La présidente du conseil départemental de Bambey, député à l’Assemblée nationale, Aïda Mbodj est contre l’organisation des primaires du Parti démocratique Sénégalais (Pds), le 20 mars prochain. Elle a d’ailleurs adressé une correspondance à Me Abdoulaye Wade pour lui faire part de sa position
Face aux journalistes hier, Aïda Mbodj a exprimé sa désapprobation par rapport à l’appel à candidature pour la candidature du Parti démocratique Sénégalais (Pds), que leur secrétaire général, Me Abdoulaye Wade, a décidé d’organiser le 20 mars 2015.
La présidente du conseil départemental de Bambey apprécie cette initiative qui traduit selon elle, la volonté de renforcer la démocratie interne et de promouvoir un mode de dévolution transparente de leur formation politique.
Mais, Aïda Mbodj proteste en relevant que cette initiative n’a pas fait l’objet de larges discussions au sein du parti, de manière à garantir les conditions d’une dévolution libre et sereine des responsabilités.
«Ma conviction est que la décision prise par le comite directeur, alors que j’étais en tournée dans le sud du pays pour élargir les bases de notre parti, est inopportune et insidieuse», dit elle.
La dame de fer de Bambey qui dit être une éternelle incomprise au sein du Pds répond à ceux qui veulent l’investir en tant que candidat à la présidentielle de 2017 en ces termes : «pour le moment ma priorité est de soutenir nos prisonniers politiques, et de faire en sorte que les sénégalais ré- pondent à la manifestation du 23 mars».
Elle précise avoir une audience avec l’ancien président Abdoulaye Wade, suite à sa correspondance du 11 mars passé. Elle a quand même tenu à rassurer. «Je suis contre l’éclatement du Pds, je suis dans le parti et j’y reste », dit-elle.
Le Pds est dans un contexte particulièrement difficile avec plusieurs de ses responsables en prison et d’autres sous la menace de poursuites, fait remarquer l’ancienne ministre de la Femme.
Dans de pareilles circonstances, Aïda Mbodj voudrait que, «la préoccupation majeure soit la solidarité pour faire libérer ces derniers».
C’est d’ailleurs tout le sens «du rassemblement que le Pds doit organiser le 23 mars, jour du verdict de la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite), qui vise à soutenir Karim Wade».
Plus que déterminée à engager le combat autrement, «il faut une grande mobilisation de tonnerre pour la libération des libéraux en prison.
Ces gens du pouvoir ne manque pas de respect à nos compagnons emprisonnés, mais aux responsables de ce grand parti, le Pds.» Selon elle, le parti doit privilégier la dynamique unitaire et éviter tout ce qui peut jouer les brandons de discorde et favoriser l’affirmation d’ambitions personnelles, qu’elle juge prématurée.
Pour toutes ces raisons, le député à l’Assemblée nationale décide de ne pas tenir ce 26 mars, l’anniversaire du mouvement, Alliance nationale pour la démocratie du Sénégal/Saxal Sénégal, qu’elle anime dans le parti.
Même si elle reste persuadée que son profil est très convainquant et qu’elle peut hisser le Pds sur des rampes de la victoire, eu égard à sa stature de femme politique et son profond attachement aux valeurs du «Sopi».
Elle hausse le ton pour dire « l’appel à cette candidature ne me concerne pas. Je ne soutiens personne et je suis contre l’éclatement du Pds». Elle en appelle au sens élevé Me Abdoulaye Wade et à son esprit de rassembleur pour un renvoi de ces primaires jusqu’à des lendemains meilleurs.
ŒIL POUR ŒIL
Emprunt obligataire de la ville de Dakar – Khalifa Sall démonte les arguments du Premier ministre et du ministre des Finances
Le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, a démonté hier les arguments brandis par le Premier ministre et du ministre des Finances, lors du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale, pour justifier le blocage de l’emprunt obligataire de 20 milliards de francs CFA de la ville de Dakar. Selon l’édile de la capitale, contrairement à ce qui est dit, ce projet ne souffre d’aucune insuffisance technique.
L’État fait tout simplement du «wax waxet» après avoir donné, à trois reprises, son avis favorable au lancement de ce projet d’emprunt obligataire. C’est en ces termes que le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, a apprécié la déclaration du Pm Dionne et son ministre des Finances, Amadou Bâ, lors du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale sur la suspension de l’emprunt obligataire de 20 milliards de francs CFA de la ville de Dakar.
