CACOPHONIE DANS LES RANGS DES ENSEIGNANTS
GRÈVE DES PROFS DE LIMAMOULAYE, DELAFOSSE, LIMODAK
Que le Collectif des enseignants des lycées Limamou Laye, Delafosse et Limodak se le tienne pour dit : «le Grand cadre des syndicats d’enseignants soutient que le mouvement d’humeurs n’a aucune base légale et expose les enseignants à des sanctions et le gouvernement sera dans son droit de les sanctionner.» L’annonce est du porte-parole des organisations syndicales, Oumar Waly Zoumarou, joint hier, jeudi 27 février 2014, au téléphone. Cette annonce coïncide avec une grève totale des enseignants qui exigent le paiement des indemnités de déplacement du baccalauréat de 2013.
Le Protocole d’Accord signé entre les autorités sénégalaises et le Grand Cadre des syndicats d’enseignants du Sénégal ne saurait suffire pour garantir la paix dans l’espace scolaire. La signature qui a suscité tant d’espoirs sur l’apaisement de l’année scolaire, n’aura pas permis la reprise des grèves dans les écoles.
En effet, des enseignants des lycées Limamou Laye, Delafosse et Limodak réunis autour d’un collectif ont observé un débrayage, mercredi dernier, et une grève totale de 48h (les 27 et 28 février 2014). Un plan d’actions qui vise à exiger les indemnités de déplacements des examens du baccalauréat 2013. Le seul hic relevé par le Grand cadre des syndicats d’enseignants est que le collectif n’a aucune base légale.
Une attitude motivée, selon les membres du collectif, par l’inertie des syndicats d’enseignants qui ont montré leurs limites dans les recherches de solutions à leurs problèmes. En attendant de voir plus clair sur ce mouvement d’humeurs, les organisations syndicales réunies autour du Grand cadre invitent leurs camarades enseignants à s’inscrire dans la légalité.
Pour Oumar Waly Zoumarou, «les animateurs de ce collectif ne sont même pas connus. Ils ne sont pas reconnus par la loi». Tout en évitant à leurs collèges de ne pas s’inscrire dans cette dynamique de grève, Zoumarou, par ailleurs Secrétaire général du Sels originel, souligne que l’Etat sera dans son droit de sanctionner parce qu’ils n’ont pas de récépissé comme les syndicats. «Comment comprendre des gens qui signent un Protocole d’Accord il y a seulement 10 jours pour revenir faire une grève sans déposer un préavis ? C’est inacceptable», a tonné Zoumarou.