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23 février 2025
LE SENEGAL MAINTIENT SA 17E PLACE MONDIALE
Malgré ses deux succès de rang contre le Gabon (3-0) et le Bénin (1-0) lors de la trêve internationale, l’équipe nationale du Sénégal reste toujours deuxième en Afrique et 17e au classement mondial.
La FIFA a réactualisé hier, jeudi 4 avril, son classement son classement de l’année 2024. Malgré ses deux succès de rang contre le Gabon (3-0) et le Bénin (1-0) lors de la trêve internationale, l’équipe nationale du Sénégal reste toujours deuxième en Afrique et 17e au classement mondial.
Malgré ses performances lors des deux derniers matchs amicaux de la fenêtre FIFA de mars 2024 contre respectivement le Gabon (3-0) et le Bénin (1-0), à Amiens en France, l’équipe du Sénégal n’a pas bougé dans le classement de la FiFA zone Afrique.
Dans ce classement de l’année réactualisé hier, jeudi 4 avril, le Sénégal a gardé sa deuxième place au niveau africain et sa 17e place mondiale. Après leur élimination en quart de la finale de la dernière CAN, les Lions de l’Atlas ont bouclé la trêve du mois de mars avec à la clé une victoire face à l’Angola (1-0) et un match nul contre l’équipe de la Mauritanie (0-0).
Ces résultats leur permettent de conserver encore le premier rang en Afrique. Mais, ils perdent toutefois une place en passant de la 12e à la 13e place. Championne en titre de la CAN, la Côte d’Ivoire, a réussi un bond dans le classement africain. Classés 39e lors du dernier classement, les Éléphants ont pu gagner une place (38ème). Cette progression est la résultante du match nul concédé d’abord face au Bénin (2-2) et ensuite de ce prestigieux succès obtenu contre l’Uruguay (2-1) qui occupe la 15e place au niveau mondial.
Dans ce classement, le Nigéria complète le podium africain. Les vice-champions d’Afrique sont actuellement à la 30e place mondiale. Outre le trio de tête, le top dix africain est respectivement de l’Egypte (37e mondial), la Côte d’Ivoire (38e), la Tunisie (41e), l’ Algérie (43e), Mali (44e), le Cameroun (51e) et l’Afrique du Sud (59e).
Malgré sa défaite contre l’Allemagne à Lyon l’Argentine conserve ainsi la première place mondiale, à l’issue de la trêve internationale de mars. La France talonne les champions du monde en titre avec la deuxième place. La Belgique s’empare de troisième place. Derrière ces équipes, on retrouve dans le top cinq le Portugal et les Pays Bas.
Par Pathé NDIAYE
UNE NÉCESSITÉ ET EXIGENCE POUR RÉDUIRE LE COÛT DE LA VIE
Le gouvernement du président Macky Sall, depuis quelques semaines, a engagé les acteurs de la société civile, partenaires sociaux, entrepreneurs divers dans une concertation et réflexion en vue de réduire le cout de la vie, notamment la réduction des prix
Le Gouvernement du président Macky Sall, depuis quelques semaines, a engagé les acteurs de la société civile, partenaires sociaux, entrepreneurs divers dans une concertation et réflexion en vue de réduire le cout de la vie, notamment la réduction des prix des denrées` de première nécessité. Je salue encore cette initiative, bien qu’elle aurait pu se faire beaucoup plus tôt, soit à mon avis depuis 2020, après les émeutes de mars 2020.
Car les émeutes de 2020 étaient d’abord un cri de raz le bol contre la vie chère voire la faim dans un environnement de privations et de restrictions, de réduction d’activités économiques dues à la pandémie du Covid.
De nombreuses commissions ont été créées pour réfléchir et faire des propositions concrètes et applicables. Évitons que cette stratégie ne soit un « moyen d’enterrer les problèmes » en reportant les décisions sur le long terme ! Or il me semble qu’il y a des décisions qui ne méritent plus de réflexions et qui pourraient être efficaces immédiatement. Elles dépendent d’une seule source pour ne pas dire « une seule personne » : l’État lui-même, incarné par le Chef de l’État, Chef de l’Administration, détenteur de tous les pouvoirs régaliens. Ces mesures pourraient être la Contribution propre de l’État à la réduction du cout de la vie !
I. REDUIRE LA TAILLE DU GOUVERNEMENT ENTRE 20 À 25 DEPARTEMENTS MINISTERIELS ET LE NOMBRE DE STRUCTURES ADMINISTRATIVES.
Par État il faut entendre les institutions publiques quelles qu’elles soient, dotées de budgets et effectifs, financés par les ressources publiques, donc d’impôts et de taxes payées par les populations.
Actuellement l’Administration publique sénégalaise est devenue un monstre avec un nombre pléthorique de ministères, de directions générales, directions , agences d’exécution , délégations, services et structures ad hoc inclassables pour ne pas dire inqualifiables.
En 2012 à l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall tout le monde avait approuvé et applaudi l’effort de rationalisation administrative fait par ce dernier en réduisant à 25 le nombre de départements ministériels.
Mais cet effort fut très vite stoppé huit (8) mois plus tard par un remaniement ministériel qui portait le nombre de départements ministériels à 35 puis à 38. Il est étonnant que dans un régime qui se réclame du libéralisme, les institutions publiques et administratives soient aussi nombreuses agissant souvent dans des secteurs qui devraient être laissés au secteur privé.
