LE PÈRE DE FAMILLE PERVERS ENCOURT LA PEINE DE 6 ANS DE PRISON
Accusé de viol et pédophilie sur une fillette de 8 ans
Né en 1969 et père de 7 enfants, Baye Babou risque de passer six longues années en prison. Entre ses dénégations et ses tergiversations, il y a de l'autre côté, une fillette de 8 ans, très pointue et fidèle dans sa narration des faits.
C'est avec un grand pincement au cœur que la dame K. Fall, la mère adoptive de la victime, s'est présentée au commissariat de Sangalkam, pour déposer une plainte contre le sieur B. Ndiaye alias baye Babou pour viol et pédophilie. Une affaire qui a été jugée, hier, devant le tribunal des flagrants délits.
Les faits se sont déroulés, le jeudi 5 mai dernier, au quartier de Keur Ndiaye Lo Ndiaye ou la dame Fall a surpris la fillette en train de remettre sa culotte. Tout de suite, son attention a été attirée par la mine déconfite de cette dernière. Craignant le pire, elle l'a pressée de questions. C'est ainsi que cette dernière, après quelques minutes d'hésitation, lui a tout raconté.
A l'enquête préliminaire comme à la barre, la dame a expliqué que le jour des faits, elle s'était absentée quelques minutes pour aller acheter du "thiouraye". C'est à son retour, dit-elle, vers les coups de 19h qu'elle a surpris Baye Babou tremblant comme une feuille au moment où sa fille F.K était en train de soulever son bas. Là , son sang ne fit qu'un tour. Et il faut dire que ses craintes se sont par la suite confirmées avec les confessions de la fille qui lui a raconté dans les détails la scène.
Selon la fillette de 8ans "c'est au moment où on regardait l'émission de Kouthia show, vers les environs de 18h, que je lui ai demandé de me faire écouter le son de Nicolas Sarr. Sur ce, il m'a ordonné de me déshabiller. Des ordres que j'ai exécutés sans piper mot. Alors, sans hésiter, il m'a pris et m'a posé sur lui avant de sortir son pénis pour me le frotter". Elève en classe de CP, elle ajoute que ce n'est pas la première fois que le sieur Ndiaye, qui vient souvent dans leur chambre pour regarder la télé, lui fait des attouchements. "A plusieurs reprises, il a mis son doigt sur mes parties intimes et à chaque fois, lorsqu'il entend les bruits de ma mère, il m'ordonne de me rhabiller et de ne rien dire à ma mère". Interpellée sur le comment sa mère a su l'histoire, elle indique que cette dernière l'a surprise en train de remonter son bas.
Des propos que le mis en cause a balayés d'un revers de main, allant même jusqu'à accuser la fille d'avoir joué à la provocatrice. Des propos qui ont étonné le tribunal. "J'avoue que ce jour-là on était tous les deux dans la chambre de sa mère, car dans cette maison ce sont eux seuls qui détiennent de l'électricité. Mais tout d'un coup, elle s'est levée pour s'asseoir sur moi, mais j'ignorai les raisons de son acte", s'est justifié le prévenu, selon qui, c'est un coup monté de toutes pièces.
"Si je voulais faire ces choses, je le ferais avec sa mère mais pas la fille"
Des propos qui ont étonné le tribunal. En effet, la victime, dans ses propos, avait noté que le sieur Babou avait l'habitude de faire ses mêmes actes. Cela n'étant pas la première fois mais la énième fois. Ce qui a suscité l'émotion dans la salle jusqu'à faire pleurer le père de la victime. Et pour ce faire, bien conscience, le mis en cause a indiqué que s'il voulait faire ces choses, il le ferait avec la mère de la fille, mais pas avec cette dernière.
Malgré ces déclarations, le ministère public dans son réquisitoire qui a déclaré que les faits sont punis par les articles 320 et 320 bis du Code pénal a indiqué que le prévenu a mis un peu d'eau dans son vin en insistant toujours sur le fait que c'est la fille qui le provoquait en ôtant ses habits. Alors partant de la matérialité des faits, dit- il, il faut d'abord s'interroger s'il y a pénétration ou pas. Revenant sur le certificat médical établi le 9 mai par le gynécologue, il indique qu'il y a une suspicion, car l'hymen reste toujours intact. Ce qui veut dire, selon le parquet, que le délit de viol va devoir sauter. En ce qui concerne la pédophilie, poursuit-il, il reste incontestable, car la culotte qui était baissée n'a pas été niée ni par la victime ni par le prévenu. Pour cela, le ministère public a demandé au tribunal de le déclarer coupable et de le condamner à 6 ans ferme.
Un réquisitoire que la défense a trouvé exagéré, tout en plaidant la relaxe pure et simple ou tout au moins le bénéfice du doute, car ayant la certitude que son client est bel et bien innocent.
Finalement, le tribunal a mis l'affaire en délibéré jusqu'au 26 prochain.