"NOUS N’AVONS FAIT QU’APPLIQUER LES TARIFS SEMPOS"
ABDOU DIOUF,DIRECTEUR GÉNÉRAL DE NECOTRANS

Pour le directeur général de Nécotrans que nous avons joint au téléphone, hier, vendredi 5 juin, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Et pour cause, soutient : «Nous n’avons fait aucune augmentation de tarifs. Les tarifs que nous allons appliquer à partir du 10 juin, sont des tarifs Sempos (Syndicat des entreprises de manutention portuaires du Sénégal, Ndlr) homologués par le ministère du commerce en 2002».
«Dans ce corps de métier, renseigne-t-il, nous ne pouvons pas arriver et faire ce que l’on veut. Nous sommes régis par une homologation des tarifs. Il s’agit là des tarifs terre. Ceux dits tarifs bord, datent de 1994».
Mieux, précise-t-il, «tous les concessionnaires du Port que sont Dubaï Port World, Dakar Terminal (groupe Bolloré, Ndlr) appliquent déjà les tarifs Sempos. Or, Dakar Terminal et Necotrans avions eu les concessions en même temps. Eux (DT, Ndlr) ont appliqué, directement, dés démarrage de leurs activités, les tarifs Sempos.
A notre niveau, nous avons dit que nous allons attendre d’abord de mettre en place les investissements en termes d’équipements qui permettraient d’améliorer les cadences de déchargement avant d’appliquer ces tarifs». «Aujourd’hui, soutient M. Diouf, 90 % des équipements prévus sont réalisés.
Maintenant, un bateau de 48.000 tonnes, nous pouvons le débarquer en une journée, nous avons une capacité de débarquement de 2000 tonnes jour. Et dans la mesure où les gens qui emmenaient les bateaux et qui payaient des frais d’escale à hauteur de 25.000 dollars, voire 30.000 dollars jours, ne sont aujourd’hui qu’à deux jours d’escale, nous avons dit que c’est le moment d’appliquer les tarifs définis par les autorités de la place».
Selon Abdou Diouf, ces investissements ont coûté presque 18 milliards F Cfa en équipements sans occulter les travaux de concessions de quai qui vont démarrer dans quelques semaines pour une enveloppe globale de 40 milliards.
Mieux, confie le directeur général de Nécotrans, la non-application de textes du Sempos constituerait même un délit. Et pour cause, argue-t-il, «c’est une perte de TVA pour l’Etat et une concurrence déloyale». «Malgré tout, j’ai pris la décision, au risque d’être redressé, pendant un an, de ne pas changer les tarifs que j’ai trouvés sur place, qui sont pourtant dérisoires».