AMADOU BA TOURNE EN DÉRISION DIOMAYE-SONKO
La tête de liste nationale de "Jamm Ak Njariñ" raille un pouvoir qui aurait, selon lui, fait perdre au Sénégal son lustre international en seulement sept mois. Il compare ironiquement les performances de son ancienne équipe avec l'actuelle administration
La caravane de la coalition «Jamm Ak Njariñ», conduite par l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, était l’hôte de Mbaye Dione, responsable départementale de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par ailleurs Maire de Ngoundiane et investi à la 5ème place de la liste proportionnelle. Amadou Bâ la tête de liste nationale a tourné en dérision le régime DiomayeSonko, non sans demander aux sénégalais de «corriger l’erreur commise au mois de mars».
«On ne peut pas diriger un pays dans le bavardage et la délation. C’est la méthode qu’ils ont utilisée pour prendre le pouvoir et la crainte est qu’ils en usent pour le détruire et cela malheureusement, se profile à l’horizon, au vu des actes posés. Le constat est aujourd’hui amer, 7 mois après leur arrivée à la tête de l’Etat, le Sénégal a perdu de son lustre à l’étranger où il n’est plus respecté, à cause de leur manière de procéder. Ils ont détruit la notoriété du pays, mais aussi celui de ses dignitaires».
C’est le réquisitoire dressé contre le nouveau pouvoir par l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, tête de liste nationale de la coalition «Jamm Ak Njariñ», qui était en meeting à Ngoudiane dans le département de Thiès. Selon lui, les tenants de ce pouvoir avaient promis un projet, mais qui a été décliné 6 mois après, ce qui est loin d’être une performance. «En ce qui me concerne, je faisais partie de l’équipe qui a piloté le projet précédent et en 6 mois, il a été réalisé, présenté aux sénégalais, aux partenaires financiers, techniques et bilatéraux et les ressources mobilisées pour 5 ans», a-t-il indiqué.
Pour lui, leur projet est bon, car il s’inscrit dans la continuité de celui qu’ils ont trouvé sur place, mais force est de constater qu’il y a de la lenteur dans la mise en œuvre et il faudrait accélérer la cadence. C’est d’ailleurs cette lenteur, à son avis, qui fait que les sénégalais sont fatigués aujourd’hui. Il ajoute que ces derniers ont rendez-vous avec l’histoire, en saisissant le 17 novembre prochain, l’opportunité de corriger l’erreur commise au mois de mars. D’un tel point de vue, dit-il, cette page sombre sera définitivement tournée et la coalition « Jam ak Njariñ » disposera d’une majorité lui permettant d’impulser des solutions à partir de l’Assemblée Nationale. «Nous ne serons pas des députés qui cassent des tables, qui saccagent du matériel, mais de véritables représentants du peuple», a-t-il fait savoir avant d’ajouter que, puisqu’ils ont un projet et les moyens de le réaliser, ils ne doivent plus avoir besoin de la manipulation, de la délation, de l’insulte, pour se faire entendre.
Mbaye Dione «crucifie» le phénomène de la transhumance» Mbaye Dione, responsable départementale de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par ailleurs Maire de Ngoundiane et investi à la 5ème place de la liste proportionnelle, estime que le Sénégal ne fait que filer vers le gouffre depuis 7 mois. C’est un leader politique qui se caractérise par le fait qu’il n’a jamais gagné une élection à Ngoundiane depuis son arrivée sur la scène politique, avec moins de 63% des suffrages. Mais il a perdu pour la première fois lors de la présidentielle de mars 2024.
Pour lui, ce qui s’est passé avec cette présidentielle, c’est un phénomène national qui a traduit un dégoût par rapport au régime d’alors. Il ajoute que c’est le candidat Amadou Bâ de la coalition Benno Bokk Yaakaar que Ngoundiane avait soutenu, mais sa défaite s’explique par le fait que les sénégalais ont voulu sanctionner un régime et sa façon de faire. Pour ces élections législatives, il soutient que l’AFP n’a jamais demandé à voter contre la coalition «Jamm ak Njariñ» et d’ailleurs, elle va s’investir pleinement et avec tous les moyens requis, pour que cette liste ait la majorité. Mbaye Dione a également évoqué le problème de la transhumance, pour dire que c’est un phénomène national actuellement, mais qui connaît une ampleur dans le département de Thiès, avec le départ de plusieurs maires vers le parti au pouvoir. «Celui qui est conséquent, qui a de la famille, n’a pas besoin de transhumer. S’il perd le pouvoir, il garde toute sa dignité et va se battre pour revenir. Je fais partie des jeunes qui pensent qu’en 2029, nous allons reprendre le pouvoir», a-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter que dans toutes les communes où les maires ont transhumé, la jeunesse est restée engagée et il s’ensuivra la victoire au soir du 17 novembre. «Nous sommes des hommes d’engagement et ce pays ne se fera pas sans nous. Nous allons faire face, pour arrêter la tyrannie de cette jeunesse incompétente, manipulatrice », a-t-il conclu.