Alors que le régime socialiste que nous avons connu jusqu’en 2000, a laissé beaucoup de place au secteur privé avec les politiques de privatisation de nombreuses entreprises publiques, le désengagement de l’État de certains secteurs, les programmes de départs volontaires mis en œuvre pour réduire les effectifs et la masse salariale des agents de l’État, la réduction de la taille de l’État avec le slogan «Moins d’État, Mieux d’État ».
Toutes ces politiques et programmes d’actions qui sont plus dignes d’un régime libéral mais conçus par un régime socialiste, ont été remis en cause et complètement bouleversés parle régime de l’Alternance en 2000, apôtre pourtant du libéralisme politique et économique, et poursuivis par le Gouvernement actuel depuis 2012.
En 2010 les structures gouvernementales étaient composées de 37 ministères, 195 directions et Directions générales,168 services rattachés et 69 démembrements de l’État.
En 2022, 34 départements ministériels, 318 directions et directions générales et 214 structures ah hoc d’appellations diverses. Quant aux agences d’exécution conçues pour décharger l’Administration centrale de ses tâches d’exécution afin que celle-ci se consacre davantage et mieux à ses fonctions de conception des politiques, elles se sont multipliées à partir de2000à un rythme insoutenable au point qu’on a parlé de « l’agenciation » de l’Administration, processus par lequel les dites agences se sont appropriées les missions de conception des services centraux de l’Administration, en plus vidant ceux de ses cadres de conception, attirés par le niveau des salaires et des avantages beaucoup plus attractifs proposés par ces nouvelles institutions. Un effort de réduction du nombre des agences a été fait dans les années 2010 à 2012, sous la pression des partenaires financiers internationaux que sont le FMI et la BM. Mais le processus de création de nouvelles agences a repris de plus belle au point d’atteindre le nombre initial de 52.
Finalement, actuellement le Gouvernement est revenu à la situation ex ante de 2010 où l’Administration était devenue ce j’ai appelé plus haut «monstre », décriée par tous notamment les tenants du pouvoir actuel, du moins quand ils étaient en campagne électorale en 2011. Aussi pensons-nous qu’il est possible de réduire la taille du Gouvernement entre 20 et 25 départements ministériels. Ce qui a été fait durant les années de « braise » du régime socialiste, qui avait mis en place une structure gouvernementale de 25, 20, et même19 ministres, doit pouvoir être fait dans un régime politique libéral qui prône la réduction des missions de l’État aux missions essentielles d’encadrement et de promotion des secteurs productifs laissés au secteur privé. Il faudrait également supprimer le Gouvernement « parallèle » ou « fantôme » qui est à la Présidence de la République fait de nombreux conseillers ayant statut, et rang de ministre. A un moment donné où les nominations étaient publiées, il avait été dénombré 30 à 40 Ministres Conseillers. Ces derniers n’ont aucune attribution écrite ni formelle. Et la plupart n’ont même pas de bureau. Par conséquent une restructuration administrative devrait suivre en vue de réduire également le nombre de directions, directions générales et autres structures administratives.
II. REDUCTION ET CONTROLE DES EFFECTIFS DE PERSONNELS PLETHORIQUES DANS LE SECTEUR PUBLIC.
En faisant « sauter » tous les instruments de contrôle de la masse salariale, notamment la Cellule de Contrôle des Effectifs et de la Masse Salariale (CCEMS) rattachée à la Présidence de la République, puis au Ministère des Finances qui imposait une procédure d’autorisation formelle avant recrutement, les effectifs de la Fonction Publique sont passés de 65 000 agents en 2000 à plus de 145 283 en 2019. Soit de plus de 200% ! Qu’est ce qui peut justifier ces recrutements aussi massifs ? En tous cas pas un accroissement d’activités !
De même dans le secteur parapublic et des agences d’exécution le niveau des effectifs est aussi pléthorique et ne correspond à aucune réalité d’activités. Dans ces deux derniers secteurs, les dirigeants ont vite confondu autonomie de gestion avec liberté voire libre arbitre pour le recrutement.
Le principe de l’autonomie de gestion dont bénéficient les entreprises publiques et les agences ne doit pas signifier qu’il est permis aux dirigeants de recruter sans tenir compte des besoins réels justifiables et des ressources financières de celles-ci. Il est étonnant et scandaleux qu’une entreprise comme la Poste ait atteint ce niveau d’effectif incompréhensible dans un secteur où l’évolution des technologies de communication dans le monde a conduit à des réformes structurelles du service de la Poste dont la caractéristique fondamentale est une réduction drastique des effectifs. 5000 agents à faire quoi ? Alors que la Poste a perdu beaucoup de ses parts de marchés !
Comment l’organe d’orientation et de contrôle qu’est le Conseil d’Administration a pu laisser faire et couvrir ces dérives ? La même question doit être posée aux corps de contrôle comme le Contrôle Financier, membre permanent de tous les conseils d’administration.
La responsabilité des administrateurs doit être engagée comme celle de Directeurs généraux qui se sont succédés ces dix dernières années face à ce désastre de gestion jamais vu ! C’est l’exemple le plus catastrophique de la gestion actuelle des entreprises publiques au Sénégal. Ily en a d’autres cas tous aussi graves qu’on pourrait citer.
III. METTRE FIN A L’IMPUNITE DES DIRIGEANTS
Dire que « j’ai mis des dossiers sous le coude » c’est promettre l’impunité aux auteurs d’actes de mauvaise gestion des dirigeants des entreprises publique et de l’Administration en général. Tout semble permis ! D’où ces recrutements massifs dans beaucoup d’entreprises, agences et autres services que rien ne justifie sinon la politique clientéliste. De même que les nombreux actes de mauvaise gestion sans se soucier des intérêts de l’entreprise !
