Paganon a sans doute installé la pagaille. En déclarant qu’un non-lieu pour Karim Wade, mais relaxe voudrait-il dire, serait étonnant, il donne son verdict. Que les avocats de l’Etat ou le
Parquet déclarent que Karim Wade ne peut échapper à une condamnation, c’est de bonne guerre pour des parties au procès.
Mais qu’un diplomate étranger se lâche de cette façon sur un dossier en instance de délibération, c’est aussi grave qu’une ingérence. Mais bon, n’est-ce pas Wade lui-même qui avait saisi l’ambassade de France et d’autres représentations diplomatiques pour vilipender le régime ? C’est le retour de bâton
Le ministre de la pêche, Omar Guèye, a annoncé, samedi, des mesures prises par l’Etat pour enrayer le phénomène des pratiques usuraires au marché central au poisson de Pikine. Il effectuait une visite guidée aux travaux de réhabilitation de chambres froides, en compagnie de la vice-présidente de la coopération japonaise (Jica).
Les pratiques usuraires au marché central au poisson de Pikine vont bientôt disparaître. L’Etat du Sénégal, à travers le ministère de la pêche, envisage d’appliquer de nouvelles mesures pour endiguer le fléau, histoire d’éviter de laisser les femmes sous la coupole d’usuriers.
Le ministre de la pêche, Omar Guèye, affirme que le gouvernement travaille déjà sur les dispositions à mettre en application, sur instructions du président de la République, Macky Sall, pour venir en aide aux dames. «On leur prête 5 mille francs le matin, mais elles versent 5300 francs le soir», a rappelé le ministre.
Cependant, annonce l’autorité étatique, «beaucoup de crédits sont en train d’être mis à la disposition des femmes mareyeuses et transformatrices qui sont éligibles à ces crédits. Nous y travaillons. J’ai eu tout récemment des échanges avec le Premier ministre là-dessus, et des mécanismes sont en train d’être mis en place. Nous allons prendre à bras-le-corps ce phénomène.
Le gouvernement va continuer, de manière générale, à investir dans le secteur de la pêche», a-t-il indiqué, samedi. Et de lister les infrastructures en projet de construction du gouvernement en collaboration avec la coopération japonaise (Jica) au profit des acteurs du secteur.
«On a des quais de pêche à construire, notamment, Yoff, Ngapparou et Pointe Sarrène. On est dans une dynamique de modernisation du secteur, à travers toutes les chaînes de valeurs, depuis la gestion des ressources en passant par la capture au débarquement, la conservation, la commercialisation et la transformation.
Bref, toutes les problématiques de la pêche vont être prises à bras-le-corps. D’autant que plus de 75% de nos besoins en protéines proviennent du poisson. Cela emploie des centaines de milliers de personnes, donc c’est une nécessité voire une obligation pour nous de prendre en charge ce secteur», a informé Oumar Gueye.
Le ministre de la pêche a, par ailleurs, démenti les informations de pillage des produits halieutiques par des bateaux battants étrangers dans nos eaux. «Le gouvernement ne signera jamais une convention pour piller la ressource ou qui ne préserve pas les intérêts des travailleurs du secteur de la pêche et du pays.
On n’a pas signé avec ces bateaux russes pour venir piller nos eaux. Certes, des bateaux ont été, dans le passé, arraisonnés. Mais, cela ne veut pas dire que le comportement de ces bateaux-là est lié au pays de leur propriétaire. Il faut éviter la stigmatisation.
On va renforcer davantage nos systèmes de protection et de surveillance de nos côtes pour éviter les bateaux pirates. Il y a un gel des licences de pêche depuis 2006, histoire de protéger les pélagiques, entre autres, pour la pêche artisanale. On ne peut taxer le gouvernement de laxisme ni de favoriser le pillage de nos eaux», affirme le ministre.
Polémique autour de la gestion du mcp
Le premier magistrat de la commune de Dalifort, Idrissa Diallo, se serait gouré, en réclamant le placement d’une partie du marché central au poisson de Pikine (Mcp) sous sa tutelle. C’est du moins l’information donnée, samedi, par le directeur général dudit marché, le capitaine Babacar Diop, en marge de la visite guidée du ministre de la pêche, Omar Guèye. «Jusqu’ici, le marché dépend de la Primature.
