LE MOUVEMENT "TOUT VA MAL" INTERPELLE L’ETAT
FACE A LA CRISE QUI SÉVIT EN CASAMANCE

En conférence de presse, hier, à Ziguinchor, le mouvement «Tout va mal », en visite dans cette partie du pays, invite les autorités étatiques à respecter ses engagements relatifs aux revendications des étudiants de l’université Assane de Ziguinchor (Uasz) et pour le retour d’une paix définitive en Casamance.
En tournée dans le Sud du Sénégal depuis quelques jours, le mouvement «Tout va mal» a fait face à la presse, hier, pour attirer l’attention des autorités étatiques sur la situation qui sévit dans cette partie du pays. Ceci, à savoir la crise universitaire ainsi que celle casamançaise.
Ainsi, après avoir rencontré les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), «Tout va mal» fait le constat. «Nous avons trouvé l’université qui est un temple du savoir dans un état de délabrement avancé. Sans compter les problèmes liés aux volets pédagogiques et sociaux comme les surcharges dans les amphithéâtres et le retard des paiements des bourses», déplore-t-il.
Avant de soutenir : « Au-delà même de ces problèmes auxquels sont confrontés les étudiants, c’est une jeunesse qui crie son désarroi face au manque de considération et de respect de nos autorités». Selon le coordonnateur dudit mouvement, Blaise Pascal Cissé, la liste des difficultés constatées au sein de l’Uasz est loin d’être exhaustive.
Face à cette situation, le mouvement appelle l’Etat à respecter ses engagements tout en invitant les étudiants à reprendre les cours. «Les universitaires nous ont donnés leur accord de principe et nous pensons qu’ils vont les tenir. D’ici, ils vont reprendre le chemin de amphis. Donc, nous demandons aux autorités de respecter leurs promesses.
Après trois ans à la tête du pays, elles n’arrivent toujours pas à respecter leurs promesses», indique Blaise Pascal Cissé et Cie. Dans un autre registre, « Tout va mal » a rencontré des autorités locales en Casamance pour parler de la crise qui perdure dans cette zone.
« Il y a un problème d’intégration qui se pose ici. Nous avons constaté que les gens qui vivent au Sud, on tendance à dire qu’ils vont au Sénégal en venant à Dakar. Nous sommes en train de faire de la Casamance, un pays sans nous en rendre compte », soutiennent les membres de cette organisation.
«Ainsi, nous interpellons le Président de la République, Macky Sall et les intellectuels du pays pour qu’ils donnent le bon exemple en n’utilisant plus «en » ou «la » devant Casamance. Parce qu’on les utilise souvent quand on veut nommer un pays», expliquent-ils.