Comment mettre un terme ou freiner ces dérives ? D’aucuns me diront « peine perdue » : les politiques de transparence, de bonne gouvernance n’étant que des slogans politiques voire politiciens ! Aussi est il important de mettre fin à l’impunité des dirigeants et à l’absence de reddition des comptes. A cet effet il faudrait libérer les corps de contrôle (IGE, Contrôle Financier) en les plaçant sous l’autorité de la Justice ou en leur donnant les compétences pour saisir directement la Justice. En plus il est possible de mieux encadrer les politiques de recrutement dans le secteur parapublic et l’Administration publique.
IV. METTRE EN PLACE UNE PROCEDURE D’AUTORISATION PREALABLE DE RECRUTEMENT DANS LE SECTEUR PARAPUBLIC.
- Dans le secteur parapublic mettre fin à la liberté de recrutement de la Direction Générale et mettre en place une procédure d’autorisation préalable parle contrôle financier de la Présidence de la République.
- Il pourrait être exigé de toutes les entreprises publiques l’élaboration d’un organigramme optimal de l’entreprise avec l’identification des emplois nécessaires sur le court et moyen termes, ainsi que les conditions à satisfaire pour augmenter l’effectif dans un emploi bien identifié. A cet effet il serait nécessaire que l’entreprise publique procède à l’élaboration des fiches descriptives de poste de tous les emplois prévus. Je ne suis pas sûr que les entreprises publiques sénégalaises aient développé cet outil de gestion très important et utile dans la gestion des ressources humaines. La fiche descriptive de poste est la référence pour procéder à un recrutement dans l’entreprise. Si elle n’existe pas, tout recrutement se fait « au pif » avec tous les risques de mauvais choix.
V. RESTAURER LA CELLULE DE CONTROLE DES EFFECTIFS ET DE LA MASSE SALARIALE (CCEMS) DANS LA FONCTION PUBLIQUE
Cette institution avait été créée dans les années 1980, rattachée à la Présidence de la République. Elle a été très utile dans la limitation et surtout la rationalisation des recrutements dans la Fonction Publique. Sa suppression a permis toutes les dérives constatées dans le recrutement dans la Fonction Publique.
VI. SUPPRESSION DES INSTITUTIONS DE RECASEMENT DES GRANDS ELECTEURS
II s’agit d’un certain nombre d’institutions aux budgets énormes voire presque équivalents à celui de l’Assemblée nationale et dont les membres sont rémunérés et ayant des avantages matériels et financiers au même niveau presque que les députés. Les ressources financières consacrées au fonctionnement de ces institutions sont énormes et pourraient servir à soutenir les couts de certaines denrées essentielles, de l’énergie et d’autres facteurs de production et des investissements pour le développement de l’agriculture. La création et le maintien de ces institutions n’ont qu’un objectif, voire une finalité : « caser » une clientèle politique dont le Pouvoir aura besoin pour les échéances électorales. Quand on examine les missions fixées à ces institutions, rien de particulier qui ne soit exercé ou ne puisse l’être, par des services de départements ministériels existants. Et ces services sont plus outillés et disposent de ressources humaines plus compétentes que celles qu’on trouve dans ces institutions. Ces institutions publiques sont les suivantes :
- Le Conseil Économique, Social et Environnemental ;
- Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales ;
- La Commission nationale d’évaluation des Politiques Publiques ;
- La Commission nationale du Dialogue des Territoires ;
- La commission nationale du Dialogue social.
En plus de ces institutions, il existe un grand nombre de structures ad hoc avec des appellations diverses (commission, ou cellule, ou unité), rattachées à la Présidence de la République et à la Primature dont l’utilité est douteuse mais qui sont certainement couteuses pour le contribuable. Les budgets de fonctionnement et les charges récurrentes (véhicules, logement, etc.) au fonctionnement sont en hausse constante chaque année dans la loi de finances de l’État. Il est certain que les ressources financières consacrées à ces institutions produiraient plus d’impacts positifs dans d’autres secteurs
RISQUE DE DUALITÉ AU SOMMET DE L'APR
Amadou Ba refuse de rendre les armes et ambitionne de devenir la nouvelle voix de l'opposition. Problème : son ancien mentor Macky Sall n'entend pas lâcher les rênes du pouvoir. Une lutte pour le leadership se profile au sein du parti présidentiel
L’ancien Premier ministre et candidat malheureux classé deuxième à l'élection présidentielle du 24 mars, Amadou Ba, a tendu la main hier, jeudi 4 avril, à toutes les forces politiques et sociales qui partagent ses idéaux à le rejoindre dans sa « nouvelle posture d'opposition démocratique et républicaine, respectueuse des institutions ». Cette sortie du dauphin désigné qui incarne aujourd’hui le statut de chef de l’opposition dans une alliance pour la République toujours sous contrôle de l’ancien président, Macky Sall, pourrait plonger ce parti dans une crise de dualité au sommet.
Plus d’une semaine après son appel téléphonique à l’actuel chef de l’Etat au cours duquel il a reconnu sa défaite à l’issue de ce scrutin, Amadou Ba, qui a suivi depuis la Mecque, où il effectuait son petit pèlerinage, l'installation officielle du Président Bassirou Diomaye Faye, a affirmé son engagement à poursuivre son action politique autour de son projet de gouvernance plébiscité selon lui par « plus d'un électeur sur trois ». Dans une lettre ouverte, il a ainsi tendu la main toutes les forces politiques et sociales qui partagent ses idéaux à le rejoindre dans sa « nouvelle posture d'opposition démocratique et républicaine, respectueuse des institutions », pour dit-il, « préparer les conquêtes prochaines, sur la voie du Sénégal réconcilié, prospère et juste qui demeure l'horizon de mon engagement ». « Je reste résolument engagé et prêt à mener et gagner les batailles du futur. C'est dans cette disposition que j'exhorte tous les républicains et démocrates de notre pays à une cohésion renforcée et à une solidarité sans faille », a-t-il lancé dans ce document.