Le maire de Dalifort a commis une erreur en se rapprochant du préfet de Pikine qui, n’ayant pas compris, a donné l’autorisation au premier magistrat de Dalifort de venir recouvrer au marché Diola. Il voulait venir recouvrer, chaque jour, au marché Diola. Mais, cela, je ne vais jamais l’accepter.
Le marché Diola n’existe même pas. Il est partie intégrante du marché central au poisson. Il n’y a pas deux marchés ici» a martelé le directeur qui indique avoir été mandaté pour ré- habiliter le marché. Il a annoncé sur la même veine deux grands projets en phase de réalisation, modernisation et extension du marché.
Avec une capacité d’accueil de presque 10 000 personnes au lieu de 2500 individus prévus, affirme le directeur. «L’Etat a décidé d’engager des travaux de modernisation et d’extension du marché. Le coût du projet d’extension tourne autour de 5 à 6 milliards de francs Cfa. Et celui de la modernisation s’élève à 8 milliards à peu près.
Mais, on travaille pour le moment sur le projet d’extension aux fins de permettre à tous les usagers de disposer d’une place pour mener à bien leurs activités professionnelles. Des mareyeurs posent à même le sol leur poisson, et cela n’est pas hygiénique», a soutenu le capitaine Babacar Diop
Quelques heures seulement après le passage de l’ambassadeur de la France sur la Rfm où il a soutenu que c’est un non-lieu qui serait surprenant lors du verdict, tant attendu, de Karim Wade, un des avocats de ce dernier, Me Elhadji Amadou Sall, membre de la direction du Parti démocratique Sénégalais (Pds), s’est fendu d’une déclaration pour lui apporter la réplique.
«Jean Félix Paganon, ambassadeur de France au Sénégal, a tenu des propos qui, incontestablement, vont contribuer à créer durablement un sentiment antifrançais tant ils sont irresponsables et irrespectueux.
Son rang et la nature même des relations entre nos deux pays et nos deux peuples auraient du lui interdire de tenir tels propos à un moment où nombreux sont les africains qui réclament des relations plus équilibrées et moins arrogantes.
Monsieur Paganon a raté une belle occasion de se taire ! Dans notre pays, même pendant la colonisation, les sénégalais ne changeaient pas de trottoirs lorsqu’ils y rencontraient un «blanc» et ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer», mentionne Me Sall dans un document parvenu à la Rédaction de Grand’Place.
«TOUT EST POSSIBLE, NOUS SOMMES EN POLITIQUE»
FARBA NGOM SUR LES RETROUVAILLES ENTRE MACKY ET WADE
Considéré, à tort ou à raison, comme «l’homme qui murmure à l’oreille du président», le député «apériste», Farba Ngom dément et diagnostique le mal au sein de la formation politique du Chef de l’Etat, Macky Sall. Pour lui, il y a une guerre fratricide dans les rangs de son parti
Le griot du couple présidentiel, par ailleurs député, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) dans la zone de Matam, n’exclut pas des retrouvailles ou le rapprochement entre son mentor, Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade.
Le maire d’Agnam l’a affirmé hier, sur la Tfm. Le député «apériste», qui s’exprimait en wolof, en répondant à une question portant sur d’éventuelles retrouvailles ou la possible restauration du dialogue entre les leaders du Parti démocratique Sé- négalais (Pds), Me Abdoulaye Wade et de l’Alliance pour la République (Apr), Macky Sall, a soutenu que «tout est possible, parce que nous sommes en politique». Farba Ngom, qui se dit meurtri par les attaques non-conventionnelles de Me Abdoulaye Wade, interpelle ce dernier sur la nécessité de porter son statut d’ancien Chef d’Etat et de sage de l’arène politique.
«Il doit savoir que le président, Macky Sall, a été choisi par Dieu. Macky Sall est un homme ouvert au dialogue. Me Wade doit également considérer que Macky Sall est son fils. Si quelqu’un n’est pas d’accord avec lui, il doit patienter jusqu’à la fin du mandat et solliciter les Sénégalais.
