‘’UNE ESCROQUERIE MORALE’’ DE YATMA FALL ET CIE
RÉACTION DE MBAYE JACQUES DIOP SUR SA SUSPENSION DÉCRÉTÉE

Le Bureau politique du parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) qui s’est réuni en urgence hier fustige le communiqué publié jeudi en son nom pour suspendre Mbaye Jacques Diop de ses fonctions de secrétaire général du parti. Mieux, les membres de l’instance parlent «d’escroquerie morale et intellectuelle» de leurs camarades qui vont répondre de «leur grave faute commise».
«Escroquerie intellectuelle et morale.» C’est le refrain repris en chœur par les membres du Bureau politique du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc), tendance Mbaye Jacques Diop, qui s’est réuni en urgence hier. Une réaction au communiqué signé jeudi par le porte-parole et le secrétaire national permanent, respective- ment Yatma Fall et Abdoul Aziz Faye.
«Faire un communiqué, le signer sans pour autant être man- daté par personne, c’est de l’usurpation de fonction et de titre, c’est aussi de l’escroquerie», martèle Mbaye Jacques Diop qui était en conférence de presse à Rufisque. Ce dernier se dit «outré et choqué».
«Le Bp convoquera les auteurs de cette faute grave»
Et c’est une «offense au Bureau politique», selon Oumy Ciss Diakhaté, présidente des femmes du Ppc qui n’a pas manqué de relever que «la nomination de Seydou Diouf n’a pas encore été discutée en Bureau politique».
Le fondateur du Ppc, qui balaie toute idée d’exclusion des auteurs du communiqué, d’aviser : «Le Bureau politique les convoquera pour qu’ils s’expliquent sur cette faute grave commise ; ce, après quoi les mesures idoines vont être prises.»
Mbaye Jacques Diop est formel : «Le Bureau politique ne s’est pas réuni hier ou avant-hier. (Les signataires) ne peuvent même pas le convoquer parce que n’étant pas habilités à le faire», précise-t- il, «convaincu que la presse a été abusée sur ce coup». Celui à qui on prête l’intention de succéder au secrétaire général accueille la sortie de ses camarades avec «indignation», et rappelle que «la politique ne justifie pas tout».
«Le jour ou le bureau décidera de ma succession, tout le monde sera informé»
Très remonté contre ses camarades, Seydou Diouf poursuit:«Il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Il faut le reconnaître et tous les Rufisquois le savent : Mbaye Jacques nous a formés (...), il a été pour nous comme un père. S’en prendre à lui et le traiter comme ils l’ont fait, j’en suis déçu ».
M. Diouf de prévenir : «J’ai pris l’entière décision de descendre sur le terrain (...) pour mettre le Ppc sur les rails.» Mbaye Jacques Diop demande à ses camarades de ne pas «aller vite en besogne». «Le jour où le bureau décidera de ma succession, tout le monde sera informé par un communiqué officiel», conclut-il.