MACKY SALL ENGAGE LA REVOLUTION ECONOMIQUE
ADRESSE À LA NATION DU CHEF DE L’ETAT

Ousmane Kanté, Responsable politique et président fondateur de l’Association Khaley Médina de la Diaspora (Akmd), salue le discours du président de la République Macky Sall, prononcé à la veille de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
Cadre dans les finances à Paris, je suis de près les activités entreprises par le Chef de l’Etat pour l’essor économique du pays, notamment, dans le Plan Sénégal Emergent (Pse). Ce faisant, je salue l’adresse à la nation du président de la République, Macky Sall à l’occasion de la célébration de notre 55eanniversaire, prononcée le vendredi 3 Avril.
J’approuve la tonalité pro entreprise du Président qui articule la nécessité pour notre pays de reconstituer son offre productive symbolisée par les nouvelles mesures incitatives pour booster le secteur touristique, de poursuivre ses efforts de réformes structurelles de notre économie, tout en relançant les investissements moteurs de la croissance et du développement.
Je salue la détermination et l’esprit de réformisme du président pour asseoir une véritable indépendance économique d’envergure et de transformation de notre outil productif, dans lequel l’Etat impulse, et oriente les grands choix à travers le Plan Sénégal Emergent.
Pour terminer, je souligne que ces vœux télévisés ont affiché l’image d’un homme déterminé, persévérant et cohérent dans sa dé- marche et qui entend donner aux entreprises seuls lieux de création de richesse et d’emploi les outils nécessaires pour un positionnement offensif dans la concurrence internationale.
Il invite majorité présidentielle et oppositions (sans renoncer à leur singularité), à accompagner et soutenir ses réformes courageuses et justes qui seront conduites d’ici à 2017 et qui transformeront profondément le visage de notre pays.
Cependant, Monsieur le Président Macky Sall, il nous faut un courage d’acier pour réformer notre secteur financier, qui à l’état actuel des choses favorise plus les capitaux étrangers que l’argent des Séné- galais. Le gouvernement doit oser des réformes et revoir complètement le fonctionnement de notre système bancaire, qui n’a aucune utilité réelle à notre économie. Nos TPE et PME rencontrent des problèmes titanesques pour lever des crédits d’investissement ou de fonctionnement auprès des banques installées dans notre pays.
La conséquence est que nos entreprises locales ne sont pas performantes et sont condamnées à la faillite. Les investissements des banques sénégalaises dans le secteur privé évalués entre 8 et 12%, sont nettement inférieurs à ceux de la côté d’Ivoire qui dépassent les 80%. Pourtant, nous sommes tous dans l’UEMOA où la BCEAO régule et contrôle les activités bancaires des états membres.
Pour corriger ces écarts, je propose la mise en place d’une grande banque économique nationale «GBEN». Cette grande banque réunira en son sein : la Cncas, Fongif, le Foncif, la Bnde. Cette nouvelle structure aura le rôle de banque de financement, d’investissement et d’épargne. Cette mesure obligera le secteur bancaire à être plus réactif et souple aux demandes de nos chefs d’entreprises locales (PME, PMI, TPE TPI).
Sans cela les banques et instituts financiers privés vont continuer d’étouffer notre économie. Ils ne jouent pas leur partition et pourtant ils sont sur liquides. Certains pays comme la Chine, l’Afrique du Sud et la Cote d’Ivoire ont réussi cette réforme.
En ce qui concerne nos entreprises nationales plusieurs réformes sont envisageables. L’exemple de la Poste est illustratif, elle ne joue pas assez son rôle dans l’essor de l’économie sénégalaise, elle doit s’inspirer de la France ou des Etats-Unis d’Amé- rique.
Certes, elle doit faire sa mission de service publique mais elle doit aller au delà en créant de la valeur ajoutée, des richesses et des emplois durables. Elle est une organisation outillée et présente dans tous les coins du Sénégal.
A quoi servent ses activités de Coliposte, Poste Finance ? On ne sent pas leur dynamisme dans l’économie du pays. Nous devons organiser l’implantation des entreprises sur notre territoire, de telle sorte que leurs capitaux soient intégrés dans un «capital Sénégalais local».