L'ÉTAU SE RESSERRE SUR SEPT RESPONSABLES DE L'ANCIEN RÉGIME
Les députés Salimata et Moustapha Diop verront leur immunité examinée dès le 25 avril, tandis que les ex-ministres Moustapha Diop, Mansour Faye, Gladima, Madior Fall et Salimata Diop seront devant la Haute Cour après la plénière du 8 mai

(SenePlus) - L'Assemblée nationale vient de franchir une étape décisive dans l'affaire de la gestion des fonds Force Covid-19, avec l'organisation d'un calendrier précis pour l'examen des procédures judiciaires visant plusieurs hauts responsables de l'ancien régime.
Selon le compte-rendu de la conférence des présidents organisée ce mercredi et parvenue à SenePlus, le ministre de la Justice a adressé une lettre officielle demandant la levée de l'immunité parlementaire des députés Salimata Diop et Moustapha Diop, préalablement à leur mise en accusation, conformément à l'article 52 du Règlement intérieur.
Un calendrier serré a été établi :
- Mise en place d'une commission ad hoc le vendredi 25 avril 2025 à 10h
- Plénière de ratification le lundi 28 avril à 10h
- Plénière de levée d'immunité le vendredi 2 mai 2025 à 10h
Mise en accusation de cinq anciens ministres
Parallèlement, le ministre de la Justice a également transmis une demande de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice pour cinq anciens ministres :
- Moustapha Diop
- Mansour Faye
- Aissatou Sophie Gladima
- Ismaila Madior Fall
- Salimata Diop
Pour ce volet, la commission des Lois se réunira le vendredi 2 mai à 15h, suivie d'une plénière prévue le jeudi 8 mai à 10h.
Ces procédures s'inscrivent dans le cadre de l'enquête sur la gestion des fonds Force Covid-19. La semaine dernière, le procureur général Malick Fall avait annoncé que les dossiers de ces anciens responsables avaient été transmis au Parlement, ouvrant ainsi la voie à une possible saisine de la Haute Cour de justice.
L'enquête concerne huit rapports portant sur différents ministères : Géologie et Mines, Culture, Sports, Santé, Femme et Famille, Développement industriel, Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que Développement communautaire.
En parallèle, la Division des investigations criminelles (DIC) poursuit ses investigations, avec plusieurs mises en cause ayant recouvré leur liberté après versement de consignations. Comme l'a précisé le procureur Ibrahima Ndoye, "notre objectif, ce n'est pas de mettre les gens en prison, mais de recouvrer l'argent du contribuable".
D'autres interpellations pourraient intervenir prochainement dans le cadre de cette affaire qui touche plusieurs hauts responsables de l'ancien régime.