LE G20 ENGAGÉ
RÉFORME DU SYSTÈME FISCAL INTERNATIONAL

Antalya, 17 nov (APS) – Le G20 a pris l’engagement de réformer le "système fiscal international", lors de son sommet tenu dimanche et lundi, à Antalya, dans le sud de la Turquie, a annoncé le ministre-conseiller chargé de la Communication à la présidence sénégalaise, El Hadji Hamidou Kassé.
"Le président Macky Sall a salué l’engagement du G20 à réformer le système fiscal international pour garantir l’assiette fiscale des pays", a dit M. Kassé lors d’un point de presse, lundi, à la fin des travaux à huis clos du sommet.
"L’Afrique a besoin d’assistance en matière fiscale", a-t-il souligné, en résumé des deux interventions du chef de l’Etat sénégalais, qui a participé au sommet en sa qualité de président du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le plan de développement économique du continent.
Devant les dirigeants des 19 pays constitutifs du G20 avec l’Union européenne, Macky Sall a plaidé "pour le renforcement des capacités des administrations fiscales" africaines, selon El Hadji Hamidou Kassé.
Le président sénégalais a sollicité l’expertise du groupe des Vingt qui, selon lui, ont "beaucoup d’expérience" dans le domaine de la fiscalité, a rapporté M. Kassé.
Au nom du NEPAD, Macky Sall a aussi demandé au G20 d’aider les pays africains à "accroître leurs performances fiscales et à élargir leur base d’imposition".
Il a aussi réclamé "la renégociation des contrats miniers" en Afrique, afin que "le continent puisse avoir beaucoup de ressources et financer son développement", a ajouté le ministre-conseiller chargé de la Communication à la présidence de la République.
Macky Sall a axé son intervention au G20 de cette année sur les taxes internationales, la lutte contre la corruption, le commerce, l’énergie, entre autres sujets.
Il a participé au conclave avec deux autres chefs d’Etat du continent, Robert Mugabe, du Zimbabwe, qui est président en exercice de l’Union africaine, et Jacob Zuma, dont le pays, l’Afrique du Sud, est le membre africain du G20.
Au premier jour du sommet, dimanche, les attentats à l’origine de la mort de quelque 130 personnes à Paris avaient éclipsé les questions économiques.
A cause des attaques meurtrières, le président français, François Hollande, n’a pu participer au sommet du G20, au contraire de Barack Obama, des Etats-Unis, d’Angela Merkel, la chancelière allemande, et d’autres dirigeants du groupe des Vingt, qui représentent au moins 80 pour cent du commerce mondial.