LE SENEGAL SAUVE L’AFRIQUE
14ième SESSION DE L’ASSEMBLÉE DES PARTIES

Sidiki Kaba a réussi le coup de maître de sortir le kenya de l’auberge. promu en décembre dernier président de l’Assemblée des etats parties des nations unies, le ministre sénégalais de la justice a convaincu les groupes régionaux de ne pas appliquer contre le kenya, la règle 68 amendée concernant les témoignages recueillis par le procureur de la cpi à l’encontre du vice président du kenyan William Ruto.
Le Sénégal vient de tirer d’affaire l’Afrique du Sud et le Kenya. Lors de la 14ième Session de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI), tenue à la Haye du 18 au 26 novembre 2015, le Président de l’Assemblée des Parties, Me Sidiki Kaba a réussi le coup de maître en tirant ces deux pays de l’étau dans lequel ils se trouvaient.
En effet, l’Afrique du Sud s’est retrouvée coincée face à la demande de la CPI de faire arrêter le Président Oumar El Bachir alors que selon son représentant, le pays était confronté à ses obligations vis-àvis de l’Union Africaine qui l’empêchaient d’exécuter le mandat d’arrêt. Cependant, les autres groupes régionaux ne voulaient pas l’entendre de cette oreille. Ils ont d’ailleurs adopté la même posture vis-à-vis du Kenya sur le procès de son vice-Président William Ruto jugé pour les événements- post électoraux au Kenya, qui ont engendré plus de mille morts. La règle 68 amendée en 2013 par l’Assemblée des Parties autorise l’utilisation de témoignages préalablement enregistrés dans cette affaire.
Le Kenya voulait que cette règle ne lui soit pas appliquée de manière rétroactive. Ce qui n’était pas de l’avis des groupes régionaux. Face à cette situation, Amina Mohamed, le ministre Kenyan des Affaires étrangères a annoncé que son pays va entamer une procédure de retrait de la CPI qui sera effective après le sommet de l’Union Africaine de janvier 2016. Pour éviter cette situation qui serait dangereuse pour l’Afrique et la CPI, Sidiki Kaba, promu à la tête de l’Assemblée des Parties en décembre dernier, est intervenu, et a voulu créer un groupe de travail restreint pour s’y opposer.
De nouvelles consultations ont ainsi été tenues et ont abouti à un recul de l’Europe et du groupe d’Amérique Latine qui ont accepté en fin de compte que la règle amendée ne soit pas appliquée aux témoignages recueillis contre le vice Président du Kenya. Ce qui constitue une grande victoire de la diplomatie sénégalaise et une reconnaissance de l’Afrique toute entière et particulièrement de l’Afrique du Sud et du Kenyan.