LES OFF DU POP CE MARDI

Larmes
Thione Ballago Seck a drainé du monde hier au Palais de justice de Ndakaaru où il était dans la cave en attente d’être entendu par le juge d’instruction, son dossier ayant été transmis au deuxième cabinet pour instruction. Une bonne frange des personnalités du showbiz ont fait le déplacement pour soutenir l’artiste. Les danseurs du groupe Ram Dam étaient sur place, de même que des personnalités politiques comme Serigne Mbacké Ndiaye. Une kyrielle d’anonymes, parents et fans de Thione ou de son fils, des badauds… la cour du tribunal a fait le plein. Et de l’émotion, il y en a eu hier. Mais aussi beaucoup de larmes. Visez la suite…
Larmes (bis)
De vielles dames qui n’en revenaient pas que celui qu’elles appellent affectueusement «le Faramarène » soit dans la cave du tribunal, ont versé de chaudes larmes. Mais s’il y a quelqu’un qui a véritablement craqué après avoir rendu visite à Thione Seck dans la cave du tribunal, c’est bien Malick Diabou Seck. «Que le monde va vite. En une fraction de seconde, la vie peut basculer. Thione qui est un grand artiste, qui a tout fait dans la musique, se trouve aujourd’hui dans cette situation… Et Dieu Seul sait qu’il est un homme honnête, pétri de qualités…», se lamente l’artiste avant de verser de chaudes larmes. Et d’ajouter : «Vraiment, il ne mérite pas ça». D’ailleurs dit-il, «cette forte mobilisation de tous les artistes, chanteurs, comédiens, prouve la dimension du chanteur».
Waly Seck
Le leader de « Ram Daan » a pu compter sur le soutien de sa famille et de ses proches, toujours sous le choc, même si certains tentent de le dissimuler. Quelques heures après que Thione est arrivé à la cave du palais de justice, son fils Waly Seck, accompagné de son épouse, est venu à son chevet. Sorti de la cave, le chouchou des jeunes filles n’a pas pipé mot. Mais visiblement très affecté, les larmes aux yeux, Waly a tenté de dissimuler son émotion derrière des lunettes de soleil. Tête baissée, il a été raccompagné par ses gardes du corps, jusqu'à son véhicule. Mais ce qu’il y a de bizarre, ce sont ces jeunes qui n’ont pas eu de respect pour sa douleur et qui se bousculaient pour poser coûte que coûte avec la star qui, lui, avait la tête à autre chose. Pour dire que le moment était inapproprié pour ces fans et groupes pour des selfies et autres tofs..
Sarakh
Avant de quitter le tribunal de Ndakaaru, il faut noter que du «sarax» (offrandes) a été fait pour certainement conjurer le mauvais sort qui s’est abattu sur le leader du «Raam daan». En tout cas, un proche de la famille du chanteur, un jeune homme d’une forte corpulence habillé en Jeans bleu et tee-shirt noir, avait un sachet noir, rempli de colas blanches qu’il distribuait aux gens venus nombreux soutenir l’artiste. «Voici des colas, priez pour Papa Thione qu’il sorte de cette affaire», disait-il tout en continuant sa distribution de colas. Les prières seront-elles exaucées ?
Omart soutient Thione
L’Observatoire de la musique et des arts (Omart) s’est fendu d’un communiqué pour apporter son soutien à l’artiste Thione Seck. Le président de l’Omart, Abdoulaye Mamadou Guissé, se dit solidaire à l’artiste musicien Thione Seck, «longtemps combattu par des shows businessmen». Selon lui, «Thione Ballago Seck n’a jamais été sous la coupe de l’Etat (sunugaalien), bien qu’ayant contribué à la relance et à l’alternance générationnelle en donnant au peuple (sunugaalien) celui qui trône désormais au sommet des cieux de la musique (sunugaalienne) : Wally Seck». M. Guissé d’ajouter : «L’Omart en appelle au pouvoir discrétionnaire de (SMS), Gardien des Arts et des Artistes, pour la protection et la sauvegarde d’un patrimoine culturel vivant qu’est Thione Seck par sa libération immédiate et sans condition».