Qui a suivi le parcourt de Macky Sall, combattu au cœur du pouvoir et devenu aujourd’hui président de la République, tu dois savoir que tout est possible en politique», explique M. Sall.
Revenant sur la guerre fratricide qui peut, à son avis déstabiliser l’Apr, le maire d’Agnam, Farba Ngom, dénonce: «A l’inté- rieur de l’Apr même, il y a des responsables qui combattent l’Apr. Des gens qui font la guerre, par presse interposée, à d’autres responsables de l’Apr.
Ce qui n’est pas bon pour le parti, ça déstabilise le parti et ne participe pas à la consolidation du pouvoir de son leader, le président de la République, Macky Sall». Le plus grave, indique «l’homme qui murmure à l’oreille du président», comme le soutiennent certains, «cette guerre n’épargne ni les structures des jeunes encore moins celles des femmes et des cadres de l’Apr».
C’est de cette manière, dit-il, qu’il est en train d’être combattu par «ses frères» de parti qui lui attribuent le statut «d’homme qui murmure à l’oreille du président». Relativement aux affaires d’argent révélées dans la presse, à travers les gros marchés de l’Etat (Pétro-Tim, Arcelor Mittal, Africa Energy), qu’il ne cite pas, Farba Ngom est formel : «Macky Sall n’enrichira personne. Il ne créé pas de riches. Il ne connait même pas l’argent, il ne cède pas au chantage».
And Jef/ Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Pads)/ Authentique de Landing Savané ne présentera pas de candidat, lors de la prochaine présidentielle de 2017. Les dirigeants de cette formation politique ont décidé, le samedi 07 mars, à l’issue d’une réunion du bureau politique de soutenir la candidature du président de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), non moins actuel chef de l’État et président de l’Alliance pour la République (Apr).
S’adressant à la presse à la sortie de cette rencontre présidée par le secrétaire général du parti, Landing Savané, Mamadou Dieng, porte-parole et également secrétaire national à l’organisation d’And Jef/Pads-Authentique a indiqué que des «succès incontestables ont été notés, aussi bien au niveau économique que sur la mise en place d’une société solidaire, dans la gouvernance actuelle des affaires publiques.
« Le BP estime que le régime du Président Macky Sall est sur la bonne voie et encourage toutes les structures (Femmes, jeunesses, Enseignants, mouvement ouvrier et syndical, cadres) du parti à être beaucoup plus offensives afin de mieux faire face aux tentatives de déstabilisation de l’opposition», a-t-il dit. Poursuivant, Mamadou Dieng a informé que le Bureau politique a par ailleurs «donné un mandat au secrétaire exécutif pour entamer des discussions approfondies avec la direction de l’Alliance pour la république (Apr) sur les modalités d’une alliance électorale afin de garantir les acquis et de poursuivre le combat pour un Sénégal émergent.
And-Jëf/Pads authentique devient ainsi la seconde formation politique à renoncer à briguer le suffrage des Sénégalais, lors de la prochaine présidentielle prévue en 2017 au profit de l’Alliance pour la république à la suite de l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale. En outre, Mamadou Dieng a également souligné l’ancrage inamovible de son parti dans les idéaux de la gauche (socialiste). Selon lui, le Bp salue et encourage le lancement de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme du fait qu’And-Jëf a toujours souhaité une unité de la Gauche Sénégalaise.
« LA CANDIDATURE DE KHALIFA SALL EST UNE DEMANDE SOCIALE»
LE MOUVEMENT «AND DOLEL KHALIFA» SUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2017
Le mouvement «And dolel Khalifa» (Adk)qui milite pour la participation du secrétaire général à la vie politique du Ps à la présidentielle de 2017 a plaidé pour la désignation de Khalifa Sall comme candidat du Ps. Face à la presse, le samedi 7 mars dernier, son coordonnateur Babacar Diop a indiqué que la candidature du maire de Dakar est une demande sociale.