Devant ses collègues, Khalifa Sall a récusé les arguments du gouvernement. Selon lui, il n’y a plus d’arguments techniques valables dans ce dossier. Car, tous les partenaires qui se sont engagés dans ce projet, (Usaid, la fondation Bill-et-Melinda-Gates, la Banque mondiale), l’ont fait à la suite de la triple bénédiction donnée par l’État par le biais des services du ministère de l’Économe et des Finances. À ses yeux, l’Etat fait simplement du «wax waxet». «Ce qui nous gêne, c’est que l’État du Sénégal puisse se dédire. C’est gênant parce que tous les partenaires qui se sont engagés dans le projet l’ont fait parce que l’État nous avait donné un avis de non objection».
Poursuivant son réquisitoire, le maire de Dakar a réfuté par ailleurs les arguments d’endettement de la ville de Dakar évoqués par le gouvernement, devant les députés mais aussi a précisé que la mairie n’a jamais demandé la garantie de l’État sur cet emprunt. «Je voudrais que vous reteniez que dans le cadre de l’emprunt de cette ville, on n’a pas sollicité la garantie de l’Etat, on ne l’a pas souhaité, on ne l’a pas voulu, on n’en veut pas. Nous avons trouvé un dispositif innovant. Puisque l’USAID nous garantit 50% du prêt, nous avons mis un dispositif neuf avec l’accompagnement de la banque mondiale et de l’USAID pour les 50% restants. Nous avons dit que l’argent qui devait venir de l’emprunt ne serait pas logé au compte de la ville. Mais plutôt dans «compte séquestre qui est de l’initiative du percepteur. Le deuxième dispositif c’est un compte de réserve, parce l’emprunt est sur 7 ans, avec deux ans de différé et pendant les 5 ans, nous remboursons le prêt», a informé le maire.
Trainer l’Etat devant la justice.
Évaluant le préjudice subi par la ville de Dakar dans la conduite de ce projet à près de 3 milliards, le maire de Dakar qui a déploré la variation des versions du ministre Amadou Bâ ou selon l’évolution des échanges dans ce dossier, n’écarte pas de trainer le gouvernement devant la justice. «Le fait pour l’État de se rétracter, «le wax waxet de l’État» n’est pas sans conséquence. Parce qu’il y a une loi de 1970 qui régente les décisions de l’Etat et les modalités, les conditions par lesquelles l’État peut revenir sur ses décisions. Mais surtout, il y a eu des jurisprudences de la Cour suprême portant sur des noms très célèbres. Quand l’État prend une décision pour une personne, pour une institution et que cette décision crée des désavantages ou des conséquences, l’État ne peut pas rétracter au-delà de deux mois. S’il le fait, ce n’est pas sans conséquence».
LA MÉDIATRICE DE LA MAISON DE JUSTICE DÉNONCE DES CAS DE FRAUDES
SENSIBILISATION SUR LES FAITS D’ETAT CIVIL À RUFISQUE
La maison de justice de Rufisque, en collaboration avec le programme d’appui à la modernisation de l’état civil (Pamec), sensibilise les populations sur les faits d’état civil. C’était lors d’un forum pendant lequel, les gérants de la structure judiciaire ont échangé avec les Rufisquois.
Selon madame Dieynaba Bâ, médiatrice de la maison de justice de Rufisque, «l’objet du forum, c’est de faire comprendre à la population qu’il est nécessaire de déclarer son enfant à la naissance, mais aussi les couples doivent se faire enregistrer. Cela pose énormément de problèmes».
C’est ainsi d’ailleurs qu’elle révèle que le forum fait suite à la caravane de sensibilisation pendant laquelle, 12.000 familles ont été sensibilisées. En outre, la médiatrice de la maison de justice de faire état de cas de fraudes sur les actes d’état civil dans le département.
«Il y a des cas avérés de fraudes sur les actes d’état civil. Certains, ne sachant pas où passer pour un acte de naissance pour leur enfant, allaient chercher des tiers qui leur demandaient surement des sous. Et l’acte n’étant pas fiable, l’enfant au moment d’aller à l’examen, ne pouvait pas être reçu», a dénoncé Dieynaba Bâ.
