IDY PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE WAX WAXEET
Il refusait de parler politique à Touba
Dimanche dernier, le leader de Rewmi a fait le procès de la gestion du pays par Macky Sall au domicile du khalife général à Gouye Mbind. Pourtant, Idrissa Seck a toujours refusé de parler politique à Touba, surtout lors du Magal.
La sortie de Idrissa Seck à Touba contre Macky Sall et sa gestion a fait du bruit. Et c’est sans doute ce qui a poussé certains à rappeler que le Magal ne devrait pas être une tribune pour les politiciens. Il n’est pas le seul à avoir parlé politique puisque Macky Sall lui-même l’a fait lors de son séjour en invitant ses camarades de parti à «taire leurs querelles et à s’inspirer la discipline mouride».
Si les politiques ont le droit de communiquer en fonction des circonstances qui leur semblent opportunes, il convient aussi de leur rappeler leurs principes. Le fait est que le leader de Rewmi a toujours refusé de mêler le politique ou temporel au spirituel dans la capitale du mouridisme.
D’ailleurs le 8 décembre 2014, il avait servi à la presse : «Le Magal de Touba suffit amplement comme sujet aujourd’hui. Je ne voudrais pas aborder d’autres questions par rapport à l’actualité. J’aurai d’autres occasions.» C’est qu’à l’époque, la brûlante question qui l’attendait était relative à la rumeur selon laquelle il aurait quitté la tidianya pour devenir mouride.
Seulement, ce n’était pas la première fois que l’ancien Premier ministre renvoyait les journalistes à ses calendes. Du Califat de Serigne Saliou Mbacké, en passant par celui de Elhadji Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, Idrissa Seck esquivait les sujets politiques. «Je peux répondre à toutes les questions sauf à celles ayant trait à la politique», disait- il.
Le voici donc qui, un an après, revient faire un discours feutré politique que d’aucuns assimilent un à «meeting». Il a cette fois-ci dérogé à sa propre «règle», à son propre «principe». Est-ce à cause de sa longue absence du pays ou de son long silence sur les questions d’actualité qu’il a voulu communiquer ?
En tout état de cause, cela ressemble à une séance de rattrapage qui aura encore eu des effets par les nombreuses répliques du parti présidentiel.