Le débat sur la candidature du Parti socialiste (Ps) à la prochaine présidentielle prévue en 2017 est loin de connaitre son épilogue. A la suite de certains membres de l’Apr qui invitaient les Socialistes à se déterminer pour la présidentielle de 2017, c’est au tour des partisans du maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, réunis autour du mouvement dénommé «And dolel Khalifa» (Adk)de monter au créneau. Lors d’un face à face avec la presse, ce samedi 7 mars, les membres de ce mouvement qui militent pour la participation du Secrétaire général à la vie politique du Ps à la présidentielle de 2017, ont vanté les mérités de Khalifa Sall dont la candidature, selon eux, est une demande sociale.
Estimant que celui-ci est le candidat idéal pouvant permettre le retour du PS aux affaires, Babacar Diop, coordonnateur de ce dit mouvement et ses camarades ont indiqué que Khalifa Sall, contrairement à certains de ses camarades de parti dans le gouvernement n’a rien à voir avec le bilan du régime de Macky. «Les élections présidentielles sont des rendez-vous entre un homme et son peuple. Donc, c’est Khalifa Sall qui se présentera devant les Sénégalais pour solliciter leur voix et non le Ps. Et s’il y avait que le Ps, personne ne parlera pas de coalition. Cependant, nous sommes persuadés qu’aucune formation politique ne peut à, elle seule, obtenir la majorité des suffrages… »
Invitant les instances habilitées du Ps à valider cette candidature de leur mentor, Babacar Diop a invité par ailleurs Ousmane Tanor Dieng à tenir ses engagements de ne pas être le porte-étendard du Ps lors des consultations de 2017. «Ousmane Tanor Dieng est républicain et nous croyons fermement qu’il va respecter ses engagements pris en 2012 de ne plus se présenter à une élection présidentielle. Nous comptons sur lui pour tenir cette promesse. Et, nous pensons également qu’il est conscient que la candidature de Khalifa Sall est une demande sociale». L’occasion a été aussi saisie pour le coordonnateur du mouvement pour inviter le Ps à mettre un terme à sa collaboration avec les tenants actuels du pouvoir au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) qui, d’après lui, n’est qu’une union de façade.
«SENEGAL BI NU BEGG», PORTE SUR FONTS BAPTISMAUX
POUR AMELIORER LA GESTION POLITIQUE ET PROMOUVOIR LES VALEURS MORALES NATIONALES…
Une nouvelle plateforme politique dénommée «Sénégal Bi Nu Begg» vient de voir le jour. Le lancement s’est effectué, ce samedi 07 mars, à Dakar. Cette organisation regroupant des membres de la société civile et d’anciens membres des Assises nationales, se fixe pour objectifs principaux d’améliorer la gestion politique du pays jugé encore néfaste, de promouvoir les valeurs morales et nationales, de consolider la nation, de reconstruire les institutions et l’Etat de droit et de consolider l’image du Sénégal à travers l’Afrique et la sous région entre autres.
Améliorer la gestion politique du Sénégal, promouvoir les valeurs morales nationales, consolider l’image du Sénégal dans l’Afrique et le monde, reconstruire les institutions de l’Etat de droit, sont les piliers fondamentaux sur lesquels veulent s’appuyer les membres de la plateforme politique «Sénégal Bi Nu Begg» qui a été lancée, ce samedi, à Dakar.
Selon Maitre Mame Adama Guèye l’un des membres dudit mouvement, la raison qui a motivé la création d’une telle structure vient du constat que le pays se trouve encore dans l’impasse totale, plus de 55 ans après l’indépendance mais aussi l’anéantissement de ses valeurs et bons comportements. Pour Me Guèye, le Sénégal ne fonctionne pas comme il faut et comme on s’y attendait du fait que la citoyenneté est devenue une simple chose virtuelle. «Il est temps de restaurer la normalité républicaine mais aussi de mettre en place une loi qui soit sacrée et respectée de tous».
Pour y arriver, a-t-il expliqué, ceux qui l’exécutent doivent d’abord donner le bon exemple en commençant par assurer l’effectivité de la séparation des pouvoirs. «La question de la séparation des pouvoirs pose encore plus de problème du moment que ce qui est remarqué aujourd’hui, dans ce pays, est que l’administration au lieu d’avoir une allégation envers la république, se trouve être à ses services. Ce qui est malheureux». Et de souligner dans la foulée, «Aujourd’hui, la rupture tant attendue et prônée par ceux qui gouvernent ce pays n’est toujours pas au rendez-vous et les mêmes pratiques qui ont voulu à Abdoulaye Wade son échec continuent d’exciter de plus belle et c’est inacceptable. Beaucoup de citoyens sont aujourd’hui frustrés à cause de la mauvaise gestion du pays».
