LE PS EN QUÊTE D'ALLIANCE
À deux mois des législatives anticipées, les socialistes annoncent leur intention de rejoindre l'opposition pour former une large coalition. Cette décision marque un tournant pour le parti, longtemps allié au pouvoir au sein de Benno Bokk Yaakaar
Le parti socialiste est engagé pour la formation d’une large coalition de l’opposition sans exclusive en perspective des législatives anticipées du 17 novembre prochain. À cet effet, un mandat a été donné aux responsables d’établir des contacts avec les forces politiques. Déjà, les verts font partie de ceux qui composent l’alliance pour la transparence des élections (Atel).
Une question s’imposait pour le parti socialiste après avoir tranché celle portant sur sa participation aux législatives anticipées convoquées le 17 novembre prochain. Il s’agissait de répondre à la question du : Comment. Puisque la coalition Benno Bokk Yaakaar dans laquelle il était engagé depuis 2012 a été dissoute par son président Macky Sall après la perte du pouvoir. Ainsi, lors d’une réunion de son Secrétariat exécutif national, tenu le 18 septembre, soit à pile 2 mois avant le scrutin du 17 novembre, les verts ont décidé de s'engager avec l’opposition pour des élections libres, transparentes et inclusives.
Mieux, Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades se sont engagés à constituer avec l’opposition une large coalition en perspective des Législatives anticipées 2024. A cet effet, le parti socialiste dit tendre la main à toutes les forces politiques. «Notre ouverture en direction de toutes les forces socialistes, de toutes les forces de gauche, républicaines et démocratiques, sera sans défaut et sans fausseté », avait déclaré, le porte-parole du parti, Abdoulaye Wilane, lors de la réunion du 18 septembre qui parle d’un «engagement sincère pour sauver le Sénégal». «Nous ferons tout pour une coalition qui rassure, motive et mobilise les Sénégalais», a-t-il ajouté.
Les Socialistes veulent une coalition avec tous ceux avec qui ils ont déjà eu à échanger avec «respect et dignité». Ainsi, le parti socialiste a décidé de la mise en place, au sein de ses instances, d’un comité national de réflexion, de pilotage et de gestion des opérations électorales pour l’aboutissement dans les meilleurs délais d’une coalition pour sauver le Sénégal. A cet effet, le PS a engagé sa Secrétaire générale et ses responsables à s’ouvrir à toutes les forces politiques, socialistes et de gauche, républicaines et démocratiques, sociales et syndicales pour l’avènement de la coalition.
D’ailleurs, en marge de la réunion, il a été donné un mandat aux responsables préposés à la tâche d’établir des contacts avec les acteurs politiques. Peu importe, selon le porte-parole du parti socialiste, l’essentiel, c’est de se mettre ensemble sans exclusive pour le Sénégal. En outre, il a été aussi recommandé aux militants du parti socialiste de s’engager dans cette nouvelle dynamique. Il leur a été aussi demandé de privilégier tous ceux qui ont cheminé avec eux dans le passé, qu’ils aient été au parti socialiste, avoir été engagés dans une campagne avec le parti socialiste ou militants de la gauche.
Sans attendre, les mandataires du parti socialiste ont pris contact avec l’Alliance pour la transparence des élections (Atel). Selon toujours nos informations, les verts sont membres de cette nouvelle initiative de l’opposition sous la houlette de leur ancien camarade et ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Dans cette nouvelle dynamique, le PS va se retrouver avec ses anciens camarades de l’Alliance pour la république avec qui il partageait la défunte coalition Benno Bokk Yaakaar.