DE LA RÉDUCTION DU MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PAR RÉFÉRENDUM
Dans une démocratie comme la nôtre, libre à chaque citoyen d’avoir son point de vue. Toutefois, cette liberté ne nous donne aucunement le droit de fouler aux pieds les valeurs qui constituent les piliers de notre société

Sont-ils devenus insensibles aux valeurs de notre société, ceux-là qui prêchent le «wax waxeet» ?
A entendre certaines prises de position sur la question du mandat du président de la République, particulièrement, ceux-là qui l’appellent à se dédire, on est en droit de se demander si leurs auteurs n’ont pas perdu la raison ?
Est-ce une aberration de convoquer l’éthique et la morale dans le débat et l’action politique ?
Sinon, comment comprendre que dans une civilisation de l’oralité comme la nôtre, où tout est dans le verbe et les mots, où la parole revêt un caractère éminemment sacré et porte à elle seule l’honneur et l’honorabilité de la personne, que des «responsables» se mettent à plaider pour un «wax waxeet» du président de la République?
Dans une démocratie comme la nôtre, libre à chaque citoyen d’avoir son point de vue sur une question, quelle qu’elle soit. Toutefois, cette liberté ne nous donne aucunement le droit de fouler aux pieds les fondements et les valeurs qui constituent les piliers de notre société, surtout lorsque cela engage le premier d’entre nous, à savoir le président de la République.
En effet, qu’arrivera-t-il si on ne peut plus croire en la parole du président de la République ?
Une promesse est faite pour être respectée, mieux encore dans cette situation où il s‘agit d’un engagement solennel pris par Monsieur le président de la République devant Dieu et les hommes.
Heureusement, Son Excellence Macky Sall a tenu a réaffirmer qu’il respectera cet engagement.
Personnellement je me tiens à ça, tout en l’encourageant fortement à rester sur cette voie. Par ailleurs, la voie du référendum me semble utile, intéressante et pertinente en ce qu’elle devra également nous permettre d’engager les reformes institutionnelles nécessaires devant approfondir notre démocratie (rééquilibrer les pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, renforcer les libertés individuelles et collectives).
Autrement dit, labourer le chantier de la refondation institutionnelle, un autre engagement du pouvoir du 25 mars 2012, qui est à la base de la création de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).