Qui plus est, a dit Me Guèye, «actuellement, il y a une perte de crédibilité notoire des élites de ce pays et ça pose un réel problème car çà entrave la confiance qu’il devait avoir entre les dirigeants et le peuple». Pour autant, il a indiqué qu’aujourd’hui, le Sénégal a besoin d’une nouvelle république, d’une nouvelle société pour atteindre le développement, mais aussi pour faire prévaloir la compétence dans les institutions. «Il est temps qu’on cesse ce système généralisé de redistribution des privilèges pour que le pays avance». L’avocat qui a appelé toutes les populations à venir rejoindre le nouveau mouvement et à s’engager dans la bonne marche des affaires du pays car a-t-il dit, «ce n’est pas en restant dans les salons pour se plaindre ou contester que les choses vont aller de l’avant».
PAR SAMBA ALAAR
PAGANON : PAGAILLE… NON !
PROCÈS KARIM WADE : Là on est d’accord avec vous Excellence, monsieur l’Ambassadeur. Mais vous-même représentez un pays extérieur. Vous n’êtes ni Sunugaalien ni représentant des intérêts sunugaaliens -
Ah l’ambassadeur de France au Sunugaal ! Un très bon client. Sûr qu’il est une star dans un camp (le pouvoir notamment) et l’ennemi public n°1 dans un autre camp (l’opposition wadienne).
Mais ses déclarations d’hier à la Rfm ne laissent personne indifférent. Parce qu’à bien y voir Paganon a foutu une belle pagaille.
Et cela aurait pu passer pour le camp au milieu (ceux qui sont blasés et lassés de ces affaires politiques) si son Excellence ne les avait pas déroutés par une phrase qui contrevient au reste de son argumentaire.
A un moment, il balance à propos de l’appel lancé par la coalition wadienne à la communauté internationale : «C’est une affaire qui concerne les (Sunugaaliens), le débat politique sénégalais, je ne pense pas qu’il soit absolument indispensable qu’il y ait des commentaires venants des pays extérieurs».
Là on est d’accord avec vous Excellence, monsieur l’Ambassadeur. Mais vous-même représentez un pays extérieur. Vous n’êtes ni Sunugaalien ni représentant des intérêts sunugaaliens.
Et qu’en conséquence de votre raisonnement, auriez dû vous passer un scotch sur la voix officielle de la France que vous êtes pour ne pas brouiller la position de votre pays sur les affaires intérieures du Sunugaal. De la réserve, please !
PAR MADIAMBAL DIAGNE
WADE TRAVAILLE POUR MACKY
Il se voit condamner par l’opinion publique et le silence de son successeur renforce la sévérité de cette condamnation. De même, en appelant à une insurrection, il se met dans une posture de violeur des lois
La chronique médiatique l’a toujours dépeint comme un fin politique, c’est-à-dire un homme politique qui use de stratégie, d’intelligence et de ruse pour dérouter ses adversaires.
Mais au crépuscule de sa carrière politique, l’on est tenté de se demander si cette réputation n’est pas surfaite pour Abdoulaye Wade. Tous les actes qu’il pose ces derniers temps sont assurément favorables à Macky Sall contre qui il prétend consacrer ses dernières énergies. Pis, Abdoulaye Wade engrange l’effet contraire des objectifs recherchés au point qu’il dessert grandement son fils Karim Wade.
L’ancien président Abdoulaye Wade se révèle être le meilleur agent électoral pour son ennemi irréductible. Déjà que cela avait commencé en 2008, au moment où il persécutait son ancien bras droit pour lui faire quitter la présidence de l’Assemblée nationale.
