SEPT CADRES DU MINISTÈRE DES FINANCES AU GNOUF
Dans l'ombre, une vague d'arrestations touche le cœur même de l'administration financière du pays. Ces arrestations, basées sur un rapport accablant de l'Inspection Générale des Finances, révèlent un système frauduleux profondément enraciné
La garde à vue de Lat Diop et la convocation de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla d’Ecotra semblent être l’arbre qui cache de la forêt dans ce début de la reddition des comptes initiée par les nouvelles autorités. Car, au moins, huit personnes ont déjà fait l’objet d’une arrestation dont des cadres du ministère des Finances
On ne parle que de Lat Diop ou de Abdoulaye Sylla, mais les premières victimes de la reddition des comptes nous viennent du ministère des Finances, plus précisément de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF). Il s’agit de M. D. Diallo, M. H. Ndao, Moussa Diop, A. D. Thiakane, S. Diaw, M. Sy et P. S. Sow. Selon les dernières informations, ces derniers, après la fin de leur garde à vue, ont été présentés aux juges, pour le début d’une série d’auditions. Puisqu’ils sont accusés de détournements de deniers publics, complicité, blanchiment de capitaux, usage de faux en écriture publique et privée, fraude informatique et recel de données financières. Les mis en cause ont été arrêtés suite à un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF), dont les conclusions ont révélé un système frauduleux impliquant des fonctionnaires et des complices extérieurs au ministère.
Il faut souligner que dans cette affaire de la reddition des comptes, le directeur administratif et financier de l’Agence de la réglementation pharmaceutique (Arp), Mamadou Fawzi Dione, a été interpellé par la Sûreté urbaine (Su). Il est accusé de détournement de fonds publics pour des faits qui remonteraient à la période où il occupait le poste de gestionnaire au sein de la direction générale de la santé publique. D’après les informations qui ont fuité, Mamadou Fawzi Dione aurait utilisé sa position pour effectuer d’importants retraits sur un compte de la structure détenu à la banque Crédit du Sénégal.
Invité récemment par une chaîne de télévision de la place, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye a formellement indiqué que tous ceux qui ont été convoqués ou qui le seront dans les prochains jours, l’ont été sur des bases solides avec des preuves irréfutables. «La justice a pris tout son temps pour rassembler des preuves et monter des dossiers bétons», a-t-il précisé.