VIDEOSONKO DÉBALLE
Des marchés publics classés "secret défense" pour un hôpital et des logements universitaires facturés à 1,6 milliard chacun : la tête de liste de Pastef a fait des révélations explosives à Matam
Lors d’un meeting tenu au niveau du stade régional de Matam, Ousmane Sonko, tête de liste nationale du parti Pastef a annoncé les ambitions du Projet, concourant à une relance et une modernisation de l’agriculture et de l’élevage prenant en compte une bonne organisation des producteurs, l’accès au financement, à travers une grande banque de développement avec un capital financier adéquat. A l’occasion, le candidat à la députation, a traduit la volonté du régime actuel de faire de la région de Matam un « hub industriel », qui va permettre de transformer en engrais tout le phosphate qui y sera extrait. Un projet de haute portée de l’avis du responsable politique, qui soutient que « rien que la phase d’installation et de développement d’usines de transformation va générer 10 000 emplois directs, sans compter ceux indirects ». Face aux populations, Ousmane Sonko s’est appesanti sur la démarche adoptée par le parti Pastef pour mener une campagne fondée sur des propositions concrètes. Contrairement à un candidat de l’ancien régime qui, selon lui, circule dans la région avec une fourgonnette remplie de mallettes d’argent en pensant acheter les consciences. En verve, la tête de liste du parti Pastef a fait état de graves irrégularités sur les marchés de construction des infrastructures de haute importance pour la région à savoir, l’hôpital d’Ourossogui et l’université Souleymane Niang de Matam.
La tête de liste nationale de Pastef a décliné devant les populations de la région de la Matam, les grandes lignes des ambitions du Projet pour le développement. « Nous voulons que la campagne que nous faisons ait de l’utilité pour les populations, une campagne axée sur le développement économique, le développement social et culturel, et aussi le développement sportif, enfin tous les secteurs du développement. C’est pour cela, que nous avons changé la façon de faire la campagne », a déclaré Ousmane Sonko durant un meeting tenu à Matam. Expliquant la logique de fonctionnement d’un Etat, l’homme politique a notifié, à l’endroit des militants, que celle-ci ne peut souffrir aucunement d’un quelconque sentiment autre que celui fondé sur l’intérêt général de tous les citoyens. « Tout politicien qui viendra vers vous en s’appuyant sur des liens de sang ou d’ethnie, ou d’appartenance régionale, appelant à ce que vous votez pour lui, pour changer votre localité, ne dit que ce qu’il veut. Car l’Etat est là pour tout le monde. Jamais on n’élira quelqu’un pour qu’il prenne tout le budget du Sénégal pour son terroir ». « Si cela était, Joal, aurait été plus développé que tout le pays, car le premier président de la république est de là-bas. De même, Louga, à cause du deuxième président de la République (Abdou Diouf, Ndlr) voire aussi Kébémer à cause du troisième président (Abdoulaye Wade, Ndlr), tout comme Matam et Fatick l’auraient été à cause du quatrième président (Macky Sall, Ndlr)», avertit-il . A voir de près, selon lui, c’est comme si ces zones étaient les plus fatiguées et les moins nanties. « Quand on élit quelqu’un, on l’élit à cause de son programme, de sa vision, de sa probité et son amour au pays. Tout cela réunit, il va travailler pour l’intérêt de tout le monde ». Sur ce sujet, la tête de liste nationale de Pastef a mis en garde contre le vote pour des candidats qui, selon lui, n’auront pas l’envergure pour représenter les intérêts des populations à l’assemblée nationale.