La croisade contre Macky Sall a été si obstinée, si systématique et si féroce, qu’elle apparut irréfléchie et que l’opinion publique avait fini par trouver ce Macky Sall-là sympathique. Ainsi récoltera-t-il un suffrage éloquent au premier tour de la présidentielle de 2012, ce qui le mettra sur une rampe de victoire inéluctable contre Abdoulaye Wade.
Assurément, Abdoulaye Wade n’avait pas appris de ses erreurs. Le même combat à mort, ne l’avait-il pas mené, de 2004 à 2007, contre son autre ancien Premier ministre Idrissa Seck, ce qui avait permis notamment à ce dernier de gagner un poids électoral considérable qui le plaça deuxième à la présidentielle de 2007 ?
La cote de popularité de Idrissa Seck restait au plus haut, aussi longtemps que Abdoulaye Wade continuait de le traquer et que Idrissa Seck prenait ses distances de son adversaire.
Non, Abdoulaye Wade n’a pas appris de tout cela ! Ses différentes sorties constituent véritablement du pain béni pour Macky Sall. En s’attaquant à son successeur avec une vulgarité indigne de son âge et des fonctions qu’il a eu à incarner, Abdoulaye Wade absout du coup Macky Sall de tout mauvais acte qu’il aurait pu commettre.
Abdoulaye Wade se voit condamner par l’opinion publique et le silence blasé de Macky Sall renforce la sévérité de cette condamnation. De même, en bravant les institutions publiques et en appelant à une insurrection, Abdoulaye Wade se met dans une posture de violeur des lois et donc passible de condamnation.
Ainsi, Macky Sall qu’il flétrit ou cherche à gêner, apparaît comme un républicain, un homme serein, mesuré, qui ne cède pas à la provocation et qui a plus de hauteur que son contempteur. Abdoulaye Wade aura beau provoquer Macky Sall sur des travers de bonne gouvernance, ce dernier répond en posant des actes allant dans le sens de mettre en garde ses proches de faire montre de rigueur et de probité vis-à-vis des ressources publiques.
Abdoulaye Wade aura beau braver les forces de sécurité que Macky Sall répond en s’inclinant devant le drapeau national et en réaffirmant sa confiance et son soutien aux forces publiques tout en leur assurant de la reconnaissance de la Nation.
Abdoulaye Wade aura beau vilipender la justice et les magistrats, que Macky Sall répond par le renforcement des institutions judiciaires et la réaffirmation de l’indépendance de la Justice et s’interdit de s’immiscer dans le fonctionnement des institutions judiciaires au nom du principe de la séparation des pouvoirs.
L’attitude de Abdoulaye Wade en arrive à desservir grandement son fils Karim pour le compte duquel il engage un combat sans merci, à mort même, contre Macky Sall. Abdoulaye Wade a mis mal à l’aise toutes les personnes qui pouvaient manifester une sympathie pour Karim Wade.
Elles sont nombreuses, les autorités religieuses, sociales et mêmes diplomatiques qui se sont montrées révulsées par les dernières déclarations de Abdoulaye Wade. Macky Sall serait à l’aise de refuser de donner une suite favorable à toute demande de clémence quelconque en faveur d’un Karim Wade si d’aventure ce dernier était condamné par la Justice.
Qu’il ne plaise au Bon Dieu ! Mais qui pourrait reprocher à un Macky Sall de ne pas se rendre à des obsèques de Abdoulaye Wade après tout ce que ce dernier a sorti comme insanités contre lui et sa famille?
Dire que de nombreuses personnes qui travaillaient à l’élargissement de prison de Karim Wade brandissaient l’argument fort de la santé présentée comme fragile de Abdoulaye Wade. La crainte avait été que si Abdoulaye Wade, vu son âge, arrivait à connaître de gros ennuis de santé alors que son fils restait en prison !
Une telle situation pourrait être embarrassante pour le régime du président Macky Sall. On peut bien se demander si véritablement le Chef de l’Etat n’était pas sensible à un tel argument.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, Abdoulaye Wade a décidé de faire de son fils Karim Wade, encore en détention, le candidat du Pds à la présidentielle qui se tiendrait en 2017 ou même 2019. L’objectif est clair. Il cherche simplement à présenter une éventuelle condamnation judiciaire de son fils comme un moyen pour le régime de Macky Sall de neutraliser un challenger politique.
