RÉVOCATIONS ET CONVOCATION
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS – Limogeage d’Aminata Mbengue Ndiaye (HCCT) et d’Abdoulaye Daouda Diallo (CESE) – Sonko fera sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale à partir de demain, jeudi 5 septembre, date de démarrage de la session
(SenePlus - 4 septembre 2024) – Deux décrets cruciaux viennent d'être publiés par la présidence de la République du Sénégal, révélant des développements politiques majeurs.
Convocation de l'Assemblée nationale en session extraordinaire
Par le décret n° 2024-1880, le président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a convoqué l'Assemblée nationale en session extraordinaire pour le jeudi 5 septembre 2024 à 10 heures. Cette convocation s'inscrit dans le cadre de l'article 84 de la Constitution et vise à traiter plusieurs points d'importance nationale :
- Le projet de loi de règlement pour la gestion 2022 présenté par le ministre des Finances et du Budget.
- Le projet de loi autorisant la ratification de la Convention de l'Union Africaine sur la coopération transfrontalière (adoptée à Malabo en 2014) par le ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères.
- Le projet de loi relatif à la Commission nationale des Droits de l'Homme (CNDH) sous la supervision du Ministre de la Justice.
- Enfin, la Déclaration de Politique générale (DPG) sera présentée par le Premier ministre.
Cette session, axée sur des enjeux financiers, internationaux, et sociaux, s'annonce déterminante pour l'orientation des politiques publiques dans les mois à venir, avec en particulier la DPG d’Ousmane Sonko, objet de nombreuses controverses depuis plusieurs semaines.
Révocations au sommet de l'État
En parallèle, un communiqué signé par le Secrétaire général de la présidence, M. Oumar Samba Ba, annonce la révocation de deux personnalités influentes au sein des institutions nationales :
- Mme Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut Conseil des Collectivités territoriales.
- M. Abdoulaye Daouda Diallo, président du Conseil Économique, Social et Environnemental.
Ces changements s'inscrivent dans la démarche du parti présidentiel, le Pastef, visant à rationaliser les ressources de l’État selon une promesse de campagne lors de la dernière élection présidentielle.
Ces développements mettent en lumière une accélération des changements promis par l’Exécutif avec des implications majeures pour la gestion des affaires publiques au Sénégal. De nombreux sources prédisent une dissolution de l’Assemblée nationale d’ici le 12 septembre et d’éventuelles élections législatives dès le 17 novembre 2024.