TOUSSAINT MANGA ET CIE INCULPES POUR TROIS DELITS
APRES PLUSIEURS RETOURS DE PARQUET

Le Secrétaire général de l’Ujtl et ses 9 présumés complices, après plusieurs retours de parquet depuis lundi 23 mars, savent désormais à quoi s’en tenir car le Doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, les a inculpés hier pour au moins trois infractions relatives aux articles 98, 225 et 296 du Code pénal.
La facture risque d’être salée pour les manifestants proches de l’ancien ministre Karim Wade qui ont étalé sur la Cornicheouest leur courroux, suite à la
condamnation à 6 ans ferme et à une amende de 138 milliards de F Cfa de leur mentor. Le verdict a été prononcé lundi 23 mars par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
Suite à des actes de vandalisme et de violences sur des tiers, selon les limiers, Toussaint Manga, Ousseynou Ngom, Moussa Mané, Cheikh Sène, Abdourahmane Ly, Serigne Abo Mbacké Thiam, Cheikh Ibra Biaye, Babacar Thiam, Fama Bâ et Fatou Ndao ont été arrêtés le jour du délibéré. Le fait qu’ils aient fait l’objet de plusieurs va-et-vient suite à des retours de parquet avait fait croire aux optimistes que la solution de l’apaisement était envisagée. Mais le groupe a été inculpé hier par le Doyen des juges d’instruction (Dji), Mahawa Sémou Diouf. Le magistrat instructeur, selon nos sources, a visé les articles 98, 225 et 296 du Code pénal qui renvoient en substance aux délits de rassemblement illicite, dégradation de biens, violence contre les personnes et les biens et vol. Fatou Ndao, domestique de son état, qui a été placée sous contrôle judiciaire, est la seule dans la bande à avoir échappé au sabre du juge. Toussaint Manga a été arrêté chez lui, alors que les autres ont été appréhendés sur le théâtre des opérations par les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) et du commissariat du Point E qui étaient déjà sur le qui-vive au moins une semaine avant le délibéré fort attendu.
En février dernier, Toussaint Manga a été jugé devant le Tribunal des flagrants délits en même temps que Gallo Tall, Bocar Niang, Pape Fall, Aminata Sakho, Serigne Dame Diouf, Djibril Sarr et Daouda Guèye pour participation à une manifestation interdite. Le procureur avait requis 6 mois ferme mais ils ont été purement et simplement relaxés.
Le Secrétaire général de l’Ujtl, qui peu de temps après ce délibéré avait houspillé contre l’expert comptable Alboury Ndao, poursuivi par Karim Wade à propos des 47 milliards de Singapour, avait été invité par ses camarades de parti à mettre la pédale douce. Un conseil qu’il n’a manifestement pas suivi…