NATURAL JUSTICE ET LA FONDATION HEINRICH BÖLL PLAIDENT POUR UNE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE JUSTE
Ces deux organisations ont identifié plusieurs axes de plaidoyer pour réformer le cadre juridique et institutionnel du Sénégal, afin d'assurer une meilleure intégration des préoccupations sociales et environnementales dans la transition énergétique.
Face aux conséquences dévastatrices des énergies fossiles sur l'environnement et la santé publique, la transition énergétique au Sénégal s’impose comme une priorité urgente. Ce processus, impliquant un passage des énergies fossiles à des sources renouvelables telles que le solaire, l'éolien et la biomasse, est crucial non seulement pour l’économie nationale, mais aussi pour le bien-être social et environnemental. Lamine Diagne, chargé de programmes chez Natural Justice, a souligné cette nécessité lors d’un atelier de partage sur la transition énergétique.
Organisé par Natural Justice en partenariat avec la Fondation Heinrich Böll Dakar, cet atelier a réuni des acteurs publics, privés, communautaires et de la société civile pour promouvoir une transition énergétique juste, axée sur l’équité sociale. Mme Sokhna Dié Ka, directrice du Hub Dakar de Natural Justice, a insisté sur l’importance de placer la justice au cœur de cette transition pour éviter l’aggravation des inégalités socio-économiques. « La justice ne doit pas se limiter aux aspects économiques, elle doit également englober les dimensions juridiques, sociales et environnementales », a-t-elle déclaré.
Elle a également plaidé pour une approche pluridisciplinaire, intégrant les contributions des juristes, économistes et scientifiques, afin de garantir une transition énergétique véritablement inclusive et équitable. « Réunir ces expertises est essentiel pour croiser les perspectives et concevoir une transition énergétique qui ne laisse personne de côté », a ajouté Mme Dié Ka.
M. Fabien Heppe, directeur de la Fondation Heinrich Böll Dakar, a présenté la transition énergétique comme une opportunité unique pour le Sénégal. En plus d'améliorer l'accès à l’énergie et la sécurité énergétique, elle favorisera la création d'emplois, en particulier pour les jeunes, et encouragera la décentralisation de la production énergétique.
Il a également rappelé les objectifs du "Partenariat pour une transition énergétique juste", qui vise à porter la part des énergies renouvelables à 40 % d'ici 2030. « Cet accord permettra de financer des projets pertinents améliorant concrètement les conditions de vie des populations. Les 2,5 milliards d'euros alloués doivent être utilisés efficacement pour créer des emplois, étendre l'accès à l'électricité, et ouvrir des programmes de formation pour les jeunes », a-t-il expliqué.
L’atelier a identifié plusieurs axes de plaidoyer pour réformer le cadre juridique et institutionnel du Sénégal, afin d'assurer une meilleure intégration des préoccupations sociales et environnementales dans la transition énergétique.