LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI 29 OCTOBRE 2024
La société civile condamne les incidents
La société civile, à travers le consortium «Saxal Jamm», a exprimé de vives inquiétudes face au regain de violence observé en ce début de campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre 2024. A les en croire, ces actes risquent de compromettre l'organisation d'un scrutin transparent et apaisé. Ce consortium, regroupant des organisations comme la COSCE, l’ONG 3D, le GRADEC, le Réseau Siggil Jigéen, la LSDH, l’ONDH et bien d’autres, dénonce vivement ces incidents et rappelle ainsi aux parties prenantes que les libertés d'opinion et d'expression constituent les fondements de la démocratie. Sous ce rapport, il réitère son appel à la libération des acteurs politiques en détention afin d'apaiser les tensions. D’ailleurs, il exhorte l'ensemble des acteurs à adopter un comportement responsable, nécessaire au maintien de la paix sociale et de la stabilité politique. Le consortium en appelle également à la vigilance des autorités, exhortant le ministre de l’Intérieur à prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir la violence de quelque bord qu'elle vienne et à garantir un bon déroulement de la campagne électorale et du scrutin.
L’appel du CNDH aux politiques
La violence s’est à nouveau invitée dans la campagne électorale en vue des législatives anticipées du 17 novembre prochain. Il y a eu l’attaque d’une caravane hier, par les militants d’un autre candidat au département de Dakar. Un incident que dénonce avec la dernière énergie la Commission nationale des droits de l’Homme du Sénégal (CNDHS). « Ces actes regrettables rappellent une époque révolue et vont à l’encontre des valeurs de tolérance et de respect inhérentes à notre démocratie », peut-on lire dans le communiqué parvenu à «L’As». Face à cette situation, la commission appelle l’ensemble des candidats et des leaders politiques à faire preuve de responsabilité, de lucidité et de sérénité en veillant à un déroulement apaisé de la campagne dans un esprit de paix et de respect mutuel. La Commission souligne d’ailleurs que « chaque candidat, dans sa circonscription, bénéficie du droit inaliénable de mener campagne librement sur l’ensemble du territoire qui lui est assigné. Aucune zone interdite ne saurait exister en démocratie ».
Construction d'un campus sur les métiers d'aviation à Diass
En présence du ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, l’Académie Internationale des Métiers de l’Aviation Civile (AIMAC) a procédé à l'ouverture de son campus. La Directrice Générale de l’AIMAC, Mme Aïda Seck Ndiaye, en a profité pour annoncer la construction d’un campus à Diass qui sera équipé de Simulateurs de vols pour assurer la formation continue des pilotes et de tous les équipements pour assurer la formation des personnels navigants de cabine, de sapeurs-pompiers, entre autres. Elle précise que leur mission est de contribuer à faire du Sénégal une référence dans le domaine de la formation aux métiers de l’aviation civile et de l’aéronautique, tout en anticipant les besoins en compétences du secteur. Elle souligne aussi que l'AIMAC travaille aussi à former les pilotes, techniciens et personnels de cabine indispensables au marché africain, notamment pour la compagnie nationale Air Sénégal, en couvrant les besoins locaux et régionaux de manière durable et en soutenant l’essor du secteur des transports aériens. Pour sa part, le ministre El Malick Ndiaye a réitéré la volonté de l'État d'accompagner l'académie. Il reste convaincu que ce projet est le fruit de leur vision commune, celle de préparer l’avenir de notre secteur aérien, de renforcer notre souveraineté et d’offrir à notre jeunesse des perspectives d’emplois prometteurs. Pour lui, en formant nos propres experts, nous renforçons notre indépendance et démontrons notre capacité à maîtriser tous les aspects de notre secteur aérien.
Le maire de Cayar lève le suspense
Alioune Ndoye Maire de Cayar, coordinateur communal de l'Alliance Pour la République (APR), est resté longtemps sans déterminer la liste qu'il comptait soutenir lors des élections législatives. C'est ainsi que des mauvaises langues sont allées jusqu'à lui prêter l'intention d'apporter son soutien à la liste PASTEF. Mais il n'en est rien. Il a levé le suspense ce week-end en lançant en grande pompe sa campagne pour la liste de l'inter-coalition de l'opposition. Il était entouré des différents leaders des partis et mouvements qui composent l'inter-coalition Takku Wallu-Samm sa KadduJamm AK Njariñ. Alioune Ndoye affirme que la gravité de l'heure appelle à la mobilisation de tous les Sénégalais, pour faire face à ce régime qui risque de mettre le pays dans une situation critique irréversible. Il ajoute que les populations sont dans des difficultés jamais connues au Sénégal et si la majorité parlementaire lui est donnée, la situation va à coup sûr s'amplifier. D'où à ses yeux l'importance de voter la liste de l'inter-coalition et ainsi régler définitivement cette question.
Retour de parquet pour Ahmed Ndoye
Les éléments de la Brigade de la Gendarmerie de Sébikotane ont déféré le chroniqueur de la Sen Tv, Ameth Ndoye, au parquet hier. Mais son face-à-face avec le procureur n’a pas eu lieu hier. Il a bénéficié d’un retour de parquet. Sans doute, le procureur de la République va sceller son sort aujourd’hui. Le chroniqueur de Sen tv est poursuivi pour défaut de permis de conduire et faux et usage de faux.