Et de rappeler que «le législateur est très strict par rapport à la falsification des pièces d’état civil». Dieynaba Bâ est, par ailleurs, revenue sur les difficultés les plus récurrentes rencontrées lors de la caravane. «Le problème de la non inscription des enfants; ce qui a poussé le tribunal en son temps, c’est-à-dire au mois de juin dernier, près d’un mois d’audience foraine dans tout le département de Rufisque.
Avant ce forum, et pour toucher le maximum de personnes, nous avons organisé pendant une semaine une autre caravane de sensibilisation, une journée de sensibilisation pour les jeunes, un concert pour la jeunesse», a listé la médiatrice de la maison de justice de Rufisque.
LE PRÉSIDENT NIGÉRIAN ORDONNE UNE ENQUÊTE APRÈS L'IMBROGLIO DIPLOMATIQUE AVEC LE MAROC
Abuja, 13 mars 2015 (AFP) - Le président nigérian Goodluck Jonathan a ordonné vendredi l'ouverture d'une enquête pour démêler un imbroglio diplomatique avec le Maroc, qui a conduit Rabat à rappeler son ambassadeur.
L'enquête fait suite à un communiqué du ministère des Affaires étrangères nigérian diffusé le week-end dernier, indiquant que le président Jonathan avait eu une conversation téléphonique avec le roi Mohammed VI.
Les services du président nigérian ont démenti vendredi que cette conversation ait jamais eu lieu et ont indiqué que M. Jonathan était "choqué, surpris et très embarrassé par la polémique".
Dès dimanche dernier, les autorités marocaines avaient indiqué que M. Jonathan avait souhaité s'entretenir par téléphone le 6 mars avec Mohammed VI, mais que le souverain marocain n'avait "pas jugé opportun d'accéder à cette demande".
"Le président Jonathan a (...) ordonné au ministre des Affaires étrangères Aminu Wali de mener de toute urgence une enquête approfondie sur l'affirmation émanant du ministère qui indiquait que le président avait parlé au roi Mohammed VI", indique vendredi un communiqué de la présidence nigériane.
"Le président Jonathan n'a ni parlé avec le roi Mohammed VI, ni dit à quiconque qu'il avait eu une conversation téléphonique avec le monarque marocain", ajoute le document.
Pour justifier le refus du monarque, le ministère marocain des Affaires étrangères avait évoqué dimanche "le contexte électoral" au Nigeria, en référence à la présidentielle du 28 mars à laquelle concourt M.Jonathan, ainsi que les "positions hostiles" d'Abuja sur le dossier du Sahara occidental, ex-colonie espagnole majoritairement contrôlée par Rabat mais revendiquée par des indépendantistes (Polisario).
M. Goodluck "est président depuis cinq ans et n'avait jusque-là effectué aucune demande de contact téléphonique. (...) On ne peut donc trouver qu'une signification à sa démarche: celle de vouloir s'afficher avec un dirigeant d'un pays arabe et musulman" à l'approche des élections, avait expliqué une source diplomatique marocaine.
"C'est une question de principe. Nous souhaitions éviter une tentative de récupération politique", notamment vis-à-vis des populations du nord du Nigeria à majorité musulmane, a-t-elle ajouté.
Le ministère des Affaires étrangères marocain avait annoncé mardi le rappel pour "consultations" de son ambassadeur à Abuja. Les services du président Jonathan ont déclaré vendredi qu'il s'était entretenu avec plusieurs dirigeants africains pour obtenir leur soutien à une candidature nigériane pour gouverner la Banque africaine de développement.
Mais, a ajouté la présidence, il doit encore s'entretenir avec le roi Mohammed VI.
LE GOUVERNEMENT ET LE SAES RENDRONT PUBLICS LEURS ACCORDS LUNDI, SELON MANSOUR SY
Dakar, 13 mars (APS) - Le gouvernement et le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) vont signer, lundi à 15h, un document contenant les points sur lesquels ils se sont mis d’accord ce vendredi, a indiqué le ministre du Travail, Mansour Sy.
"Nous avons décidé de nous retrouver lundi à 15h pour signer un document, qui contient tous les points d’accord. Les détails sur les points d’accord vous seront communiqués" ce jour-là, a-t-il dit aux journalistes à la fin de la rencontre d'une délégation gouvernementale avec les délégués du SAES.
Le gouvernement était représenté par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, sa collègue chargée de la Fonction Publique, Viviane Laure Élisabeth Bampassy, et Mansour Sy.
