LA UNE DU QUOTIDIEN DE CE JEUDI
MAME MBAYE NIANG OBTIENT LA TETE DE JEAN PIERRE SENGHOR

Depuis hier, le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) a tourné la page Jean Pierre Senghor. En effet, le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, a obtenu la tête du coordonnateur national du Prodac, hier en Conseil des ministres. Un limogeage qui suscite moult interrogations.
Jean Pierre Senghor n’est plus le coordonnateur national du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). La décision a été prise hier lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres. Mamina Daffé, biologiste, titulaire d’un Dess en aquaculture, qui était précédemment Directeur technique du Prodac, remplace au poste de coordonnateur national de la même structure, Jean Pierre Senghor, qui est «appelé à d’autres fonctions». Sur la même lancée de nominations au Prodac, il faut aussi retenir celle de Abdoulaye Seydou Sow, Administrateur civil, comme président du Conseil d’orientation de la même entité. Le limogeage contre toute attente de celui qui a porté depuis sa nomination, le 23 juillet 2014, ce programme si cher au chef de l’Etat suscite des interrogations. Qu’est-ce qui a dû pousser la tutelle du Prodac – le ministre de la Jeunesse Mame Mbaye Niang – à se débarrasser du coordonnateur national de ce programme, au moment où la structure est en pleine phase d’expérimentation des domaines agricoles communautaires dans diverses localités du pays profond ? Les domaines agricoles communautaires d’Itato dans la région de Kédougou, de Séfa dans la région de Sédhiou, de Keur Samba Kane dans la région de Diourbel et tout prochainement celui de Sangalkam, entre autres, l’illustrent à souhait.
La courbe empruntée par le Prodac n’était pas mauvaise. La preuve aussi avec les nombreux financements à coup de plusieurs dizaines de milliards de francs Cfa obtenus auprès de plusieurs bailleurs de fonds dont la Banque islamique de développement (Bid). Les questionnements ne s’estompent pas pour autant. Le Prodac n’a-t-il pas fini de susciter des convoitises au niveau de certaines sphères insoupçonnées de l’Etat ? Toujours est-il que de nombreuses zones d’ombre entourent ce limogeage du coordonnateur national du Programme des domaines agricoles communautaires.