LE PUDC ETALE SES REALISATIONS, LA DIASPORA RESTE SCEPTIQUE
PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT INCLUSIF ET SOLIDAIRE
La Diaspora sénégalaise, du moins ceux qui ont pris la parole n’ont pas du tout apprécié la démarche de l’Etat dans les programmes de développement inclusif. Ils ont déversé leur bile, hier, au cours du Forum des experts et hommes d’affaires nationaux et de la Diaspora sur le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc).
Le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) a identiffié un besoin de 522 milliards de francs Cfa dans la matrice consolidée des besoins au Sénégal. Et en juillet 2015, lors de son lancement, le président de la République avait mis sur la table 113 milliards de francs Cfa sur fonds propre pour le démarage des activités. Et huit mois d’activités après, le Pudc a restitué, hier, ces réalisations au cours du Forum des experts et hommes d’affaires nationaux et de la Diaspora sur le Pudc.
Concernant la Composante 1, relative au développement des infrastructures socio-économiques de base, le directeur du Pudc, Cheikh Diop, dans sa présentation, a souligné que sur un programme national de 238 forages, 77 forages ont été réalisés et 68 châteaux d’eau en cours de finalisation. 1 994 fontaines en cours de réalisation, impactant 55 000 personnes.
Et d’ici la fin de l’année 2016, 30 forages seront finalisés. Aussi 615 km de pistes ont démarré, dont 35 km finalisées. Itou pour les études de 2250 km de pistes finalisées, 406 villages à électrifier sur un programme de 4 080 villages. 142 centrales solaires à construire, 27 000 nouveaux ménages à raccorder, 984 km de lignes de basse tension à installer, a listé Cheikh Diop.
S’agissant de la Composante 2 qui concerne l’amélioration de la productivité rurale et de la production agricole, Cheikh Diop informe que 159 équipements ont été mis en place dans la région de Fatick, 3 438 équipements en production, 13 moissonneuses batteuses à roue sur 26 prévues déployées, 121 motopompes déjà installées et 479 en cours d’installation.
Dans la Composante 3, il précise que 545 comités de gestion des équipements ont été mis en place, 785 membres formés pour l’exploitation des équipements et 732 membres des comités de gestion formés en gestion et maintenance des équipements.
Et dans la Composante 4, relativement au développement d’un système d’information géo-référencé, Cheikh Diop a précisé qu’un Système d’information géo-référencé (Sig) couplé à un système informatisé de suivi évaluation est en cours de mise en place. Notamment pour la pérennisation de toutes ces infrastructures réalisées.
«Soyons sérieux, on n’est nullement impliqué dans ces programmes»
Toutefois, la Diaspora séngalaise, du moins ceux qui ont pris la parole à ce Forum, n’ont pas du tout aprécié la démarche de l’Etat dans la planifiction des projets de développement inclusifs et solidaires. Au nom de la Diaspora et devant les autorités, Sourakhata Tireira, un expatrié vivant en Chine, a déclaré : «Nous étions, depuis, sur cette lancée avant même le Pudc. Oui, c’est très bien de faire ces forums. Mais ce qui est important, c’est la suivi-évaluation. Il ne faut pas se contenter de dire que la Diaspora est intégrée. Il faut le monter notamment dans l’accès à l’information sur les projets».
M. Cissokho, un autre ressortissant vivant aux Etats Unis d’enfoncer le clou : «Arrêtons de dire que nous sommes impliqués. Soyons sérieux, on n’est nullement impliqué dans ces programmes. Ce n’est pas vrai. Donc arrêtons d’utiliser la Diaspora pour des fins politiques».
«Ce serait un démenti en soi de dire que la Diaspora n’est pas impliquée»
Mais Souleymane Jules Diop, le Secrétaire d’Etat en Charge du Pudc, de leur remonter les bretelles. «Ce serait une démenti en soi de dire que la Diaspora n’est pas impliquée. On a envoyé 400 invitations que j’ai signées une à une moi-même. Donc, tel n’est pas le cas. La Diaspora est impliquée. Oui il s’agit aussi d’une première expérience qu’on va améliorer la prochaine fois», a-t-il répliqué.