COMMENT LES EAUX ET FORETS LIMITENT LES DÉGÂTS
DESTRUCTION DES SOLS

S’il n’y avait pas l’intervention des eaux et forêts et de ses partenaires, le phénomène de la destruction des terres serait beaucoup plus prononcé dans la région de Fatick. Et les conséquences seraient plus dramatiques sur les populations.
Ces acteurs conjuguent leurs forces, pour dérouler une série d’initiatives visant à barrer la route à l’érosion et à la salinisation et à reprendre des portions de terres affectées. Une intervention qui a permis selon le Colonel Ousmane Fall, Inspecteur régionale des eaux et forêts de Fatick, de reboiser 450 hectares de terres.
Un travail dont le résultat est vivement ressenti par les populations dans les villages comme Sangaï, Ndiongolor et Ouyal Sandé. Le reboisement y porte sur des étendues de terres qui s’étalent à perte de vue. L’agriculture se fait sur des terres complètement détruites par le sel il y a quelques années. Les superficies reboisées les plus importantes se trouvent au niveau d’Ouyal Sandé.
Elles sont longues de 5km. Tout le village s’est impliqué dans le processus avec chaque famille qui s’est portée volontaire pour un nombre déterminé d’hectares. L’opé- ration est appuyée par l’ex conseil régional. Ce qui de l’avis du répondant de la localité, Babacar Ndiaye, a donné des résultats satisfaisants.
«Nous avons repris la culture du mil sur une partie des terres, le tapis herbacé est de retour de même que certains animaux sauvages qui avaient fuit depuis longtemps comme le chacal, le phacochère, la biche et certains reptiles».
L’intervention au niveau de Diofior, a consisté à la mise en place de digues de protection de sel. L’ouvrage s’étend sur 1km de long et couvre plus de 100 hectares de superficie. Les populations ont repris l’agriculture sur une soixantaine d’hectares récupérés.
Les eaux et forêts à travers le Projet Codeval qui s’activent dans la lutte contre la dégradation des terres, mettent également à contribution l’école. Il s’agit de ne plus se contenter de d’apporter des financements aux populations, mais de les amener à intégrer des actions de prévention et de dégradation des terres dans leurs plans d’actions annuels respectifs, définis de manière autonome grâce à une capacité éprouvée de mobilisation de leurs propres ressources.