LES RAISONS DE LA DETERIORATION DU DEFICIT BUDGETAIRE
La Lfi 2025 fait état de « mesures correctives engagées par les autorités pour assainir le secteur et poser les premiers jalons de la conduite des orientations budgétaires en phase avec la vision Sénégal 2050 ».

La Lfi 2025 fait état de « mesures correctives engagées par les autorités pour assainir le secteur et poser les premiers jalons de la conduite des orientations budgétaires en phase avec la vision Sénégal 2050 ».
Ainsi, le déficit budgétaire, dons compris, est projeté à 2362 milliards de FCfa, soit 11,6% du Pib en fin 2024 contre une évaluation du déficit à hauteur de 1891,1 milliards en 2023 (10,1% du Pib), soit une détérioration de 1,4%. « Ces déficits reflètent des tirages sur financement extérieur élevés, l’impact des charges de la dette contractée les années antérieures, le niveau élevé des subventions sur les produits énergétiques et alimentaires, associés à une performance modeste du recouvrement des recettes. Les tirages sur prêts projets devraient passer de 1225,2 milliards en 2023 à 1113 milliards de FCfa en 2024 reflétant la réalité constatée », indique le document. Toutefois, le déficit budgétaire en 2024 excluant les rattachements à l’exercice de 2023 d’un montant de recettes estimé à 200 milliards (0,9% du Pib) ressortirait plutôt à 10,6% du Pib.
Un budget de rupture
Un budget de rupture, « tant dans sa méthodologie que dans le contenu ». C’est l’ambition du gouvernement à travers la loi de finances 2025 qui « s’articule autour de plusieurs priorités stratégiques, visant à consolider la souveraineté nationale et à renforcer le développement économique et social du pays ». Il prévoit notamment de renforcer la souveraineté énergétique, de gagner la bataille de la souveraineté alimentaire, de préserver l’environnement tout en promouvant un développement territorial durable et harmonieux, de réaffirmer notre souveraineté en matière de sécurité et de défense, de poursuivre les actions pour une justice sociale et territoriale renforcée voire consolider les capacités des Collectivités territoriales pour une meilleure prise en charge des besoins au niveau des terroirs.
À titre d’exemple, une enveloppe de 120 milliards de FCfa est prévue pour le secteur primaire sous forme de subventions afin de stimuler la production. Au total, une enveloppe de 1070 milliards de FCfa est prévue pour renforcer la productivité de l’agriculture, le développement de chaînes de valeur et des filières moteurs de croissance. La hausse des dépenses liées au renforcement du capital humain (1377 milliards de FCfa) et l’équité sociale s’inscrivent dans une dynamique de « transformation profonde de notre modèle de développement ». « Il jette les bases de la souveraineté économique et engage le Sénégal sur une trajectoire nouvelle, caractérisée par une gestion budgétaire transparente, plus rigoureuse et soucieuse de l’allocation optimale et de l’utilisation efficiente des ressources publiques, tout en mettant un accent particulier sur la reddition des comptes », indique le document.