MANSOUR ELIMANE KANE DECLINE LES GRANDES POLITIQUES DE L’ETAT EN MATIERE D’INFRASTRUCTURES
POUR UN SYSTEME DE TRANSPORT MODERNE AU SENEGAL

Venu défendre le budget 2105 de son département, le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane, a transformé l’hémicycle en tribune pour décliner la politique et l’ambition de l’Etat du Sénégal en matière d’infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires mais aussi à énoncer les réformes majeures dans le secteur.
Sur la politique de désenclavement, le ministre soutient que son département a entrepris l’élaboration d’un programme national de routes rurales, avec comme objectif de contribuer fortement à la réalisation par l’Etat et ses démembrements d’au moins 1000 kilomètres de routes rurales par an. Cela, du fait que les besoins en pistes rurales sont estimées à plus de 12 000 kilomètres. Et face à ces besoins, il précise qu’il y a «une orientation majeure du Programme national de routes rurales consistant à mutualiser les ressources avec tous les acteurs du monde rural». Aussi, il informe qu’il «y aura la réalisation de 50 kilomètres d’autoroute par an. Et concernant, le réseau routier, il s’agit de mettre l’accent sur le désenclavement externe du Sénégal».
Tronçon Fatick-Kaolack : Début des travaux en début 2015
Par ailleurs, Mansour Elimane Kane annonce que son département «réalisera en 2015, les projets tels que le prolongement de la Vdn, la poursuite de l’autoroute à péage, Aibd- Somone-Mbour-Thiès. 1002 kilomètres de routes revêtues sont en cours de démarrage pour un coût global de 1115 milliards francs et toutes les dispositions ont été prises». Concernant le tronçon Fatick-Kaolack, il indique qu’«un accord a été trouvé entre l’Etat et l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal. L’entreprise s’est engagée pour un démarrage effectif du projet en début 2015, avec un délai d’exécution de 14 mois. L’Etat du Sénégal a déjà mobilisé les ressources nécessaires pour le démarrage des travaux».
Pour ce qui est des infrastructures ferroviaires, il renseigne de la mise sur pied d’un secrétariat d’Etat au réseau ferroviaire. Aussi, dit-il, «les missions qui nous sont confiées sont précises.
C’est la construction d’une voie à écartement standard de déserte de l’Aibd pour un linéaire de 54 kilomètres avant 2017». Abordant la question de la mobilité urbaine, le ministre des Infrastructures de soutenir qu’il y a «un déficit structurel de l’offre sans cesse croissante, une vétusté des parcs automobiles, une sécurité routière insatisfaisante en raison des trop nombreux accidents de la route dont les coûts estimés en vies humaines, en parc économique, et en conséquences sanitaires et sociales sont très lourds».
Instauration du permis à point en 2015
C’est la raison pour laquelle, explique-t-il, «des réformes majeures seront mises en œuvre dans le secteur pour offrir aux usagers de meilleures conditions de transport, avec un confort accru et une sécurité plus garantie. Nous avons entrepris un vaste programme de renouvellement du parc, une meilleure harmonisation du transport, de renouvellement des taxis urbains. Il en est de même pour les camions gros porteurs». Par ailleurs, «la société Dakar Dem Dikk (Ddd) sera appelée à jouer un rôle principal dans le système de transport public des voyageurs dans l’agglomération dakaroise. Et pour ce faire, la société sera modernisée et renforcée dans son rôle de leader».
En outre, «il est dans cette perspective de maintenir de façon durable, sa situation financière et comptable pour permettre à la société d’avoir les moyens de ses ambitions. Toutes ces réformes s’inscrivent dans la perspective de doter notre pays d’un système de transport moderne».
Et par rapport à la sécurité routière, Mansour Elimane Kane de soutenir qu’«il nous faut agir pour l’instauration de permis à points le plus rapidement possible. Un comité de pilotage est créé et les résultats des travaux sont attendus d’ici à deux mois pour une mise en place dès le deuxième trimestre 2015». Egalement, le ministre annonce qu’«il y aura un guichet unique de l’automobile avant 2015, afin de réduire les coûts logistiques de l’importation des véhicules».