L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI 30 AOUT 2024
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A DIOMAYE UNE DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE NATIONALE NE POURRAIT INTERVENIR AVANT LE 12 SEPTEMBRE
Au cas où le président de la République déciderait de dissoudre l’Assemblée nationale, il ne pourrait le faire qu’à partir du 12 septembre. Hier, dans la soirée, des informations circulaient comme quoi le président de la République aurait obtenu l’autorisation du Conseil Constitutionnel pour dissoudre l’Assemblée Nationale. « Une énorme confusion » réajuste le ministre porte-parole de la Présidence Ousseynou Ly joint dans la soirée par la Rédaction du Témoin. « Il faut éviter l’amalgame. Dans notre corpus juridique et constitutionnel, il n’est prévu nulle part une disposition qui dit que le Conseil Constitutionnel autorise un Président de la République à dissoudre une Assemblée nationale » reprécise Ousseynou Ly. La saisine du président de la République au Conseil Constitutionnel sur la question d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale était purement consultative. Le chef de l’Etat avait tout simplement demandé aux 7 Sages de le conseiller sur un délai de dissolution qui n’enfreint pas la loi. La réponse des 7 Sages a été que la bonne date est le 12 septembre 2024 qui correspond à la date d’installation de la 14 législature le 12 septembre 2022. Ce qui fera deux ans, jour pour jour à ce moment-là. Autrement dit, aucune dissolution ne peut intervenir avant le 12 septembre selon les 7 Sages. La seule obligation du chef de l’Etat prévue par la Constitution, c’est de recueillir conformément à l’art 87 de la Constitution l’avis du Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale sur sa décision de dissolution du Parlement. Voilà qui est clair…et qui va donner des cauchemars à certaines grandes gueules !
POLICE LA SU ET LA DIC CHANGENT DE PATRONS
Sous le régime dictatorial de Macky Sall, la Sûreté Urbaine de Dakar (Su) et la Division des investigations criminelles (Dic) faisaient partie des unités de police qui se sont le plus distingués dans la répression, les abus de pouvoir, la brutalité et la confiscation des libertés. Dans les meurtres et les tortures de manifestants pacifiques aussi, hélas. C’est d’ailleurs pourquoi, dès l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, le peuple souverain n’a jamais cessé de réclamer des changements au niveau de la sécurité publique. Chose faite ! Car le ministre de l’Intérieur, le général Jean-Baptiste Tine, lui-même victime des menées complotistes des « sécurocrates du président Macky Sall, a relevé, hier, le tristement célèbre patron de la Su, le Commissaire Bara Sankharé alias Cobra. Le reptile est remplacé à ce poste stratégique par le commissaire Ismaïla Goudiaby précédemment en service à la Direction de la Police judiciaire. Le commissaire Adramé Sarr, lui, quitte la Dic et laisse sa place au commissaire El Hadj Baïty Sene. Le commissaire divisionnaire, Mamadou Tendeng qui a fait ses preuves à Thiès et à l’aéroport de Dakar-Yoff, en particulier, revient en force après une mission onusienne. Il est nommé commissaire central de Dakar. On lui souhaite la bienvenue dans la capitale !
POLICE LA CYBERSECURITE ET L’AEROPORT CHANGENT AUSSI DE PATRONS !
En dehors de la Su, de la Dic et du commissariat central de Dakar, d’autres services et unités de la Police sont aussi chamboulés dans cette première vague des nominations et affectations signées par le ministre de l’intérieur, Général et Dr Jean-Baptiste Tine : C’est ainsi que le commissaire de police divisionnaire Aïssatou Ndiaye, précédemment commissaire central de Thiès, est nommée adjointe au Directeur de la Sécurité publique ; le commissaire divisionnaire Moustapha Diouf, précédemment commissaire central de Saint-Louis, est nommé adjoint au directeur de la Police Judiciaire; le commissaire de police divisionnaire Hamady Baldé, précédemment adjoint au Directeur de la Sécurité publique, est nommé adjoint au Secrétaire Permanent du Comité Interministériel de Lutte contre la Drogue ; le commissaire de police divisionnaire Waly Camara, précédemment en détachement à la Direction Générale des Douanes, est nommé Commissaire Spécial de l’Aéroport ; le commissaire de police divisionnaire Souleymane Ba, précédemment Conseiller Technique au renseignement à la Direction Générale de la Police nationale, est nommé Commissaire central de Kaolack ; le commissaire de police divisionnaire El Hadj Cheikh Dramé, précédemment commissaire central de Dakar, est nommé adjoint au Directeur de la Police de l’Air et des Frontières ; le commissaire de police principal Adramé Sarr, précédemment Chef de la Division des Investigations Criminelles, est nommé adjoint au Directeur des Ressources humaines — un placard ! — ; le commissaire de police principal Babacar Sarr, de retour d’une mission Onusienne, est nommé commissaire central de Tambacounda ; le commissaire de police principal Safiétou Mbaye, précédemment Conseiller Technique en sécurité du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommée Commissaire central de Thiès; le commissaire Mamadou Lamarana Diallo, précédemment Commissaire central de Rufisque, est nommé Commissaire central de Saint-Louis ; le commissaire de police principal Mame Ndéo Sene, précédemment adjointe au Secrétaire Permanent du Comité Interministériel de Lutte contre la Drogue, est nommée adjointe au Directeur de la Police des Etrangers et des Titres de Voyage. Enfin, le Commissaire de police principal Jean Mané, précédemment en service au Cadre Interministériel de Coordination des Opérations de lutte anti- terroriste, est nommé adjoint au Directeur du Groupement mobile d’Intervention.