Selon ce dernier, le gouvernement rendra également publics, lundi à 15h, les accords auxquels sont parvenues les deux parties.
La réunion de ce vendredi "s’est déroulée dans d’excellentes conditions. (…) Nous avons mis en place de nouvelles initiatives, que nous allons pérenniser. Et de ce fait, nous avons créé là les conditions d’un dialogue social permanent", a expliqué le ministre du Travail.
Il affirme que "pour chacune des questions" à l’ordre du jour de la réunion, "un agenda a été arrêté, et des propositions faites pour permettre de dépasser cette situation" de désaccord entre les deux parties.
"Pour les détails des différents points sur lesquels nous nous sommes mis d’accord, rien n’a été laissé au hasard, notamment la loi-cadre sur les universités. Chacun de ses articles a été revisité, de même que les revendications qui sont dans la plateforme revendicative du SAES", a expliqué Mansour Sy.
Il assure que le gouvernement et le SAES s’entendent sur des "éléments importants contenus dans la loi-cadre sur les universités". "Et cela va permettre de consolider cette plateforme de concertation."
Après la réunion, les délégués du SAES n’ont pas fait de déclaration. Ils ont dit que le compte rendu de la rencontre sera fait aux militants du syndicat. Ils tiendront un point de presse, après cela.
Les négociations portent essentiellement sur la loi-cadre sur les universités.
En répondant aux "questions d’actualité" des députés, à l’Assemblée nationale, jeudi, Mary Teuw Niane a expliqué que la controverse engendrée par cette loi-cadre porte sur trois aspects : la composition des conseils d’administration des universités, les modalités de nomination du président et du vice-président de ces conseils, et la nomination des recteurs.
Ce texte sur les universités publiques a été adopté en décembre dernier par l’Assemblée nationale. "Elle vise à rationaliser la gouvernance institutionnelle et académique des universités, à travers l’unification du cadre légal et réglementaire", affirme le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le SAES considère qu’il ''porte atteinte à la liberté des universités".
"DÉSORMAIS, LES BOURSES FAMILIALES SERONT PAYÉES UNIQUEMENT PAR CARTE YAAKAAR"
Kaolack, 13 mars (APS) - Le paiement des Bourses de sécurité familiale ne se fera plus avec des attestations délivrées par l'autorité administrative, mais avec les seules cartes"Yaakaar", a indiqué, vendredi à Kaolack (centre), la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, (DGPSN), Anta Sarr Diacko.
La délivrance d'attestations pour "le retrait de bourses de sécurité familiale auprès des postes est à l'origine de beaucoup d'irrégularités et d'erreurs", a-t-elle soutenu au cours d'un atelier de partage sur le Programme national de bourses de sécurité familiale.
"Maintenant, c'est terminé. On arrête la délivrance des attestations", a-t-elle martelé, lors de cette rencontre à laquelle participaient autorités administratives et élus locaux de la région de Kaolack.
La délivrance des attestions était pour aider les femmes bénéficiaires qui n'avaient pas de carte nationale d'identité pour se procurer la carte Yaakaar, a rappelé Anta Sarr Diacko.
"Les attestations étaient donc délivrées par les autorités administratives en lieu et place de la carte Yaakaar. Mais désormais, les personnes qui n'auront pas cette carte, faute de carte d'identité, seront simplement retirées du programme après l'expiration d'un délai qui leur sera octroyé", a prévenu la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale.
Selon Anta Sarr Diacko, cette décision est une façon d'obliger ces dernières à se chercher une carte nationale d'identité ou des pièces d'état civil. "Nous appelons les autorités administratives à nous soutenir sur ce point", a-t-elle lancé, faisant état de l'option de la DGPSN de concevoir d'autres prototypes de cartes Yaakaar de meilleure qualité.
"La qualité des cartes données actuellement aux allocataires des bourses n’est pas bonne. Les cartes se détériorent vite parce qu'elles ne sont pas plastifiées et les écritures s’effacent aussi rapidement par la suite", a-t-elle expliqué.
Le PNBSF vise à atteindre 300.000 familles vulnérables d'ici 2017. Les ménages bénéficiaires auront chacun droit à une bourse de sécurité familiale de 25.000 francs CFA par trimestre pendant 5 ans. Cette bourse vise à subvenir aux besoins d'éducation et de santé des familles pauvres.