Ngorsi Seck
Selon nos capteurs, Ngorsi Seck, dans le cadre de sa tournée de proximité, a fait, hier, un grand «doxantu» dans le département de Ziguinchor. C’est ainsi que le président de «Rewmi» s’est rendu à Diagnon, Adéane, Agnak, Boutoupa-camaracounda, Mawa, Niaguiss. Partout où il est passé, relèvent nos capteurs, il a eu droit à un accueil chaleureux des populations locales avec lesquelles il a communié pour écouter leurs doléances.
Affaire Khadim Bousso
Restons d’ailleurs avec Ngorsi pour dire que ce week-end, lors d’une manifestation publique de la Convergence pour une alternative citoyenne (Cac) qu’il a présidée au théâtre de verdure de Mbacké, El Pistolero l’a encore flingué. Outré par les récentes attaques du prési de Rewmi, El Pistolero a exhumé le dossier Khadim Bousso, défunt chef religieux et homme d’affaires pour demander la réouverture du dossier et l’audition de Ngorsi. «Je l’interpelle sur le décès de notre frère bien aimé, notre marabout Serigne Khadim Bousso. Il aurait donné des instructions pour que ceux qui étaient venus le chercher ici même à Touba puissent l’amener mort ou vivant. Si tel est le cas, la justice doit rouvrir ce dossier pour demander à (Ngorsi) Premier ministre d’alors de s’expliquer, d’éclairer la lanterne des (Sunugaaliens) sur les circonstances jusqu’ici nébuleuses de la mort de Serigne Khadim Bousso». Selon le vice-prési de l’Assemblée nationale, «il est plus urgent pour lui de se prononcer sur ces deux points d’abord que de passer tout son temps à essayer de leurrer les (Sunugaaliens) en critiquant sans raison objective la gestion combien positive du président (SMS)».
Tirs sur le Ps
Restons avec les «apéristes» de Mbacké qui pensent que SMS gagnerait à ne point mettre le Parti socialiste dans une posture de victime. Serigne Sow, de la Convergence pour une alternative citoyenne (Cac) a estimé que «le débat sur la sortie du PS du gouvernement n’est pas un vrai débat, parce que (SMS) est un homme de valeur, de principe. Ses valeurs ne le pousseront jamais à mettre dehors le Ps de la coalition Bby, il ne va pas non plus leur faire l’insigne honneur de les ’victimiser’». Selon lui, «aucun membre de la mouvance présidentielle ne lèvera le plus petit doigt pour demander au Ps de sortir. Ils n’ont qu’à sortir eux mêmes. Et je peux vous garantir que s’ils le font, ils n’auront rien à dire aux (Sunugaaliens) car les réalisations de (SMS) sont là».
Mandat présidentiel
Serigne Sow a, en outre, expliqué que SMS peut réduire son mandat par voie référendaire, mais le mandat en cours n’est pas concerné parce qu’il ne lui appartient plus dès l’instant qu’il a prêté serment pour un mandat de sept ans. « Il a juré pour un mandat de sept ans. Et il a dit aux (Sunugaaliens) pour améliorer la démocratie dans ce pays, je vais malgré tout procéder à la révision de mon mandat. C’est un acte démocratique fort, mais il ne l’a pas signé. Mais malgré tout il a toujours cette volonté en nous renvoyant à un référendum en 2016». Poursuivant, Sow tient à préciser : «il n’est pas encore dit que le peuple va dire oui. Le peuple peut refuser le mandat de cinq ans proposé par (SMS). Et même si le oui l’emportait, pensez-vous que c’est normal, compte tenu des difficultés que le (Sunugaal) connaît, d’organiser trois élections de taille nationale en moins d’un an ?» Sa réponse : «Non je ne le crois pas. (SMS) ne doit pas avoir peur car le peuple est avec lui ».