Personne ne s’y trompe. Seulement, Abdoulaye Wade crée ainsi les conditions pour donner un bon prétexte à nombreux ténors de son parti de lui tourner le dos. On ne voit pas comment toutes les ambitions de responsables du Pds se tairont pour faire la place à un Karim Wade.
Abdoulaye Wade va donc provoquer ou exacerber les divisions au sein de son parti. Une candidature de Karim Wade ne sera pas portée par toutes les forces du Pds. Et puis, comment de tels responsables politiques pourraient- il risquer de voir le candidat de leur parti disqualifié pour cause d’inéligibilité du fait d’une condamnation pénale ?
Il reste que cette dernière trouvaille de Abdoulaye Wade conforte tous ceux qui, depuis plusieurs années, ont estimé que tous les faits et gestes de Abdoulaye Wade à la tête de son parti et même à la tête de l’Etat du Sénégal, ont toujours été pour donner le pouvoir à son fils Karim Wade.
Tous ceux qui affirmaient que les persécutions contre Idrissa Seck ou contre Macky Sall n’avaient qu’une seule justification, celle de faire l‘ascension politique de Karim Wade. Me Wade vient de donner raison à tous ses détracteurs.
‘’CELUI QUI ME FAIT DU TORD VERRA DE QUEL BOIS JE ME CHAUFFE’’
NIASSE N’A TOUJOURS PAS DIGÉRÉ L’AFFRONT DE GACKOU ET CIE AU TERROU-BI
Moustapha Niasse n’en a pas fini apparemment avec ce qui est convenu d’appeler l’affaire du Terrou-bi où des jeunes de son parti l’avaient houspillé. Lors de la réunion du Mouvement national des jeunes du progrès (Mnjp), samedi, le leader de l’Afp ne s’est pas privé aussi de faire allusion à ceux qui contestent la décision du 10 mars de ne pas présenter un candidat en 2017.
Parmi ces derniers, il y a Malick Gackou, Malick Guèye et Cie. Il ne les nomme pas, mais Niasse avertit : «On ne m’a pas entendu après ce qui s’est passé il y a quelques temps (Ndlr : au Terroubi). Celui qui me fait du tort de manière exprès, avant de s’en aller, saura qu’il m’a causé du tort. A moins que cet individu reconnaisse sa faute et me demande de lui pardonner, sinon il verra de quel bois je me chauffe.»
Et Niasse de poursuivre devant ces jeunes à qui il décerne un «zéro faute» : «Je ne connais pas les petites choses. Je ne rampe pas comme un reptile. Je ne fais pas de reptation. Je reste sur une hauteur et j’ai une vue plongeante sur mon pays, sur ses réalités sur ses ambitions, sur ses capacités et sur son histoire.»
«L’heure de me laisser me reposer a sonné»
Le secrétaire général de l’Afp invite les jeunes du parti à prendre la relève. «L’heure a sonné aujourd’hui de me laisser aller me reposer. Je ne peux pas m’empêcher de le dire. Au moins 30 ou 50 personnes qui sont dans cette salle peuvent conduire le parti. Tel est mon objectif. Qu’est ce que je vais chercher à 75 ans. Préparez-vous à prendre la relève le plus rapidement possible. Ma carrière, je l’ai faite la tête haute. Je vous accompagne simplement», leur a-t-il dit.
L’homme du 16 juin rappelle n’avoir jamais rien demandé, quoi que ce soit à qui que ce soit.
«On vient toujours me chercher pour me confier des tâches. Je n’ai jamais levé ma main pour dire que je suis candidat ou pour me tirailler pour quelque chose que ce soit», précise-t-il.
Moustapha Niasse a cependant des préoccupations quant à cette transition qu’il voudrait en douce. «Je souhaite que, le jour que vous déciderez de changer de leader, que son choix puisse se faire de la manière la plus démocratique», recommande le leader de l’Afp, qui réaffirme aux jeunes progressistes que l’Afp «n’est pas un parti qui va disparaître demain» et assure : «Le parti ne va jamais se fondre dans un autre parti politique. Il n’en est pas question. L’Afp a été créée pour qu’il survive.»