CRÉATION D'UNE COMMISSION DE RÉCONCILIATION POUR ENQUÊTER SUR DES CRIMES DU RÉGIME COMPAORÉ
Ouagadougou, 13 mars 2015 (AFP) - Une Commission de réconciliation a été officiellement mise en place vendredi au Burkina Faso pour enquêter sur des crimes du régime de Blaise Compaoré, renversé en octobre par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir, a constaté l'AFP.
Cette commission s'intéressera notamment aux "crimes économiques et de sang" commis sous le régime Compaoré, a déclaré à la presse son président, l'archevêque Philippe Ouédraogo, après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel.
Elle ne se substituera pas à la justice et ne prononcera pas de jugements, selon Mgr Ouédraogo, l'archevêque de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville burkinabè. "Il y a des juridictions, elles vont faire leur travail, les responsabilités ne pouvant être cumulées", a-t-il commenté.
Cette entité est composée de 36 membres, choisis de façon paritaire par le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida et le président du Conseil national de la transition (CNT), le parlement intérimaire. Blaise Compaoré a été renversé fin octobre par la rue, qui critiquait sa mainmise sur le pouvoir et le népotisme de son clan.
Le Burkina est dirigé depuis mi-novembre par le binôme Kafando-Zida. L'ancien diplomate et le lieutenant-colonel conduisent la "transition" démocratique. Ils s'effaceront après les élections présidentielle et législatives prévues en octobre.
L'armée burkinabè s'est longtemps opposée à la création d'une commission de réconciliation après la chute de l'ex-chef de l'État, avant de finir par l'accepter. Cet organe, qui enquêtera sur la trentaine de morts dans les émeutes anti-Compaoré ayant conduit à sa chute, sera particulièrement attendu sur les dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo.
Le président Thomas Sankara a été assassiné dans des conditions encore peu claires durant le coup d'État ayant porté Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Le journaliste Norbert Zongo a été tué en 1998 alors qu'il enquêtait sur la mort d'un chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président.
La commission devrait également s'intéresser à l'épineux dossier du Régiment de sécurité présidentielle, un pilier du régime M. Compaoré, dont la société civile exige la dissolution.
Elle a pour but de "créer les conditions et les cadres propices à la manifestation de la vérité, de la justice, du pardon et de la réconciliation nationale" ainsi que d'établir "les fondements d'une société véritablement démocratique", a indiqué le gouvernement.
LES OPPORTUNITÉS DU PSE PARTAGÉES AVEC LES POPULATIONS
Une délégation du ministère de l’économie, des finances et du plan, a entamé, hier, une tournée dans la région de Fatick. Cette tournée entre dans le cadre de la vulgarisation du Plan Sénégal émergent (Pse). Cette occasion de partage a regroupé les conseillers municipaux, régionaux, la société civile et les groupements des femmes de la région.
En tournée dans la région de Fatick dans le cadre de la vulgarisation du Plan Sénégal émergent (Pse), le département du ministère de l’économie et des fiances a mis en œuvre une mé- thode participative, qui accorde une place centrale à l’appropriation dudit plan à tous les niveaux par les populations.
Ce moment de réflexion et de partage a réuni les acteurs économiques, politiques, religieuses de la région de Fatick. Présentant les grandes lignes du Pse au personnel, le coordinateur du ministère de l’économie et du plan revient sur les aspects important du Pse.
«Le président de la République, en mettant le Pse, il a exposé trois axes qu’il souhaite mettre en œuvre: la transformation structurelle de l’économie et de la croissance, le capital humain et la gouvernance, reposant sur des Institutions fortes pour la paix et la sécurité», a fait savoir Mayacine Camara. Le directeur de la planification des politiques économiques au ministère de l’économie et du plan, soutient que cette rencontre vise à inviter les populations à s’approprier le Pse:
«C’est une occasion pour discuter avec la population de Fatick pour qu’elle tienne compte des enjeux du Pse enfin de s’en approprie». La question relative à l’agriculture, particulièrement l’agriculture familiale, a été soulevée car ceci entre dans le cade de l’augmentation de la productivité et une meilleure valorisation des exploitations existantes, selon Pierre Ndiaye.
Poursuivant son argumentaire, le directeur a indiqué que Pse vise à augmenter la production agricole mais aussi des sources de revenus agricoles pour les agriculteurs grâce à des productions importantes.
