POLITICIENS, POLITICARDS
Sans présumer de ce qui se passera demain, il est à noter que ceux qui seront élus ne seront en rien différents de leurs prédécesseurs. Comment un député qui ne dispose que d’une force de proposition peut-il solitairement influer sur la vie des militants?
Chaque soir de cette présente campagne électorale, je me désole de constater que le présent est pire que le passé. Les élections sont encore plus onéreuses parce que bien sur la population a augmenté boostant le nombre impressionnant de candidats.
Quand les plus optimistes s’attendaient à voir plus de qualité exponentielle chez nos candidats, d’autres ne peuvent que constater l’arrivée massive de personnes imbues de tout sauf de politique !
Sans présumer de ce qui se passera demain, il est à noter que ceux qui seront élus ne seront en rien différents de leurs prédécesseurs. Comment un député qui ne dispose que d’une force de proposition peut-il solitairement influer sur la vie de ses militants ou sa région ?
D’abord un député doit contrôler l’action du gouvernement. Et forcément il y a hic quand celui que vous êtes censé contrôler vous a choisi pour servir son parti. En tout cas toutes les législatures ont fonctionné ainsi jusqu’à présent.
Quand le président ou secrétaire général du parti concocte à sa guise les listes de candidats aux élections, vous conviendrez avec moi que les mêmes causes entrainent les mêmes effets. Sauf qu’ici ces maux ont été dénoncés par les dirigeants actuels et on espère un jubenti (redressement). Le dilemme qui a toujours taraudé nos dirigeants est leur maintien au pouvoir.
Après deux mandats, certains ont tripatouillé la Constitution pour s’éterniser au pouvoir mais heureusement la majorité des électeurs s’y est opposée. Me Wade a beaucoup déroulé pour rester au pouvoir après ses deux mandats. Et tous ceux qui étaient dans son pouvoir et à la lisière l’y ont encouragé. Tous ses contempteurs se sont dressés contre lui.
La Constitution que les juristes ont interprétée favorable à un troisième mandat a été démentie par les électeurs. Et arriva Macky Sall qui révisa lui aussi la Charte nationale sans pour autant dissiper les craintes des opposants et même des partisans pour un troisième mandat que beaucoup de faits corroboraient.
L’élection prévue en février a été purement renvoyée par la seule volonté du Président. Sans pouvoir s’appuyer sur le Conseil constitutionnel qu’il a pourtant nommé. Le droit a été dit. Le droit et la politique peuvent bien faire bon ménage si l’interprétation de la Constitution se fait dans les règles de l’art.
Les manœuvres politiques qui sortent de l’hémicycle ou des travées de l’Assemblée ne doivent en rien entraver la prééminence constitutionnelle. Parce que le rêve de l’Exécutif est d’exercer son ascendant sur tous les autres pouvoirs.
Quand c’est le Président de la République qui nomme à tous les postes, la bonne entente ne peut demeurer éternellement. Perdre un poste entraine de la frustration, du reniement et souvent de la traitrise qui apparaissent au bout ou au cours du deuxième mandat. En tout cas depuis l’Indépendance il en est toujours ainsi de la politique jusqu’à l’avènement du Jub, Jubbal, Jubbenti …