Il faut dire que cette sortie de l’ancien Premier ministre et dauphin désigné par l’ancien chef de l’Etat et président de l’Alliance pour la République (Apr) réaffirmant son engagement à poursuivre son action politique, pourrait constituer un facteur de crise pour l’ancien parti au pouvoir. Et pour cause, Amadou Ba qui incarne aujourd’hui la posture du chef de l’opposition pourrait être confronté à une dualité avec son ex-patron à la tête de l’ancien parti au pouvoir, l’Apr. En effet, après sa décision de renoncer à faire une troisième candidature, le président Macky Sall avait annoncé qu’il allait rester à la tête de son parti. On risque donc d’assister dans les prochains jours à une bataille pour le contrôle de cet ancien parti au pouvoir entre son candidat qui incarne le statut de chef de l’opposition et le président. Pour rappel, lors de la dernière révision du processus électoral, les acteurs politiques avaient trouvé un consensus sur un texte concernant le statut du chef de l’opposition. Ce texte qui n’a pas été encore adopté prévoit un certain nombre de privilèges pour le candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle qui incarne le statut de chef de l’opposition. Parmi ces privilèges, on peut citer entre autres, le rang de président d’institution de la République, la protection diplomatique de sa personne, des ressources financières suffisantes.
UNE BREVE ET SOBRE CEREMONIE SYMBOLIQUE DE LEVEE DES COULEURS AU PALAIS
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé la cérémonie de levée des couleurs du 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé la cérémonie de levée des couleurs du 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Pour cette prmière sous le magistère de Diomaye Faye, le thème retenu est : «Les Forces Armées au cœur de la cohésion nationale».
4avril 1960 – 4 avril 2024, le Sénégal indépendant a 64 ans. Pour la commémoration de ce 64e anniversaire de l’indépendance nationale, le chef de l’Etat, chef suprême des Armées, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé, hier jeudi, au Palais de la République, la cérémonie de levée des couleurs, en lieu et place d’un défilé militaire, le temps ne le permettant pas. «Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique», avait déclaré la veille, lors du traditionnel discours à la nation du 3 avril.
Ainsi, après avoir reçu les honneurs, le président de la République, qui a procédé à une revue des troupes, a salué les présidents des institutions nationales. Il s’en est suivi une brève cérémonie symbolique de levée des couleurs, dans la sobriété. Contrairement aux deux précédentes alternances au sommet de l’Etat survenues en 2000 et 2012, à la suite desquelles les présidents élus d’alors, Me Abdoulaye Wade et Macky Sall, avaient présidé des cérémonies de prise d’armes à la place de l’Indépendance, pour célébrer la fête nationale des Armées. Avant de renouer avec les défilés civilo-militaires sur le boulevard Général de Gaulle, sis en face de la Place de la Nation, ex-Obélisque, les années suivantes.
Le thème retenu pour l’édition de cette année est : «Les Forces Armées au cœur de la cohésion nationale». Un thème qui «nous interpelle par son actualité et sa pertinence», avait-il relevé dans son adresse à la Nation la veille. Selon lui, «Il nous rappelle qu’audelà du cérémonial, la fête nationale est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie commune. Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être le vivre ensemble sénégalais»
C’est pourquoi, «En tant que Chef suprême des Armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous. (… ) De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à nos enfants. Nous le devons aux générations futures».
Après un processus électoral mouvementé, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a été élu président de la République à l’issue de l’élection présidentielle du dimanche 24 mars 2024, dès le premier tour du scrutin, avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), selon les résultats définitifs proclamés vendredi dernier par le Conseil constitutionnel. Une victoire obtenue seulement quinze jours après sa sortie de prison où il a séjourné environ onze pour outrage à magistrats, entre autres chefs d’accusation.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE ANNONCE DES ASSISES DE LA JUSTICE
De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres
Depuis plusieurs décennies, la réforme profonde et l’indépendance de la justice occupent le devant de l’actualité au Sénégal. Pour prendre le problème à bras-le-corps, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye annonce des «assises» de la justice, pour la réconcilier avec les justiciables pour qui elle est rendue et redorer le blason de cette institution clé dans la démocratie et le respect de l’Etat de droit au Sénégal.
«De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres. Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains». La priorité est ainsi déclinée par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Dans son premier discours à la Nation, en tant que chef de l’Etat, prononcé le mercredi 3 avril 2024, veille du 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le Chef suprême des Armées a montré la voie pour une réforme profonde de la justice et son indépendance, qui passeront par des «assises» du système judiciaire.
«Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice», a déclaré le président de la République.
Et Bassirou Diomaye Faye d’insister sur la transparence dans la gouvernance du Sénégal. «Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte.» Ce message intervient dans un contexte de suspicion de «mainmise» ou de «manipulation», c’est selon, de la justice par l’exécutif. En effet, malgré sa force et la qualité des ressources humaines qui l’incarnent, la justice sénégalaises est souvent malmenée notamment par la «judiciarisation» des dossiers politiques ces dernières années, surtout en périodes pré et post-électorales.
