MONTPELLIER : DANS L'INTIMITE DES MCCARTNEY AVEC UNE EXPO DE PHOTOS DE LINDA MCCARTNEY
MONTPELLIER, 20 fév 2014 (AFP) - Des images des Rolling Stones à des photos plus intimistes de la vie de la famille McCartney, Montpellier retrace à partir de vendredi et jusqu'au 4 mai au Pavillon Populaire la carrière de la photographe Linda McCartney.
Cette "rétrospective 1965-1997" du travail de l'épouse de l'ex-Beatle, morte d'un cancer du sein en 1998, est la première présentée en France. Elle propose 220 clichés (noir et blanc et couleur) sélectionnés dans le fond de l'artiste qui en contient environ 200.000, selon sa responsable Claudia Schmid.
Toutes les photos ont été validées par la famille, et notamment Paul McCartney, venu jeudi au vernissage, accompagné de sa femme Nancy, d'une de ses filles Mary et de son petit fils Arthur. "Je veux remercier Montpellier. C'est un très grand moment pour moi, pour ma famille.
La famille, c'est important pour moi", a déclaré le chanteur britannique. "Merci Montpellier", a-t-il encore écrit sur le livre d'or, dessinant un petit coeur.
Pendant une quarantaine de minutes, lui et ses proches, protégés par plusieurs gardes du corps, ont parcouru l'exposition. Si la visite était interdite aux photographes, l'artiste a posé devant certains clichés, notamment avec son petit-fils devant une grande photo d'un cheval dans un champ de marguerites.
L'ancien Beatle avait déjà assuré la promotion de l'exposition, postant l'affiche sur ses comptes Twitter et Facebook: une photo sur laquelle on le voit avec ses enfants assis sur une barrière devant un champ.
Reflets
Depuis la mort de Linda McCartney, des expositions de ses photos ont déjà été organisées, notamment en juin à Vienne. Toutefois celle de Montpellier présente "plusieurs clichés qui n'avaient jamais été montrés", dit Gilles Mora, directeur artistique du Pavillon populaire et commissaire de l'exposition, soulignant "les qualités exceptionnelles" de la photographe qui jouait souvent sur les reflets.
C'est notamment le cas d'un autoportrait dans l'atelier du peintre Francis Bacon quelques mois avant son décès, avec sur le côté un masque de la mort. Jusqu'alors Paul McCartney interdisait la sortie d'images où la maladie de sa femme pouvait apparaître, affirme M. Mora.
L'exposition, avec à l'entrée une image de Linda McCartney prise par Eric Clapton, comporte six parties. Il y a d'abord une chronique des années 1960, notamment son premier gros coup de l'époque.
Alors qu'elle est réceptionniste du périodique "Town and Country magazine", elle dérobe une invitation pour une réception à l'occasion du lancement d'un album des Rolling Stones organisée à bord d'un navire. Ses photos font le tour du monde. Il y a ensuite la vie familiale.
C'est la chronique d'une vie heureuse, saisie souvent au Polaroid. Elle s'était rapprochée des Beatles au moment de l'enregistrement du dernier album, "Abbey Road", même si la célèbre photo de cet album, le quatuor traversant la rue, n'est pas la sienne.
Suivent successivement le travail de Linda, observatrice sociale avec des clichés de rues, de magnifiques et parfois drôles autoportraits proposés chronologiquement et ses derniers travaux, certains expérimentaux. Enfin, une partie est réservée aux documents qu'elle a publiés, les livres, et les pochettes d'albums, notamment le premier en solo de son mari.