L’agenda de Diomaye en Arabie
En séjour en Arabie Saoudite, le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu en audience hier le ministre de l’Investissement du Royaume d’Arabie Saoudite, Khalid Al-Falih. D’après la Présidence, cette rencontre témoigne de l’intérêt croissant du Royaume pour le Sénégal, perçu comme un hub stratégique en Afrique de l’Ouest, et ouvre la voie à un renforcement de la coopération entre nos deux nations. D’après la même source, les échanges ont mis en lumière les nombreuses opportunités d’investissement au Sénégal dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie et l’industrie. L’objectif est de développer des partenariats bénéfiques pour les deux pays et de positionner le Sénégal comme un catalyseur de prospérité et de croissance pour la région.
L’agenda de Diomaye en Arabie (bis)
Restons avec le chef de l’Etat sénégalais pour dire qu’il a participé hier, au Future Investment Initiative Forum 2024 à Riyadh. L’événement a rassemblé des leaders mondiaux, des investisseurs et des innovateurs pour discuter des opportunités d’investissement qui façonneront l’avenir de l’économie mondiale. A cet effet, M. Faye a présenté les grandes ambitions du Sénégal dans le cadre de sa Vision 2050, axée sur l’industrialisation accélérée, le développement des infrastructures, la transition énergétique et la transformation numérique. Il a invité les investisseurs internationaux à jouer un rôle clé dans cette transformation, en contribuant à l’émergence de nouveaux secteurs porteurs pour une croissance inclusive et durable.
Les socialistes de Dakar désavouent Amadou Ba
Amadou Ba est désavoué par les socialistes investis sur la liste de Dakar. L’ancien Premier ministre avait annoncé récemment le désistement de sa coalition pour soutenir la liste Samm Sa Kaddu de Dakar. Une décision qui n’a pas plu à Dié Maty Fall et Cie. Ainsi les trois socialistes investis sur la liste départementale de Dakar de la coalition de Amadou Ba se démarquent de l'inter-coalition Samm Sa Kaddu, Jamm ak Njariñ et Takku Wallu. «Nous, les trois socialistes investis sur la liste de Jamm ak Njariñ, avons décidé unanimement de ne pas battre campagne pour une autre coalition et de nous concentrer uniquement sur la campagne de notre coalition qui est Jamm ak Njariñ. Nous avons exprimé cette opinion auprès de notre secrétaire générale du Parti socialiste (PS) qui nous a écoutés et a donné son aval», a fait savoir la journaliste du ‘’Le Soleil à la retraite, Dié Maty Fall sur la Rfm. Elle ajoute, selon seneweb : «Nous sommes en train de nous reconstruire avec les nouvelles générations de notre formation politique. Nous souhaitons renouveler les instances du parti et nous souhaitons qu’il ne soit plus membre d'une coalition mais la locomotive d'une coalition pour préparer une prise en main du parti socialiste.»
Les étudiants de Ziguinchor en grève illimitée
Les étudiants de l’UFR des lettres, arts et sciences humaines (LASHU) de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont décrété, lundi, une grève illimitée pour protester contre l’imposition d’une session unique pour l’année universitaire 2024-2025. «Aujourd’hui [lundi], nous avons décidé de décréter une grève illimitée pour réclamer deux sessions normales pour cette année universitaire au lieu d’une session unique», a déclaré la présidente de l’amicale des représentants d’étudiants de l’UFR des lettres, arts et sciences humaines de l’UASZ, Adèle Diatta, au cours d’une assemblée générale. «Nous décrétons une grève illimitée de cessation d’activités pédagogiques, à compter de ce lundi», a-t-elle insisté.
L’économiste Thierno Thioune sur «Sénégal 2050»
L'agenda de transformation Sénégal 2050 lancé par le nouveau gouvernement continue de faire réagir les universitaires. Invité sur RFI, l'économiste Thierno Thioune pense que c'est une vision généreuse par rapport aux aspirations des sénégalais. Mais de son avis, Sénégal 2050 se heurte à des contraintes liées aux structures de l'économie. «Le Sénégal est à la 169e place de l'indice de développement humain. Le Sénégal reste encore très dépendant de l'énergie. Les 54% de nos recettes d'exportation passent à la trappe pour payer les importations d'énergie», renseigne l'économiste non sans souligner avec force que le Sénégal est à un tournant de son histoire économique. À l'en croire en effet, le pays est à 64 années d'indépendance. Et d'après lui aujourd'hui, tous les signaux montrent qu'il y a des efforts énormes à faire. Rappelant dans la foulée que cette vision des nouvelles autorités entend mettre en place un Sénégal souverain et prospère. «25 ans suffisent pour transformer un pays parce que d'autres modèles l'ont réussi. Si vous prenez les 4 dragons d'Asie, ils se sont adossés sur des politiques industrielles pour aujourd'hui multiplier leur PIB», note l'économiste. Il invite en outre le gouvernement à promouvoir très rapidement la souveraineté alimentaire. S'exprimant aussi sur le débat sur le FCFA, Pr Thioune pense que cette monnaie a pu permettre aux pays qui appartiennent à la zone UEMOA de se prémunir des chocs externes. Néanmoins, il trouve que le commerce intracommunautaire est faible. «Je ne vois pas l'opportunité de sortir du FCFA d'autant qu'on ne commerce pas davantage», tranche-t-il.