A cela s’ajoutent la question de la présidence ou non du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et la gestion de la carrière des magistrats par le chef de l’Etat, assisté de son Garde des Sceaux ministre de la Justice (vice-président du CSM), les consultations à domicile (même si elles sont désormais devenues une exception), les affections à des postes par intérim. Il faut relever aussi la nécessité de recrutement de magistrats, les travailleurs de la justice qui se battent pour leur statut, en plus du problème de l’ineffectivité du maillage territorial en juridiction, avec des départements toujours sans Tribunal d’instance, des longues détentions préventives, dont l’actuel locataire du Palais du boulevard Léopold Sédar Senghor a fait les frais. Les peines alternatives (bracelets électroniques) n’y feront pas grand-chose, les maisons d’arrêt et de correction (MAC) surtout à Dakar restent surpeuplées.
Il y a également la présence de dispositions jugées «liberticides» dans le Code pénal notamment l’article 80 relative aux offenses au chef de l’Etat, les pouvoirs souvent décriés, parce que qualifiés d’«excessifs», du Procureur de la République ; la délivrance à tout va des mandats de dépôts contribuant à engorger davantage les lieux de privation des libertés (prisons), la question de l’institution/nomination ou non du juge des libertés, entre autres sujets d’actualité au Temple de Thémis.
LE PRESIDENT DIOMAYE A FOND !
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a mis en exergue les attentes du peuple relativement au coût de la vie, l’emploi, la gouvernance économique et financière, la diffusion des rapports des corps de contrôle entre autres
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dans son message à la nation, avant-hier mercredi 3 mars 2024, a mis en exergue les attentes du peuple relativement au coût de la vie, l’emploi, la gouvernance économique et financière, la diffusion des rapports des corps de contrôle entre autres. Sur ce, il entend y aller à fond pour un développement endogène et durable.
Le 5ème président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dans son tout premier message à la nation à l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal s’est largement épanché sur les attentes du peuple à savoir l’emploi des jeunes, le renforcement du secteur économique, la souveraineté alimentaire, la bonne gouvernance économique et financière, la bonne gestion des ressources naturelles, la publication systématique des rapports des corps de contrôle entre autres.
S’agissant de l’emploi, le tout nouveau président de la République rassure les jeunes : « Je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays ». Quant aux défis majeurs à relever relativement à l’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes, le président Diomaye Faye entend en faire une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Pour ce faire, dira le plus jeune président de l’histoire politique du Sénégal ; « nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes ».
Pour encourager la création d’emplois, a-t-il assuré, « je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’Etat». A l’en croire, c’est sur la base de nos besoins prioritaires que nous travaillerons ensemble pour « endogénéiser notre économie », a-t-il expliqué. Dans cet éventail, il n’a pas occulté le secteur privé international qui aura son plein rôle à tenir. Aux Sénégalais, il dira qu’ils sont « braves » mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère ».
DES MESURES FORTES DE RÉDUCTION DU COÛT DE LA VIE EN VUE
Sur la question du coût de la vie, le chef de l’Etat se dit profondément préoccupé avec une attention particulière au quotidien des Sénégalais. Sur ce, dans les jours à venir, « des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés », rassure le nouvel président. Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, le chef de l’Etat entend instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. A ce propos, dira-t-il : « J’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par la lutte sans répit contre la corruption ; la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ; la protection des lanceurs d’alertes ; la lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ; l’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ; la publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC ». De même, l’exploitation des ressources naturelles qui, selon la Constitution, appartiennent au peuple, « retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement », a observé le président Diomaye Faye.
LA TRANSPARENCE DES RESSOURCES EXTRACTIVES
Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, a dit le nouveau président, « je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national ».
DES ASSURANCES AUX INVESTISSEURS
Aux partenaires privés, le président dira qu’ils sont les bienvenus aux Sénégal. Conformément aux lois et règlements en vigueur, « les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations », tientil à rassurer. A nos pays amis et partenaires, « le Sénégal reste un pays ouvert et accueillant pour tous », tient-il à préciser. A ce sujet, Bassirou Diomaye Faye a fait savoir que « nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA ». Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, « nous demeurons fermement engagés dans la construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine », a-t-il fait aussi savoir tout en précisant que les partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour le Sénégal. Pour un partenariat fécond, dira-t-il, « nous leur devons respect et considération. Et de tous, nous demandons respect et considération ». Le Sénégal restera par ailleurs engagé pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, « dans le respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations », a dit le président.
VERS LA DIGITALISATION DE L’ADMINISTRATION
Convaincu que l’administration publique doit s’adapter pour être performante, le président Diomaye Faye dira que l’administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus efficace pour les usagers du service public. Pour ce faire, il s’impose de bannir les pratiques les procédures et formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat. Dans cet objectif, « nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives », a-t-il dit.
DES SUBVENTIONS AGRICOLES AUX AYANTS DROIT
De même, a dit le président BDF, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, « les trois mamelles nourricières de notre pays ». A juste titre, tient-il faire savoir : « Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires ». En définitive, le président a observé à l’endroit de ses compatriotes que « l’indépendance que nous célébrons ce jour est certes un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation ». Raison pour laquelle « Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule contre épaule ».
LE PRESIDENT DIOMAYE S’ATTAQUE AU VIEUX SERPENT DE MER DE LA POLITIQUE
Lors de son discours de 15 minutes environ, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé une batterie de mesures qu’il entend mettre en œuvre, incessamment, avec notamment la rationalisation des partis politiques et leur financement...