POLICE LE CORPS URBAIN DE DAKAR CHANGE DE COMMANDANT
Le commissaire de police Demba Ngagne Tine, précédemment Commissaire urbain de Richard-Toll, est nommé Commissaire central de Rufisque; le commissaire de Police Ndiaga Ka, précédemment en service au Groupement Mobile d’Intervention et Commandant le Groupement Opérationnel de Saint-Louis, est nommé Commandant du Groupe Opérationnel de Dakar ; le commissaire de police Pape Mamadou Djidiack Faye, précédemment en service à la Direction de l’Automatisation des Fichiers, est nommé Chef de la Division Cybersécurité ; le commissaire de police Idrissa Thiandoum, précédemment en service au Groupement Mobile d’Intervention et Commandant du Sous-groupe Opérationnel Dakar Banlieue, est nommé Commandant du Corps urbain du Commissariat central de Dakar ; le commissaire de police Moustapha Ndao, de retour d’une mission Onusienne, est nommé Commandant du Sous-groupe Opérationnel Inter-gamette ; le commissaire de police Babacar Mbengue, précédemment adjoint au Commandant du Groupe Opérationnel de Thiès, est nommé commandant du sous-groupe Opérationnel Dakar Centre-ville; le commissaire de police Ousmane Dabo, précédemment en service au Groupement Mobile d’Intervention et Commandant du Sous-groupe Opérationnel Inter-gamette, est nommé Commandant du Sous-groupe Opérationnel Dakar Banlieue.
CRASH AIR FRANCE (1960) LE PRESIDENT DIOUFL’AVAIT ECHAPPE BELLE !
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » est revenu sur le 64e anniversaire la disparition du poète David Diop dans le crash du vol n° 343 d’Air France au large de Dakar. C’était le lundi 29 août 1960. Nous avions également publié de larges extraits du rapport du Bureau français d’enquêtes et d’analyses (Bea) pour la sécurité de l’aviation civile sur le crash consécutif à de mauvaises conditions techniques et météorologiques (fortes pluies). Dès la parution de notre édition, de nombreux lecteurs ont réagi pour nous « féliciter » à propos de cet article. Nos « vieux » lecteurs nous rappellent aussi que l’ancien président Abdou Diouf avait échappé à ce crash. Car ce jour-là, le président Abdou Diouf, alors étudiant, devait revenir au Sénégal à la fin de ses études et avait acheté un billet d’avion à cette fin. C’est son ami Habib Thiam qui lui avait conseillé de renoncer à prendre le vol du jour (n° 343 d’Air France) qui devait rallier Dakar en le suppliant de prendre le bateau. Abdou Diouf avait fini par céder à la demande pressante de son ami et avait voyagé par la voie maritime. L’appareil avait décollé et, à son approche de Dakar, était tombé dans les eaux de l’océan Atlantique avec à son bord, entre autres passagers, un illustre poète, David Diop. De même qu’un certain Mohamed Thiam alias Baba qui était le jeune frère de l’ancien Premier ministre Habib Thiam.
AFFAIRE BOFFA OUMAR AMPOI BODIAN ACQUITTE, LA PERPETE CONFIRMEE POUR RENE CAPAIN
Le procès en appel de la tuerie de Boffa Bayotte a rendu son verdict ce jeudi 29 août 2024. Le journaliste René Capain Basséne et le postier Oumar Ampoye Bodian ont fait face à la cour pour le verdict ... Oumar Ampoi Bodian a été acquitté. Pour René Capain Bassene, la cour a confirmé le verdict en première instance, c’est à dire la réclusion criminelle à perpétuité. Le journaliste a 15 jours pour interjeter appel. Les deux étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation, dont association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation. René Capin et Omar Ampoi Bodian avaient nié toute implication lors de ce procès en appel et leurs conseils Maitre Ciré Cledor Ly, Me Gaby Sow, Me Maubert Diatta et Me Kaoussou Kaba Bodian avaient dans leurs plaidoiries tenté de démontrer l’innocence de leurs clients. Pour rappel, les faits pour lesquels ils comparaissaient en même temps que d’autres prévenus avaient fait 14morts, tous des bûcherons froidement abattus dans la forêt des Bayottes, le 06 janvier 2018.