UNE INSTITUTION QUI DIVISE
Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT)
L'élection des 80 élus du Haut conseil des collectivités territoriales prévue le 4 septembre prochain, a installé une division au sein des formations politiques. Du côté de la majorité tout comme de l'opposition, le choix des candidats à cette élection a fini de dresser les membres d'un même bloc les uns contre les autres.
Après la division de l'opinion publique sénégalaise sur l'idée de la pertinence de la création du Haut conseil des collectivités territoriales, dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques avec la suppression de la Sénat, c'est au tour des investitures pour la désignation des 80 sur les 150 membres de cette institution, de miner les différentes coalitions politiques, au point même de compromettre l'avenir de ces regroupements, notamment en perspective des prochaines élections législatives de 2017.
Du côté de la majorité, tout comme de l'opposition, le constat est partout le même. Le choix des candidats à l'élection des futurs membres du Haut conseil des collectivités territoriales a fini de dresser les membres d'un même bloc les uns contre les autres.
De Dakar à Ziguinchor, en passant par Thiès, le désaccord dans le choix des futurs conseillers du Hcct a créé des divisions profondes au niveau des coalitions majoritaires à la tête des exécutifs locaux.
À Dakar, la coalition Taxaw Dakar du maire de Dakar, Khalifa Sall déjà divisé lors du référendum du 20 mars dernier est sortie affaiblie. En effet, sept maires de commune sur les seize élus qui composent cette coalition ont tourné le dos pour le camp du pouvoir. Il s'agit des maires de commune de Grand Dakar, Sicap Liberté, de Dakar Plateau, de Cambérène, de Gueule Tapée Fass Colobane, de Biscuiterie et de Gorée.
Idem à Ziguinchor où les partisans du maire Abdoulaye Baldé, malgré le désistement du camp du pouvoir, n'ont pu trouver un accord. Dans la capitale du rail, c'est au niveau du camp du pouvoir qu'on a noté les dissensions notamment entre les responsables de l'Alliance pour la République (Apr) et ses alliés du Parti socialiste (Ps).
A ces cas, s'ajoutent également les fissures notées dans les blocs constitués lors du référendum du 20 mars dernier, notamment le camp du courant du non : "Gor ca wax dia".
En effet, si des formations politiques comme le Grand parti d'El hadj Malick Gakou ou le Rewmi d'Idrissa Seck, entre autres, ont choisi de boycotter le Hcct pour ne pas trahir leur position au sein de la coalition "Gor ca wax dia" qui avait appelé à voter "Non" lors du référendum, tel n'est pas le cas pour le Parti démocratique sénégalais, Bokk Guis-Guis de Pape Diop, ancien Président du Sénat, Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix, l'Ucs d'Abdoulaye Baldé qui ont pris le contrepied de leurs alliés au sein de "Gor ca wax".