Le chef de l’Etat a prononcé le mercredi 3 avril dernier son tout premier message à la nation à la veille de la fête du 4 avril. Lors de ce discours de 15 minutes environ, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé une batterie de mesures qu’il entend mettre en œuvre, incessamment, avec notamment la rationalisation des partis politiques et leur financement. Mais aussi l’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité qui va certainement impacter sur la question de l’inscription des primo-votants. Pour arriver à ces réformes, de larges concertations avec la classe politique et la société civile seront organisées, selon le nouveau président.
A peine installé dans ses fonctions de chef de l’Etat le 2 avril dernier, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye annonce déjà les couleurs de la rupture dans la gestion des affaires publiques, conformément à ses engagements de campagne électorale. S’adressant aux Sénégalais le mercredi 3 avril dernier, lors de son tout premier discours à la nation à l’occasion de la célébration du 64e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le nouveau président de la République, porteur du projet politique du parti Pastef pour la refondation de l’Etat et le développement du Sénégal, a annoncé une batterie de mesures. La première concerne la démission de son poste de Secrétaire général du parti Pastef qu’il occupait jusqu’à son élection le 24 mars dernier, « pour dit-il « me mettre au-dessus de la mêlée ».
Il faut dire qu’avec cette décision, l’actuel chef de l’Etat qui satisfait ainsi à une vieille exigence de la société civile, est tout simplement allé au-delà de la tradition inaugurée en 1996 par son prédécesseur, le président Abdou Diouf qui avait cédé à feu Ousmane Tanor Dieng, la direction du Parti socialiste à l’issue du fameux congrès sans débat. Cette tradition a été par la suite rompue par ses prédécesseurs, Me Abdoulaye Wade et son successeur, Macky Sall. Élus à la suite des deux premières alternances politiques survenues respectivement en 2000 et 2012, les deux personnalités avaient refusé de quitter leur fonction à la tête de leur parti politique. Ainsi, durant leur magistère, ils avaient jalousement conservé leur fonction de chef de parti qu’ils ont alliée durant tout leur magistère avec les charges de président de la République, au grand regret de la société civile et de l’opposition.
RATIONALISATION ET FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES : Le président Faye monte au front
Lors de cette première adresse à la nation du mercredi 3 avril dernier, l’actuel chef de l’Etat, outre sa démission de son poste de secrétaire général du parti Pastef, a également décliné plusieurs autres mesures de ruptures qu’il entend mettre en œuvre dans les tout prochains jours. Parmi celles-ci, on peut citer la rationalisation des partis politiques et leur financement. Véritable serpent de mer de la politique sénégalaise, ces questions ont, en effet, rythmé la vie politique au Sénégal ces dernières années. En effet, les partis politiques au Sénégal sont régis par loi n° 81-17 du 6 mai 1981 qui a été modifié en 1989 avec l’introduction de dispositions interdisant « tout financement provenant de l’étranger » sous peine de dissolution pour tout parti qui reçoit directement ou indirectement des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal »
Les propositions de modification de cette loi pour l’adapter au contexte politique sénégalais actuel ont toujours été bloquées par les différentes majorités qui se sont succédé au pouvoir. A la veille de chaque élection, cette question de la rationalisation des partis politiques et leur financement s’est toujours invitée au débat depuis les années 1990. Inscrite parfois au menu des concertations des acteurs politiques sur la revue du processus électoral, organisées à la veille de chaque élection, elle n’a jamais fait l’objet de consensus. Conséquence, les partis politiques continuent de pousser comme des champignons dans des conditions très douteuses. Car, beaucoup d’entre eux ne tiennent pas de congrès annuels encore moins ne transmettent aux services du ministère de l’Intérieur leurs états financiers. A cela, il faut ajouter la problématique de la participation aux élections. En effet, contrairement aux dispositions de cette loi sur les partis politiques, la moitié des formations politiques créées au cours de ces dernières années ne font pas de la conquête et la conservation du pouvoir leur finalité Inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité pour la fin des tracasseries sur l’inscription des primo-votants.
Autre mesure annoncée par le président Bassirou Diomaye Faye lors de cette première déclaration à la nation, toujours dans le cadre de la réforme du système électoral, concerne la problématique de l’inscription sur le fichier électoral. Dans son discours, l’actuel chef de l’Etat a annoncé le remplacement du système optionnel d’inscription sur les listes en vigueur par celui de l’inscription concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité́. Ainsi, une fois adoptée, cette mesure va permettre à tous les Sénégalais qui remplissent les conditions d’être électeur et pourront s’ils le désirent, voter sans aucune restriction. Les avantages de cette mesure seront entre autres le renforcement du fichier électoral, la fin de la problématique relative aux délais impartis aux révisions des listes électorales et le débat sur l’inscription des primo-votants. Car, désormais, tous les jeunes qui seront en âge de voter n’auront plus besoin d’attendre la période de révision des listes pour s’inscrire.
DE LA CENA À LA CENI : Pourquoi le président Diomaye franchit le pas ?