Un candidat de l’opposition circule dans la région avec une fourgonnette pleine d’argent
«J’ai entendu qu’une personne sillonne le département, mallette à la main , distribuant entre 50 et 80 millions. Mais, je vous garantis que c’est la dernière élection à laquelle il prend part en tant que candidat et a fortiori en tant que distributeur automatique d’argent. C’est la dernière fois !. C’est quelqu’un qui n’a ni la compétence, ni le niveau d’études, mais par la volonté d’un Chef d’Etat (Macky Sall, Ndlr), il est au cœur de la République. Il est mis dans les toutes les mafias. Mafia foncière. Mafia financière. Il a été placé dans toutes les choses qui peuvent détruire le pays. Agnam ne mérite pas ça. Agnam est composé de gens dignes et honnêtes. L’heure est venue d’y mettre un terme», a déclaré Ousmane Sonko.
« Il y a donc des candidats, quand vous votez pour eux, vous avez gâché votre choix. [D’autant plus] qu’à l’Assemblée nationale, ces gens ne vont pas durer là-bas et ils ne pourront pas avoir d’immunité pour ne pas répondre de leurs actes. En le faisant, vous avez perdu deux fois, parce que vous n’avez pas voté pour des députés de qualité ». A ce titre, « face à la décision de donner le titre foncier, [il est important] de se rappeler que leur 12 années de règne, dans ces trois départements que compte la région, n’ont conduit qu’à la fatigue », renchérit-il. Pour lister, le manque d’infrastructures, d’emplois des jeunes, le non-financement des femmes, les problèmes liés à la santé, l’éducation. Devant les militants fortement mobilisés au niveau du stade régional de Matam, Ousmane Sonko a assuré de l’effectivité d’un programme structuré autour d’un pôle de développement, axé sur les priorités locales. Le leader politique qui entend faire de la région un hub industriel grâce à ses phosphates, annonce une relance et une modernisation de l’agriculture et de l’élevage prenant en compte une bonne organisation des producteurs, l’accès au financement, à travers une grande banque de développement avec un capital financier adéquat.
Construction de l’hôpital de Ourossogui et de l’université Souleymane Niang : le grand déballage de Sonko
La tête de liste du parti Pastef en campagne dans le nord du Sénégal a fait état de graves irrégularités sur les marchés de construction de l’hôpital d’Ourossogui et de l’université Souleymane Niang de Matam. Au niveau du stade régional de Matam qui lui a servi de tribune pour s’adresser à ses militants, le responsable politique, qui s’est épanché sur « la négligence » de la région en termes d’infrastructures, s’est désolé des nombreux chantiers abandonnés ou mal gérés. En l’occurrence le projet de la construction de la route du Dandé Mayo assurant la desserte le long des villages riverains du fleuve Sénégal, du Nord au Sud, le désenclavement du Ferlo, l’aérodrome inachevé d’Ourossogui et l’université Souleymane Niang de Matam. Dans la foulée, le président du parti Pastef dont il dirige la liste nationale, a fait des révélations sur le projet de construction de l’hôpital d’Ourossogui, annonçant que ce dernier avait été placé sous le statut de « marché secret défense ». « Depuis quand la construction d’un hôpital relève-t-elle du secret défense », s’interroge t-il ?. Avant de répondre à sa question pour dire que « à chaque fois qu’il y a une volonté de malversation, [ils] parlent de secret défense pour éviter les appels d’offre et contourner les règles des marchés publics. Le comble est que le budget de construction de cet hôpital a été alloué au ministère de la Justice. Nous menons donc des audits pour y voir plus clair». Ce qui a été fait en ce qui concerne, les travaux de construction de l’université de Matam, où « de graves irrégularités ont été enregistrées ».
« Des logements de professeurs, construits sur moins de 150 m² en r+1, ont été facturés à 1,6 milliard »
« Dès mon arrivée, j’ai demandé un audit, et il s’avère que le budget aurait permis de construire deux à trois universités. Des logements de professeurs, construits sur moins de 150 m² en R+1, ont été facturés à 1,6 milliard de francs CFA chacun. En poussant plus loin les investigations, l’entrepreneur a lui-même reconnu la surfacturation et a proposé de construire une digue pour protéger l’université des inondations. Je lui ai dit que nous le recontacterions après l’audit pour établir les responsabilités», a soutenu la tête de liste nationale du parti Pastef.