PROMOUVOIR LE MBALAX ET LES AUTRES SONORITES REGIONALES
DIVERSITE MUSICALE
La diversité culturelle est un des enjeux majeurs de la politique de Abdou Aziz Mbaye, ministre de la Culture. Il est question de revaloriser et de redynamiser les richesses musicales des différentes régions du Sénégal.
Le ministre de la Culture, Abdou Aziz Mbaye, a fait de la diversité culturelle un des objectifs majeurs de sa politique culturelle. Depuis sa prise de fonction, il a sillonné les différentes régions afin de mieux s’imprégner de ce qui se fait dans les zones les plus reculées. Ainsi, M. Mbaye, a-t-il promis que « dans chaque département, dix produits culturels représentatifs seront documentés et promus sur différents supports de communication ». Au cours de ses visites, M. Mbaye est passé à l’identification et à la mise en valeur des expressions ou produits représentatifs de la culture de chaque région. Quatre cent cinquante œuvres artistiques, expressions culturelles significatives, sites, lieux de mémoire ou objets-témoins seront sélectionnées à travers un programme de diversité culturelle qui se déroulera à travers les quatorze régions du Sénégal.
Il est à noter que l’artiste Meissa MBaye et l’Association «Africart : les Arts en Palabres», s'étaient aussi impliqué dans cette valorisation de la diversité culturelle. Ils avaient mis en place en 2012 un projet dénommé «promotion des expressions de la diversité culturelle». Au cours de la mise en place dudit projet, l'accent avait été mis sur la formation, le renforcement des capacités, la promotion et la production des acteurs et opérateurs culturels.
La musique dans sa diversité
Grâce à la popularité du mbalax, genre de musique percussive wolof popularisée par Youssou N’ Dour, actuel ministre du tourisme, le patrimoine musical traditionnelle rivalise avec la musique moderne. Il en de même d’autres sonorités qui sont en pleine expansion comme l’acoustique, le Hip hop, le reggae, qui se sont frayés un chemin à coté du Mbalax. En dépit de ces succès, force est de constater que la musique demeure le parent pauvre au niveau de la politique gouvernementale. Nombreux sont les artistes qui ont déploré du manque de soutien, de l’Etat dans leurs productions et dans la lutte contre le piratage de leurs qui contribue à les appauvrir de plus en plus. Toutefois, il est à souligner que dans leurs productions, beaucoup d’artistes ne privilégient plus les recherches, préfèrant mettre l’accent sur le folklore, le bruitage. La place est donnée aux instruments de musique au détriment des thèmes développés.
Dans un entretien avec "seneclash", le rappeur Matador a soutenu que « la musique au Sénégal se porte extrêmement mal et qu'on n’arrive plus à l' exporter». Une situation due en grande partie à un problème de moyens. « C’est parce qu’il n’y a aucun mécanisme d’aide pour ceux qui font de la musique. Il faut de la musique de qualité pour envisager exporter sur l’international.» Dans un communiqué daté du mois de juin, l’Observatoire de la musique et des arts (Omat) faisait remarquer qu'il était « urgent d’améliorer l’environnement juridique, social et financier du secteur » Et de poursuivre : « aujourd’hui, nous exigeons l’application de la loi sur les droits d’auteur et droits voisins, votée depuis le 25 janvier 2008 et plaident ‘’l’implication décisive de l’Etat dans la lutte contre la piraterie''.