sept présumés meurtriers du danseur Abdoul Aziz Ba dit Aziz Dabala et de Boubacar Gano alias Wally dans leur appartement sis à Pikine Technopole ont tous été placés sous mandat de dépôt hier. En effet, le juge du premier cabinet d’instruction du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a suivi le réquisitoire introductif du procureur et a décidé de requérir à l’endroit de Nabou Leye, Mamadou Lamine Diao, Assane et Ousseynou Diao, Serigne Sarr, Oumar Gueye et Fallou Diouf l’ouverture d’une information judiciaire et le mandat de dépôt. Pour rappel, les présumés meurtriers sont poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, d’assassinats, d’actes de barbarie, de vol aggravé et de complicité de ces chefs. Ils avaient bénéficié d’un retour de parquet avant hier du fait de l’arrestation de Fallou Diop en cavale depuis l’arrestation de ses complices jusqu’à hier lorsqu’il a été livré par son père.
RAPPEL D’AMBASSADEURS LE GENERAL CHEIKH GUEYE FAIT SES VALISES !
Il y a trois semaines, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a pris la décision de rappeler une quarantaine de diplomates dont 19 ambassadeurs et quelque 15 consuls généraux et conseillers d’ambassades. Il s’agit des postes du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de Turquie, d’Arabie Saoudite, de Corée du Sud ainsi que des représentations des Nations-Unies, du Saint-Siège au Vatican etc. Il est vrai que chaque nouveau régime politique provoque des changements au sommet de l’Etat. De même qu’au « pied » de l’Etat à savoir les ambassadeurs et autres consuls. Cela dit, les diplomates passent, les ambassades demeurent ! Mais si la plupart se distinguaient par leur appartenance politique à l’ancien régime « Apr/Benno », il y en a qui n’étaient qu’au service de l’Etat. C’est le cas du général d’armée (2s) Cheikh Guèye, désormais ex-ambassadeur du Sénégal en Turquie qui fait partie des départs « collatéraux ». D’ailleurs, « Le Témoin » quotidien a appris que Son Excellence a presque fini de boucler ses valises pour rentrer au bercail. Sans doute un retour imminent et anticipé puisque le président de la République Bassirou Diomaye Faye n’a pas encore nommé son remplaçant. Ancien chef d’état-major général des Armées (Cemga), Son Excellence Cheikh Guèye a été un vrai soldat de la diplomatie au service de son pays. Et comme il l’a toujours été sous les drapeaux en sa qualité de soldat républicain. En effet, « Le Témoin » est convaincu que l’Ambassadeur Cheikh Gueye part avec le sentiment d’une mission diplomatique bien accomplie en Turquie.
AMENDES DE LA PECHE DR FATOU DIOUF REJETTE TOUT COMPROMIS
Les armateurs de la pêche industrielle vont payer jusqu’au dernier centime les amendes qui leur ont été infligées par les services de pêche. Telle est la précision donnée par le ministre de la Pêches et des Infrastructures maritimes Dr Fatou Diouf. Cette dernière a été claire dans sa mise au point qui fait suite à de nombreuses demandes d’annulation et de paiement par moratoire des amendes prononcées pour des infractions de pêche conformément à l’avis de la Commission consultative des infractions et après examen des différentes requêtes. Le Dr Fatou Diouf a indiqué à l’endroit des acteurs dudit secteur qu’aucune disposition des lois et règlements en vigueur, notamment du Code de la Pêche maritime et de son décret d’application, ne donne de telles prérogatives de paiement par moratoire des amendes au ministre en charge de la Pêche. Par le biais d’une note circulaire, Mme Fatou Diouf rappelle que « les amendes retenues ne sont pas simplement des sanctions financières, mais également une mesure dans le cadre de la bonne gouvernance visant à dissuader toute pratique de pêche violant les dispositions réglementaires et qui porterait préjudice à l’exploitation durable de nos ressources halieutiques ». « En conséquence », toujours selon la note, « nous vous demandons de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires afin de vous acquitter des montants des amendes dus dans les délais impartis sous peine de l’application des dispositions de l’article 101 de la loi 2015- 18 portant Code de la pêche maritime. Nous comptons sur votre compréhension et votre coopération pour veiller au respect scrupuleux de la réglementation et des mesures de gestion ».
COMMISSAIRE KEÏTA… A LA DIC
Un commissaire de Police à la Division des investigations criminelles. Hier le commissaire de police à la retraite Cheikhouna Keita a été entendu pendant plusieurs heures à la DIC. Cette convocation de l’ancien commissaire de police devenu opposant farouche avait pour but de l’entendre à propos de commentaires qu’il a tenus sur les relations entre le président de la République et son Premier ministre. A sa sortie des locaux de la DIC, l’ancien commissaire de police a révélé aux journalistes présents sur les lieux sa «discussion» entre les enquêteurs et lui. «je suis arrivé ici depuis 15 heures. On me reproche d’avoir fait une déclaration dans une vidéo relativement à la situation à la présidence, notamment entre le président de la République et son Premier ministre. Et quelques incidents qui se sont produits là-bas et qui sont sur la place publique, rapportés par les sites et que j’ai eu à commenter. C’est ce qu’on me demande d’expliquer», a déclaré commissaire Keita devant les journalistes. «Sur ce, je leur ai rétorqué que je n’ai fait que commenter. Ce qui est juste déjà. Et je ne vois en quoi ça devrait être interdit. Maintenant entre moi, ce que je comprends et eux ce qu’ils veulent, il y a une différence. Et eux, ils m’interrogent par rapport à ce qu’ils comprennent et ce qu’ils veulent...J’ai des convictions, j’ai un rôle, je suis un citoyen qui a une responsabilité dans ce pays. J’ai le devoir de parler et commenter ce qui s’y passe», a indiqué le commissaire. « Après ce face-à-face avec les enquêteurs de la DIC, commissaire Keita est prié de repasser ce jeudi dans les locaux de la Dic.