COUPE DE FRANCE: BELKACEM ZOBIRI, EN QUÊTE D'UN NOUVEL EXPLOIT AVEC CANNES

A 30 ans, Belkacem Zobiri, passé par la L2 avec Amiens, vit une saison très particulière avec l'AS Cannes, club de CFA qu'il a rejoint l’été dernier et avec lequel l'attaquant est devenu, en trois rencontres, le héros de la Coupe de France.
Seul en pointe face à Saint-Etienne en 32e de finale, éliminé aux tirs au but, Zobiri n'avait pas ménagé sa peine, y compris pour apporter un soutien à sa défense, avant d'être impliqué dans le but égalisateur de Darnet après l'ouverture du score de Brandao.
Premier moment magique que le joueur né à Gap et passé par Louhans-Cuiseaux (Nat) allait partager avec tout un club et des supporteurs chavirés de bonheur par ce premier exploit contre les mythiques Verts.
Au tour suivant, face à Plabennec (CFA), Zobiri répondait encore présent pour propulser ses partenaires en huitièmes (1-0). Un seul but qui valait aux Dragons Cannois de poursuivre l'aventure et d'accueillir un autre sociétaire de L1, Montpellier.
"Ces moments là sont très forts parce qu’on les partage avec le public", confirmait-il, ne sachant pas encore que le plus beau était à venir après le passage des joueurs de Rolland Courbis.
Cette fois-ci, l'équipe entraînée par Jean-Marc Pilorget allait écrire un autre scénario, encore plus fort en suspense.
Le numéro 9 de l’AS Cannes n’est pas près d’oublier cette dernière représentation, d’autant qu’il en a été l’acteur principal. Alors que les deux équipes n'étaient pas parvenues à marquer au cours du temps réglementaire, Zobiri allait porter l’estocade, moins d’une minute avant la fin du temps additionnel (1-0).
- Vainqueur en 1932 -
"Marquer, ce fut une joie énorme surtout à cet instant précis. Cela donne encore plus d’émotion à la qualification", reconnaît celui que tout le monde appelle "Kassou" désormais.
Pourtant, après ces moments de liesse, l'AS Cannes allait être frappé par un deuil cruel quelques joueurs plus tard avec le décès brutal de Saïd Fakhri, le propriétaire du club et père du président Ziad Fakhri.
"Après Montpellier, nous lui avions fait une haie d’honneur pour le remercier de tout ce qu’il avait fait pour le club. Il était tellement heureux !", se souvient Zobiri avec beaucoup d’émotion.
C’est aussi pour lui que l'un des deux "Petit Poucet" de ces quarts de finale avec Moulins, autre club de CFA, va tenter de réaliser un nouvel exploit sur cette même pelouse de La Bocca face à une troisième équipe de L1, Guingamp, pas au mieux en championnat avec une 14e place et une défaite dimanche (1-0) à domicile face à Lyon.
"En coupe, la motivation arrive d’elle-même. Il va juste falloir être à la hauteur contre Guingamp", poursuit Zobiri qui ne cache pas que sa priorité reste quand même une accession en fin de saison.
Cinquième du groupe C à quatre points du leader Grenoble, Cannes, qui a obtenu un nul méritoire samedi dernier à Tarbes, est certes loin de sa gloire d'antan et du début des années 90 où Luis Fernandez, Amara Simba ou encore le jeune Zinedine Zidane conduisaient l'équipe vers sa première participation en Coupe de l'UEFA.
Si la principale ambition du club est bien de retrouver le National, Cannes ne se privera cependant pas d'un nouvel exploit en Coupe de France, un trophée que le club azuréen a déjà remporté...en 1932.