«L’organisation des petits producteurs agricoles autour de gros opérateurs modernes et industriels à travers le développement de mécanismes de contractualisation va intégrer le financement de l’activité grâce aux fermes agricoles qui seront intégrées à haute valeur ajoutée comme l’apiculture ou plantes aromatiques», signale-t-il.
Cette rencontre qui s’est dé- roulé dans le Conseil départemental de Fatick laisse des perspectives très avantageux aux acteurs qui y ont car faisant état d’une connaissance qui va servir les autres couches de la région.
La salinisation des terres dans la région de Fatick s’est invitée durant la rencontre avec les populations dans le cadre de la vulgarisation du Plan Sénégal émergent. La salinisation des terres constitue une situation très préoccupante dans la région de Fatick.
Trouver des solutions à ce phénomène, à travers un programme national de lutte contre la dégradation des terres est devenue nécessaire de l’avis du directeur de la planification des politiques économiques. «C’est un processus qui continue parce que la dégradation des terres ne va pas être gérée en quelques années, il faut un long processus.
Il fallait d’abord comprendre ce qui est arrivé, comment s’est arrivé pour pouvoir dégager des possibilités de lutte et de récupération», a expliqué Pierre Ndiaye. Et de poursuivre: «Il faut capitaliser l’ensemble des études et expériences en la matière dans une dynamique d’échanges et de capitaliser l’ensemble des études pour, enfin, trouver des solutions sur ce phénomène».
VERS LA CREATION D'UN OBSERVATOIRE DE LA CHARTE NATIONALE DU CIVISME
Dakar, 13 mars (APS) - Le ministère de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne envisage de proposer au chef de l’Etat la création d'un observatoire dédié à la sauvegarde et à l'application durable de la Charte nationale du civisme en cours d’élaboration, a appris l'APS, vendredi à Dakar.
"Cette Charte, nous en avons besoin, nous la voulons profondément et nous l’attendons avec une grande impatience", a soutenu Demba Diop, directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne, à l'ouverture jeudi d'un atelier avec les inspecteurs régionaux de la jeunesse sur la Charte nationale du civisme.
Dans son discours dont copie a été transmise à l’APS, M. Diop annonce que les services de ce ministère envisagent de proposer au président de la République la création d'un observatoire dédié à la Charte nationale du civisme, "dont les mécanismes et les modes de fonctionnement seront définis avec tous les acteurs".
"C’est par l'éducation au respect d’autrui, au respect de notre cadre de vie, mais aussi au respect des valeurs, par la participation collective à la sauvegarde de ces valeurs et par le comportement responsable de chaque citoyen vis-à-vis de la chose publique, que nous pourrons lutter plus efficacement contre les grands défis auxquels notre belle nation est confrontée", a-t-il expliqué.
"En initiant le projet d’élaboration d’une Charte nationale du civisme", le chef de l’Etat, Macky Sall, "vise le renforcement de notre volonté nationale de vie commune, qui est quotidiennement menacée par les actes déviants et les voies de fait", a déclaré le directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne.
Demba Diop précise que le document final qui sera présenté au président de la République "doit être un dénominateur commun de tous les Sénégalais, qui doivent y adhérer".
Enfin il se décide ! La guerre larvée qui avait fini de polluer l’atmosphère à l’Afp a laissé la place à une opération de liquidation.
Niasse s’est décidé à jouer à Highlander en utilisant le sabre qu’il a aiguisé depuis les fameux évènements du jeudi 22 janvier dernier quand des jeunes de son parti l’ont d’une part humilié et d’autre part poussé à la faute en le faisant sortir des insultes qui ne siéent ni à son rang protocalaire encore moins à sa stature de vieux et ancien dans le landerneau politique.
Mais diantre qu’est-ce qui l’a décidé à ne l’utiliser que maintenant ? Niasse réagit simplement. Il a été poussé à bout par son désormais ex-lieutenant qui, en une semaine, a posé deux actes qu’il n’a pu tolérer.
Le premier, c’est sa visite à «Wax waxeet wade» et pour qui connaît la rancune que Niasse garde pour le pape du Sopi qui l’avait défenestré de la station primatoriale de façon fracassante, l’acte de Gakou ressemblait à un gros «mbëlee» (tirage de langue).
Et quand il y ajoute quelques piques, ça devient tout bonnement une gifle que Niasse, connu pour son tempérament, n’était certainement pas dans les dispositions de ne pas laver l’affront hic et nunc ! Mais en virant Gakou, que garde-t-il de son parti ?