LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 15 NOVEMBRE 2024
81 éléments de sécurité de l’inter-coalition envoyés en prison
La police a déféré hier au parquet les 81 personnes interpellées après les violences au marché Sor de Saint-Louis, en majorité constituées d’éléments de la sécurité de l’inter-coalition Samm Sa Kaddu/Takku Wallu et Jamm AkNjariñ. Le procureur de Saint-Louis a placé tout ce beau monde sous mandat de dépôt. Le parquetier vise les chefs d’actions diverses, coups et blessures volontaires, violences, voies de fait, vols avec violences, destruction de biens appartenant à autrui, détention illégale d'armes, de munitions et d'explosifs. La bande sera jugée en audience spéciale de flagrant délit le 02 décembre 2024 prochain. A noter qu’après la violence survenue au marché Sor lors du passage de la caravane de Samm Sa Kaddu et Takku Wallu, la police avait interpellé des éléments de Mansour Faye avant de stopper le cortège de Barthelemy Dias et Cie à Sébikotane. Les limiers ont fouillé les véhicules, interpellé les éléments de la sécurité et saisi des armes blanches et une grenade.
262 076 cartes électeurs en souffrance
Malgré les appels des candidats aux élections législatives et des autorités, les électeurs traînent les pas pour retirer leurs cartes. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que 16 660 cartes d’électeurs, soit 5,98% des 278 736 cartes disponibles ont été retirées à la date du 8 novembre. Il reste encore 262 076 cartes en attente dans les points de distribution, représentant 94,02% des cartes non retirées, a indiqué Général Jean Baptiste Tine.
Le ministre de l'Intérieur visite le dispositif
Restons avec le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Général Jean-Baptiste Tine pour dire qu’il a entamé hier les visites du dispositif pour un bon déroulement des élections législatives. Il a été à Thiès et à Touba pour s’enquérir de la mise en œuvre de ses directives en perspective du scrutin. Dans la capitale du mouridisme, le ministre de l’Intérieur a visité le centre de vote de Darou Marnane ainsi que celui de l’université Darou Khoudoss. Général Tine rassure que le matériel électoral est en place et le personnel chargé de l’organisation est à pied d’œuvre. A partir d’aujourd’hui, dit-il, tout le matériel sera déployé dans les lieux de vote, garantissant ainsi le bon déroulement du scrutin. Le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour féliciter la Direction générale des élections ainsi que les autorités administratives, qui ont fait preuve d'expérience et d'expertise. En plus du matériel déjà disponible, des réserves départementales sont également prêtes, souligne Général Tine. Pour prévenir d’éventuelles insuffisances de bulletins le jour du scrutin, il soutient qu’un avion sera mobilisé pour des déploiements d’urgence si nécessaire. Le ministre de l’Intérieur rassure que la sécurité sera pleinement assurée grâce à la mobilisation de la Police et de la Gendarmerie, renforcées par l’Armée. Ainsi tous les lieux de vote bénéficieront d’une surveillance optimale pour garantir un processus sécurisé et apaisé. Il appelle les électeurs à aller voter tôt et rentrer.
Les maires de Thiénaba et Ndiéyène Sirakh votent Pastef
Talla Diagne maire de Thiénaba et Serigne Fallou Fall, maire de Ndiéyène ont finalement officialisé leur soutien à la liste Pastef, dans le cadre des élections législatives du 17 novembre prochain. C'est à travers deux meetings tenus respectivement à Thiénaba Seck et à Ndouf dans le Ndiéyène Sirakh. Il faut cependant noter que leur ralliement à la cause du projet à l'occasion de ces législatives a été un exercice très difficile. C'est parce que, tant à Thiénaba qu'à Ndiéyène, les responsables de la première heure de Pastef se sont opposés à ce qu'ils appellent une transhumance ou une transhumance en téléchargement. Pour le cas de Ndiéyène, le meeting de soutien de Serigne Fallou Fall avait été renvoyé une première fois, pour la simple raison que des jeunes de Pastef s'étaient opposés à ce que la délégation départementale conduite par Birame Souleye Diop s'y rende. Après de longues négociations mais en vain, Birame Soulèye et Cie étaient obligés de rebrousser chemin. Qu'à cela ne tienne, les deux maires ont finalement tenu leur meeting respectifs présidés par Birame Soulèye Diop et en présence des différents responsables départementaux du parti et des investis. Force est de reconnaître qu'ils ont bien assuré avec de fortes mobilisations et leurs mandants ont promis de voter massivement la liste Pastef.