Moustapha Tall
Restons à la 12e session de la Cpi pour dire que «les règlements de comptes», les précisions de part et d’autre, des explications entre opérateurs et ministère de tutelle ou tout simplement l’administration, ont été vraiment denses. Le cas le plus illustratif est celui du célèbre importateur du riz Moustapha Tall qui en veut comme pas possible aux autorités bancaires du Sunugaal qui, dit-il, lui ont fait perdre 1 milliard de francs Cfa en 2004. S’adressant à SMS, il dit : «Je fais partie de ceux qui ont voté pour vous et de ceux qui ont contribué à votre élection. Je ne vous cache rien. Les banques nous tuent au (Sunugaal). Je ne sais pas d’ailleurs comment elles ont fait pour s’implanter. Les garanties sont exorbitantes. Alors que c’est nous investisseurs qu’on doit protéger. C’est regrettable président», a déploré le patron de Holding service. Mais sur instruction de SMS, M. Camara, Directeur national de la Banque centrale a répondu à la question de Moustapha Tall en lui remontant les bretelles : «Il ne faut pas dire qu’on n’a pas réagi à votre requête. Mais vous devez être en mesure de savoir que c’est une affaire de relation client-banque. Ce sont les règles, et elles sont respectées», a répondu M. Camara.
«Langue de Dieu»
Finissions avec ce Cpi pour dire que Serigne Mboup, le patron de Ccbm par ailleurs Président de l’Union nationale des Chambres de commerce du Sunugaal a égayé l’assistance avec son français débrouillé. Voulant se réjouir du choix de ses collègues qui l’ont porté à la tête de cette association, Serigne Mboup a dit : «Je suis le moins diplômé parmi eux dans la langue de Molière, mais diplômé dans la langue de Dieu». Eh bien ! Faut dire que Serigne Mboup a ainsi véritablement détendu l’atmosphère dans la salle. Et ce n’est pas tout, l’opérateur économique a voulu lire tout son discours sous l’accord du président. Ce dernier de le taquiner : «Continuez, avec la langue de Dieu. On ne savait pas que le Bon Dieu a une langue. Donc on va tous l’apprendre», a lancé SMS à Serigne Mboup. Mais devinez la suite de ce discours dans «la langue de Dieu» : cela s’est terminé dans la langue de Kocc. Sacré Serigne Mboup !
Affectation foncière…
Les mécanismes d’affectations foncières dans le nouveau pôle urbain de Diamniadio, a longuement dominé les débats hier lors de la 12e session du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi). En effet, certains membres du secteur privé national comme Abdel Kader Ndiaye, Vice-président de la Confédération nationale des employeurs du Sunugaal (Cnes) l’ont fait savoir à SMS qui présidait la cérémonie. Mais la sortie du Président du Syndicat national des Btp (Snbtp) qui soulignait une marginalisation dans les processus d’attribution a «nak» fâché les autorités. Réaction du Délégué général au Pôle urbain de Diamniadio, Seydou Sy Sall qui a renseigné que «142 ha sont déjà attribués aux privés nationaux. Sans compter les baux qui sont en cours». Selon lui, «il y a une réelle volonté de l’Etat d’accompagner les privés nationaux».
…A Diamniadio
Selon Diène Farba Sarr, le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie : «Cette question de M. Ndiaye m’a beaucoup surpris parce que nous sommes en train d’échanger là-dessus. Donc ce n’est pas le moment de le souligner surtout ici. La prochaine fois, il faudra réfléchir parce qu’on n’attribue pas n’importe comment les terrains à Diamniadio. Ceux qui ne répondent pas aux critères n’auront pas de terrain, c’est ça l’instruction donnée». SMS entre dans la mêlée : «C’est un faux débat. Ce qui importe, c’est la capacité à fournir les logements dans les délais. Il n’y a rien de secret, l’entreprise qui ne respectent pas les délais, on lui retire tout simplement la licence»