Par ailleurs, l’actuel chef de l’Etat, toujours concernant la réforme du système électoral, a également annoncé le remplacement de la Commission électorale nationale autonome (Cena) par une Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avec un « renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ». Il faut dire, tout comme la rationalisation des partis politiques et leurs financements, que la question de l’organe de gestion des élections avec cette idée de mise en place de la Ceni a souvent été évoquée au Sénégal. Pour rappel, lors du processus qui a abouti à la mise en place de l’actuelle Cena en 2005 sur les cendres de l’Observatoire national des élections (Onel), instauré, en 1997, cette idée de la Ceni avait été posée sur la table. Mais, le Sénégal avait opté pour la mise en d’une Direction générale des élections (Dge) rattachée au Ministère de l’Intérieur et chargée de l’organisation des élections nationales et locales ainsi que des référendums et d’une Cena chargée de la supervision des opérations électorales. Aujourd’hui, ces deux organes nous ont permis d’avoir deux alternances politiques (2012 et 2024) et une présidentielle sans contestations devant le Conseil constitutionnel (2024). Seulement, il faut dire que les soubresauts notés lors du processus électoral avec notamment les errements relevés dans la gestion du processus électoral par la Direction générale des élections (Dge) avec le refus de son directeur général d’exécuter les décisions de justice en violation manifeste de la loi électorale ont fini par impacter négativement sur l’image qu’ont jusqu’ici fait montre ces deux organes. A souligner que dans la sous-région, plusieurs Etats dont le Bénin (1995), le Burkina Faso (2008), le Niger (2010), le Togo (2012) et la Côte d’Ivoire (2001) ont déjà adopté une Ceni.
KEEMTAAN Gi - ESCROCS POLITIQUES
Banco pour la rationalisation des partis politiques. Plutôt que la question de la vie chère, c’est ça la grande préoccupation du vilain Kàccoor après avoir suivi le discours de Serigne Bass qui venait ainsi remettre les choses à l’endroit dans un pays dont l’activité principale est la création de partis politiques ou de syndicats pour mieux faire du chantage ! Dans un si petit pays de 17 millions d’habitants et juste 7 millions d’électeurs, si on en arrive à compter plus trois cents partis politiques, c’est parce que la plupart de leurs animateurs sont des escrocs entretenus par tous les pouvoirs à travers la transhumance. Ce fléau étant l’une des plaies les plus puantes de notre démocratie. Il est le fait d’une classe de malfaiteurs qui, de plus en plus, pataugent dans la boue et s’éloignent de l’élégance dont faisaient montre les leaders politiques d’antan. Lesquels étaient animés de convictions idéologiques qu’ils ne vendangeaient pas préférant mourir avec plutôt que de se renier. Ils faisaient preuve d’élégance républicaine même dans les confrontations les plus épiques. Aujourd’hui avec cette classe de politiciens malotrus, plutôt que les idées, nous sommes dans des attaques bêtes et méchantes avec des gens plus préoccupés par l’argent que par des débats idéologiques ou programmatiques. On aurait pu comprendre si c’était là le comportement des militants de la périphérie. Mais ceux qui s’illustrent le plus dans ce jeu absurde, ce sont des leaders de qui l’exemple devrait venir. Des responsables qui fouillent dans les poubelles là où on attendait d’eux des idées qui volent haut. Ils actionnent les leviers, faisant faire le sale boulot à leurs militants par des attaques en dessous de la ceinture aux relents pornographiques. Tout leur est permis quand il s’agit de faire plaisir au Prince, maître de leur servilité pour bénéficier de libéralités. Quand on nous dit qu’une trentaine de partis ou mouvements politiques s’est retrouvée derrière un candidat qui n’a même pas récolté 1 % des suffrages lors de la dernière présidentielle, l’on mesure le poids de chacun de ces partis et de chaque mouvement pris individuellement ! Les mêmes qui ont rallié la coalition désormais au pouvoir, qui ne représentent rien sur l’échiquier politique mais qui attendent certainement d’être récompensés. C’est justement tous ces escrocs qu’il faudra mettre hors d’état de nuire et leur couper les libéralités avec lesquelles ils s’enrichissent sur le dos du peuple. Oui, rationaliser, et après moraliser en écartant tous ces escrocs qui ont fait de la politique un job. Une œuvre salvatrice pour notre démocratie si chahutée par ces escrocs. KACCOOR BI - LE TEMOIN
GOUVERNEMENT CEUX QUI DEVRAIENT ENTRER
Il semble que ce soient les enquêtes de moralité qui retardent la formation du nouveau Gouvernement. Comme si la plupart de ceux qui sont pressentis pour en faire partie seraient des escrocs et qu’il faille fouiller et refouiller dans leur passé pour leur donner le feu vert ou le quitus! Toujours est il que « Le Témoin » a appris que Mimi Touré et notre vieille amie Nafi Ngom Keïta — avec cette dernière nous avons eu à ferrailler devant les tribunaux pour une affaire de diffamation — devraient faire partie de l’équipe du Premier ministre Ousmane Sonko en même temps que Yacine Fall. On parle aussi de Diamil Sané, le maire des Parcelles assainies.
CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE LE PRESIDENT DIOMAYE YE ANNULE LES DECISIONS
L’information a fait le tout de la Toile hier. Le président de la République a annulé toutes les décisions prises lors de la dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature et dont la principale était le nomination d’un nouveau président de la Cour suprême en la personne du juge Abdoulaye Ndiaye. Avaient aussi été nommés les membres du nouveau Pool financier devant remplacer la Crei. D’ailleurs actuellement, au sein de la magistrature, on assiste à une grande bousculade pour aller dans cette juridiction dont les membres, en plus de leurs salaires, ont droit à une indemnité de 750.000 francs par mois ! Contrairement à ce qu’ont dit les réseaux sociaux, l’information sur l’annulation des décisions du CSM a été livrée en exclusivité par notre ex-collaborateur Amadou Ly Diom dans son site en ligne « la voix plus ». Son article a aussitôt été repris et commenté dans le groupe whatsapp des magistrats. Lesquels étaient d’abord sceptiques avant d’en obtenir confirmation. Bravo à Amadou Ly Diom qui a été à la bonne école du « Témoin » !