Plainte contre Adama Faye
Le maire de Kolda est choqué par les accusations portées à son encontre par Adama Faye. Pour laver son honneur, Mame Boye Diao a introduit une citation directe contre Adama Faye. La plainte vise, selon la défense de M. Diao, des propos diffamatoires relatifs au foncier du Sénégal, tenus par M. Faye lors d'une émission le samedi 9 novembre 2024 à travers une chaîne de télévision de la place, renseigne Dakaractu. Selon ses conseils, Adama Faye aurait déclaré lors de cette émission : «M. Mame Boye Diao, ancien Directeur général des domaines, a encaissé beaucoup d’argent sur le foncier du Sénégal. Il m’a moi même pris de l’argent […]. Dans la procédure d’octroi d’un bail, il y a plusieurs procédures dont celles faites à la Direction des domaines. Lorsqu’il s’agit de Mame Boye Diao, quand un document est sous sa signature pour être soumis à la commission domaniale, il te dira expressément que si tu ne lui donnes pas 100 000 000 FCFA, il ne signera pas, en prétextant qu’il doit reverser 70 000 000 FCFA à M. Macky Sall. Si tu refuses, il ne signera rien ». Pour Adama Faye, c’est une grande entreprise de chantage et une corruption à grande échelle. Pour les avocats de Mame Boye Diao, il s’agit «d'accusations fausses et mensongères qui atteignent son honorabilité et sa réputation. La date de comparution a été fixée au mardi 26 novembre.
Les futurs députés invités à voter la loi d'accès à l’information
Reporters sans frontières (RSF) a profité de la campagne électorale pour formuler un plaidoyer à l’endroit des candidats. Le Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marone, demande aux futurs députés de supprimer les peines privatives de liberté pour les délits de presse et de s’engager à restaurer une liberté de la presse pleine et entière dans le pays. Ainsi l’organisation les appelle à adopter, dès leur entrée en fonction, quatre réformes prioritaires afin de protéger les journalistes et de favoriser le droit à l’information. L’organisation constate que les Journalistes sont convoqués ; les difficultés économiques persistent en plus de l’absence de dialogue entre les autorités et les acteurs des médias. Malgré une amélioration notable, relève Sadibou Marone, depuis l’arrivée des nouvelles autorités en avril dernier, la situation des médias au Sénégal reste difficile. Ainsi RSF appelle les futurs députés à voter des lois historiques pour restaurer la liberté de la presse au Sénégal. « Il est urgent que les parlementaires prennent toutes les mesures ouvrant à la population un véritable droit à l’information. RSF appelle les députés à procéder, dès leur entrée en fonction, à quatre réformes prioritaires et en premier lieu, le vote de la suppression des peines privatives de liberté pour les infractions de presse, et celui de la loi d'accès à l’information d’intérêt public», plaide RSF.
Les journalistes formés à l’intelligence artificielle
Anticiper les innovations futures à l’intersection de l’intelligence artificielle (IA) pour rester à la pointe de la révolution médiatique. C’est l’objectif visé par la formation des journalistes. Le thème est : Intelligence artificielle et médias en Afrique. Le représentant du ministère de la communication et président de la commission administration du Synpics, Amadou Kanouté, rappelle que cette session organisée par le Synpics et le Coniia à l’intention des journalistes et techniciens des médias est venue à l’heure. Puisque l’intelligence artificielle est une nouvelle plateforme de technologie aux multiples possibilités. Appliquée au journalisme, elle permet aux professionnels des médias de travailler plus efficacement, de se documenter rapidement et de fournir des contenus plus pertinents au public. Seulement, les obstacles sont aussi nombreux que les avantages. A l’en croire, les principaux défis liés à l'adoption de l'intelligence artificielle par les professionnels des médias, restent la formation et les questions liées à l'éthique et la déontologie. Selon le Directeur général du BIG, Mame Mor Ngom, l'éthique journalistique, c'est que l'IA peut nous permettre de vérifier très vite les informations, d'équilibrer même les reportages, et de faire du factchecking. Pour sa part, le représentant du Connia Jerome Ribeiro est d’avis que le journalisme est un métier d'avenir et qu'il est encore plus indispensable aujourd'hui et demain que ce qu'il est actuellement.
Dernière émission de la campagne électorale
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a modifié le passage des candidats sur la Rts. Le régulateur indique qu’exceptionnellement, l’émission du dernier jour de campagne électorale (celle du vendredi 15) est diffusée en une seule tranche à partir de 21h et les listes ont jusqu'à 17h, au plus tard, pour remettre les enregistrements et fiches de montage à la RTS. Le CNRA rappelle également que la veille et le jour de l’élection aucun élément de propagande ne peut être diffusé dans les médias.
Sonko draine des foules à Pikine et aux Parcelles Assainies
La tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko, a été accueillie par une foule à Pikine. Ainsi de la station Edk en passant par Tally Bou Mack, route des Niayes et Tally bou bess, Sonko a été partout ovationné. Ses militants et sympathisants scandaient son nom. D'autres étaient sur les terrasses des maisons pour saluer le leader de Pastef qui ne cessait de lever ses bras pour faire signe. C’est la même ambiance aux Parcelles où le président du Pastef a sillonné les artères. Le cortège est passé par le pont de l'émergence puis a fait cap au croisement 22 où il a eu droit à une liesse populaire.
Cheikh Gadiaga auditionné par la DIC
Politicien, homme d'affaires et fréquent sur les plateaux de télévision et chaîne YouTube, Cheikh Gadiaga est dans de beaux draps. Il a été auditionné hier dans la soirée par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic). Pour le moment, on ignore les motifs de cette convocation même si d'aucuns pensent qu’elle est liée à ses révélations fracassantes lors d’une émission. Il disait détenir des preuves patentes sur les circonstances du décès de l'ancien ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba. Affaire à suivre.