LES FEMMES AU CŒUR DU DISPOSITIF D’INCLUSION
POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE DANS L’ESPACE CEDEAO

Un atelier de deux jours devant aboutir à la validation d’un dispositif d’intégration des femmes dans les orientations et politiques énergétiques définies par les pays de la Communauté économique des etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient depuis jeudi dernier à dakar
L’Afrique reste le continent le moins pourvu en énergie. Ce, malgré ces immenses potentialités énergétiques (solaire, éolienne, biomasse). Ce qui constitue un véritable obstacle au développement occasionnant une pauvreté avérée, notamment chez les femmes.
En croisade à cette pauvreté galopante, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao ) a initié un dispositif d’inté- gration du genre permettant une intégration des femmes dans les orientations et politiques énergétiques définies par les pays membres pour un meilleur usage du potentiel énergétique que regorge l’espace Cedeao.
A cet effet, une rencontre de deux jours portant sur le genre et l’énergie qui s’est ouverte jeudi, à Dakar a été sanctionnée hier, vendredi, par la validation de la politique de la Cedeao pour l’intégration du genre dans l’accès à l’énergie. Pour Morlaye Bangura, commissaire de la Cedeao chargé de l’énergie,
«Nous sommes en train d’établir une politique énergétique qui va prendre en compte la dimension des femmes pour une meilleure efficacité dans les résultats. Cette politique va être soumise aux Etats-membres après sa validation par les experts», a-t-il expliqué. Et d’ajouter :
«Après validation du texte, nous allons soumettre le dispositif aux chefs d’Etat de la Cedeao pour approbation. Il s’en suivra des campagnes de sensibilisation et une mise en œuvre progressive dans tous les Etats», a indiqué Morlaye Bangura. Selon lui, «nombreuses sont les femmes qui utilisent encore le charbon de bois notamment dans le monde rural avec toutes les consé- quences.
Les femmes sont exposées à la fumée et autres particules nocives à la santé», a-t-il fait savoir. «Nous avons plus de 26 000 mégawatts en potentiel énergétique. Nous avons le soleil, le vent, l’eau et d’autres combustibles, mais nous avons aussi le taux de consommation le plus faible dans le monde», a-t-il souligné.
Y prennent part à cet atelier, des experts dans les domaines du genre et de l’énergie, issus des ministères de l'Énergie de la Cedeao, des organisations de la société civile (Osc), des organisations non-gouvernementales (Ong), des universités et instituts de recherche.