LE PIT EXHORTE À LA POURSUITE DE LA TRAQUE DES BIENS MAL ACQUIS
Grâce présidentielle accordée à Karim Wade et Cie
La libération de Karim Wade et cie pose avec beaucoup plus d'acuité la question de la poursuite de la traque des biens mal acquis. en effet, les membres du parti de l'indépendance et du travail (pit), réclament dans un communiqué parvenu à notre rédaction la poursuite de la reddition des comptes.
Le conséquences de la grâce présidentielle accordée à Karim Wade et Cie par rapport à la traque des biens mal acquis intéressent fortement la classe politique.
Hier, dans une note parvenue à notre rédaction, les membres du Parti de l'indépendance et du travail (Pit) estiment que cet élargissement de l'ancien ministre d'État ne doit nullement constituer un frein au processus de reddition des comptes.
"le Parti de l'indépendance et du travail conserve intacte sa conviction que la lutte pour la préservation des ressources nationales et leur utilisation judicieuse pour satisfaire les pressants besoins des Sénégalais, demeure le passage obligé pour hisser notre pays à l'aune des Nations qui comptent", déclarent-ils d'emblée.
Avant d'ajouter : "Le président de la République, usant de ses prérogatives constitutionnelles, vient donc de libérer Monsieur Karim Wade en le graciant, en un moment symbolique dans l'évolution du Sénégal, c'està- dire au lendemain du 23 juin 2016.
Dans ce cadre, la grâce émane d'un pouvoir capable de faire don de vie à un être qui ne se relève pas forcément pour en avoir bénéficié". Par ailleurs, les membres de la formation de gauche se disent déterminés à poursuivre ce processus jusqu'au bout. "Le Pit va continuer à se battre pour qu'au delà de ses partenaires de Benno Bokk Yakaar (Bby), les Sénégalais soient de plus en plus nombreux à en faire une exigence non négociable", affirment-ils.
Poursuivant leur propos, les partisans du Pit appellent la classe politique à ne pas se méprendre sur le sens de l'acte posé par Macky Sall. Selon eux, il ne faut pas qu'il y ait méprise sur l'important épisode vécu par notre pays.
"Nul ne devrait, partant de la décision du président de la République, estimer qu'il y aurait là une sorte d'onction pour la distraction des biens publics, autrement dit, pour l'enrichissement indu en défaveur du peuple sénégalais", estiment-ils. Ils demandent au camp des partisans du fils de l'ancien président de faire profil bas après la libération de leur champion.
"Le camp des défaits de 2012 aurait intérêt à ne pas verser dans un superbe contre sens. Etre "gracié", dans le champ de bataille, ne relève le combattant que si, faisant amende honorable, il tente de s'élever à la hauteur de la miséricorde à lui accordée, par le travail, par le labeur, pour tenter de rendre ou de mériter la générosité dont il a bénéficié", révèlent-ils.