À GRAND YOFF «LE NGALAKH A UN GOUT POLITIQUE»
AIDE POUR LES FÊTES DE PÂQUES
La guéguerre politique à Grand Yoff risque de rendre le goût du ngalakh amer dans plusieurs maisons de la dite localité car la mairie, qui comptait sur une subvention de 35 millions de francs pour aider 1000 chefs de familles, n’a reçu que le tiers de cette somme. Ce qui met les autorités locales dans une position inconfortable .
Beaucoup de familles chrétiennes résidents à Grand Yoff risquent de passer les fêtes de Pâques sans gouter à la saveur de la traditionnelle ngalakh parce que la mairie, qui avait promis d’aider 1000 chefs de familles, est presque dans l’impossibilité de tenir cette promesse.
Apres avoir estimé à 35 millions fcfa la somme nécessaire pour aider une bonne partie de sa population, le maire Pape Madiop Diop n’a reçu que 15 millions fcfa. Pourtant, la commission sociale, à la suite d’une réunion avec le précepteur, avait validé le budget, renseigne Bassirou Samb, chef de cabinet du maire.
Et c’est en fonction de cette décision, qu’ils avaient, au niveau de la mairie, fait leur estimation sur le nombre de bénéficiaires. «Avec 15 millions fcfa, on ne peut plus assurer l’aide à 1000 chefs de familles», se désole t-il. Conscient que les populations comptent énormément sur cette aide pour préparer un bon ngalakh de Pâques M. Samb appelle à la compréhension.
«Nous appelons la population à la collaboration et à la compréhension. Il est vrai qu’il nous sera difficile de satisfaire tout le monde mais actuellement nous nous sommes en train de dé- ployer tous les moyens pour combler le vide avec la distribution des denrées alimentaires», rassure Samb qui craint la réaction des populations qui ont cru en leur parole.
«Nous avions prévu 1000 personne et il y’a déjà 2500 sur liste d’attente», conclut-il. Contrairement à Grand-Yoff, les Catholiques de Keur Massar n’ont pas connu de problème. Ils ont reçu un appui du directeur général du port.
«L’Amicale des jeunes de Saint-Michel de Keur Massar, qui regroupe environ 500 jeunes, remercie, à traverser le mouvement que je coordonne le Dr Cheikh Kanté pour son appui. Il n’a ménagé aucun effort pour contribuer à la réussite de la fête. Une manière pour lui de renforcer le dialogue Islamo-Chrétien», s’est réjouie Lydie Clarisse Djiba.
Qui met en garde les détracteurs du patron du port: «Le mouvement se constitue en bouclier pour défendre le docteur Cheikh Kanté contre tous ceux qui, jaloux de sa générosité à l’égard de toutes les religions, s’attaquent à lui».