DIOMAYE N’A PAS ENCORE DEMENAGE
Hier le président Diomaye Faye a rejoint le palais pour présider la cérémonie de levée de couleurs consacrant le 64ème anniversaire du Sénégal à partir de sa résidence de l’hôtel Azalai. On ne sait pas encore pourquoi il n’a pas encore pris ses quartiers au Palais de la République. Habillé d’un costume africain, le nouveau locataire de l’avenue Senghor rompt une tradition puisque tous ses prédécesseurs étaient toujours en costume et cravate. Une volonté de se démarquer pour matérialiser une rupture.
AMADOU BA ENGAGE LES BATAILLES POLITIQUES DU FUTUR
L’ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 24 mars, a appelé jeudi à un renforcement de la cohésion et de la solidarité des républicains et démocrates, en faisant notamment part de sa détermination à mener et gagner les batailles politiques du futur. ‘’Pour ma part, et plus que jamais, je reste résolument engagé et prêt à mener et gagner les batailles du futur. C’est dans cette disposition que j’exhorte tous les républicains et démocrates de notre pays à une cohésion renforcée et à une solidarité sans faille’’, a-t-il indiqué dans une lettre adressée aux Sénégalais. Le candidat arrivé deuxième à la présidentielle a ainsi assuré qu’il allait s’inscrire dans une nouvelle posture d’opposition démocratique et républicaine, respectueuse des institutions, pour préparer les conquêtes prochaines, sur la voie d’un Sénégal réconcilié, prospère et juste qui demeure l’horizon de son engagement. Il n’a pas manqué de renouveler ses sincères remerciements à tous les Sénégalais et à toutes les Sénégalaises à la suite de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 24 mars. ‘’’Chaque acteur de la consultation électorale a parfaitement joué sa partition pour permettre à notre cher Sénégal de briller une nouvelle fois au firmament des nations démocratiques’’, a magnifié le candidat de la mouvance présidentielle à l’élection du 24 mars. Il a insisté sur le fait que le peuple sénégalais a administré au monde entier une leçon de maturité et de sérénité dans sa volonté de paix et son idéal démocratique, fidèle à sa longue tradition d’hospitalité. L’ancien Premier ministre a en même temps réitéré ses remerciements au président sortant, Macky Sall, ‘’pour son œuvre exemplaire’’ à la tête du Sénégal, mais également pour le choix porté sur sa personne en qualité de candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar.
POSTE DE SANTE DE NDIAGANIAO DR KHEMESSE NGOM ET L’ARRETE DE LA HONTE !
Depuis l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, les autorités administratives n’ont jamais eu connaissance d’un arrêté ministériel aussi impopulaire et honteux que celui signé le 29 mars 2024 par l’ancien ministre de la Santé, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye. Tenez! A quelques heures de la dissolution du gouvernement Sidiki Kaba précédant l’entrée en fonction du président de la République Bassirou Diomaye Faye, la ministre de la Santé pour quelques heures encore, Dr Khemesse Ngom, a pris un arrêté ministériel pour ériger en « Hôpital de niveau 3 », patron en Centre de Santé, le Poste de Santé de Ndiaganiao c’est-à-dire celui situé dans le village natal du président Diomaye Fall. Bilahi ! « Le Témoin » quotidien jure que ce Poste de Santé de Ndiaganiao n’a même pas le niveau de « Case de Santé » à plus forte raison d’un Centre de Santé digne de ce nom ! Aux yeux de nombreux médecins et administrateurs de santé, cet arrêté ministériel n’était autre qu’une piqûre d’allégeance au nouveau Chef de l’Etat. Ttchim…Thippiri !!! Dr Khemesse Ngom Ndiaye fait honte au prestigieux corps médical. En tout cas, ça nous rappelle la décision scandaleuse du président Macky Sall de baptiser l’hôpital de Fatick en lui donnant le nom de son épouse !
DOUANES LE GUICHET UNIQUE DES VEHICULES INAUGURE
L’administration des Douanes sénégalaise poursuit sa modernisation. Le Directeur général des Douanes, Dr Mbaye Ndiaye, a procédé, ce mercredi 03 avril 2024, à l’inauguration du siège du Bureau du Guichet unique de Dédouanement des Véhicules situé sur la route de Rufisque. Il est composé d’un bâtiment central et de plusieurs dépendances avec toutes les commodités nécessaires. D’après un communiqué du service de communication des Douanes, le Bureau Guichet unique spécialisé et seul compétent en matière de dédouanement de véhicules était jusqu’ici logé dans l’enceinte portuaire depuis sa création en 2021. ‘’Le Bureau du Guichet unique de Dédouanement des Véhicules qui ambitionne de mettre en synergie opérationnelle l’ensemble des services intervenant dans la prise en charge des véhicules a, non seulement, permis la dématérialisation du CMC, rendant ainsi les délais d’immatriculation plus courts, mais encore a démontré toute sa pertinence au regard de la place qu’il occupe dans la mobilisation des recettes. C’est cette importance au plan fiscal, couplée à la nécessité impérieuse de faciliter et d’harmoniser les formalités administratives liées aux importations, qui avait déterminé l’autorité douanière à créer un service dédié au dédouanement des véhicules’’, explique le Directeur général, Mbaye Ndiaye. La cérémonie d’inauguration a vu la participation des acteurs portuaires, des concessionnaires et des commissionnaires en Douanes entre autres parties prenantes du dédouanement des véhicules. Tous ces acteurs se sont réjouis de l’œuvre, les locaux des unités douanières étant avant tout les leurs.