Il est vrai que nombreux sont les observateurs de la scène politique, tout comme des citoyens lambda, à avoir prêté à l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, l’idée de vouloir faire pression sur la justice pour la libération de son fils Karim Wade. Cela, en le désignant comme le candidat du Pds aux prochaines élections à seulement quelques heures du verdict de la Crei, dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis. Pourtant, Il reste encore patent que le ‘’Pape du Sopi’’ est en train de concocter une stratégie en vue de déboulonner Macky Sall, au cas où son fils est écarté de la course à la présidentielle. Sinon, comment expliquer les audiences tous azimuts qu’il accorde à certains leaders « frustrés » de leur sort, au sein des partis phares de la mouvance présidentielle ?
`Que peut bien mijoter Abdoulaye Wade, ancien président de la République, à travers les primaires prévues au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour la présidentielle prochaine et ces audiences qu’ils accordent à des « frustrés » issus de la mouvance présidentielle ? A l’instar de Malick Gackou de l’Afp et Aïssata Tall Sall du Ps. Cette question mérite d’être posée d’autant plus que les langues se délient de plus en plus et que les commentaires vont bon train sur les ambitions de l’ancien Président. L’évidence est que ça manœuvre bien, que se soit en prélude aux élections présidentielles de 2017, tout comme avant le verdict de la Crei (23 mars prochain), qui ne peut souffrir d’aucun recours possible.
Nombre d’observateurs de la scène politique tout comme des analystes ont décrypté les primaires du Pds, prévues ce 20 mars prochain, comme un levier sur lequel veut s’appuyer Abdoulaye Wade pour faire pression contre la Crei. Pour eux, le ‘’Pape du Sopi’’ cherche à présenter son fils, Karim Wade, comme le candidat de sa formation politique aux prochaines élections de 2017. Cela, tout en sachant que ce dernier n’a aucune chance de s’en sortir et qu’il va être condamné. Ce qui reviendrait, selon eux, à jeter le discrédit sur la Crei, longtemps qualifiée par ses détracteurs de «juridiction politique», destinée à barrer la route aux opposants du régime.
Cependant, les rencontres que multiplie l’ancien chef d’Etat, avec des leaders frustrés, issus de la mouvance présidentielle, laissent croire à un autre stratagème que prépare Wade, en prélude à la présidentielle. La dernière rencontre en date est celle accordée le lundi 9 mars dernier à Malick Gackou, numéro 2 supposé de l’Afp, en bisbille ouverte avec son mentor Moustapha Niasse. Au sortir de la rencontre avec le secrétaire général du Pds, l’ancien ministre des Sports s’est gardé de divulguer les «sages conseils» que lui aurait prodigués le «fin stratège politique».
Le scénario était le même, lors de la visite de la responsable socialiste Aissata Tall Sall. Le maire de Podor, non moins avocate socialiste, qui s’était rendu au domicile de Wade le 21 février dernier, n’a pipé mot sur la quintessence de leur discussion en privé. Elle n’a, de son coté, vraisemblablement pas digéré la déculottée des primaires au sein du Parti socialiste.
Tous les deux leaders politiques, qui ont taillé bavette avec le ‘’Pape du Sopi’’, ne filent plus le parfait amour avec leur mentor, toujours agrippé au pouvoir. Pour le «chouchou» des fils de Guédiawaye, certains membres de sa formation politique, notamment les pro-Niasse, réclament sa tête après les événements malheureux du Terrou Bi, en janvier dernier. Quant à la «lionne du Walo», elle s’est emmurée dans un mutisme sans précédent depuis la fameuse réunion du Bureau politique du Ps d’où elle a été éjectée de son poste de Secrétaire nationale à la communication et porte-parole du parti. S’y ajoutent les coups bas, perpétrés à leur encontre par le parti du président, à savoir l’Alliance pour la République (Apr), lors des dernières élections locales. Ces derniers, à qui l’on prête des ambitions présidentielles, risquent de constituer de potentiels adversaires pour Macky Sall en 2017. De bons rapports entre ces «frustrés» et Abdoulaye Wade constituent un danger pour l’actuel chef de l’Etat, si toutefois la présidentielle connaissait au second tour. Encore qu’apparemment, Wade n’a pas encore dit son dernier mot, car il y a encore dans le landerneau politique des «lésés», potentiels concurrents de Macky, comme par exemple Khalifa Sall, maire de Dakar. Qui sait ?
Une étude réalisée par la Banque mondiale a révélé qu’au Sénégal, à cause de la pauvreté, 50 % des ménages n’ont pas accès à l’enseignement privé. Les résultats de cette enquête ont été présentés hier, mardi 10 mars, par l’économiste et consultant de la Bm Kelvin Macdonald, lors d’un séminaire sur les mécanismes de renforcement du secteur privé dans le système éducatif au Sénégal.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale a, pour sa part, fait savoir que le secteur de l’enseignement privé au Sénégal à tous les niveaux confondus occupe environ 16 % des effectifs. Selon lui, le développement de ce secteur participe à l’effort de scolarisation des enfants au Sénégal. Avant de faire savoir que le gouvernement va trouver les voies et moyens de renforcer ce secteur. Car, a –t-il souligné, cela est l’une des recommandations des Assises de l’éducation nationale et de la formation.
Interpellé par ailleurs sur la question de la subvention des écoles privées que certains acteurs du privé ont eu à soulever lors de ce séminaire, Serigne Mbaye Thiam a a tenu à faire savoir que « les écoles privées sont des initiatives privées et ce qui les lie à l’Etat, pour celles qui sont reconnues, c’est une subvention qui est répartie selon un certain nombre de critères tels que le nombre d’élèves, le nombre d’enseignants et le taux de réussite aux examens ».
Toutefois, le ministre a reconnu que, depuis des années, cette subvention a baissé alors que le nombre d’écoles privées augmentent. Ce qui pose, selon lui, un problème. Serigne Mbaye Thiam a précisé néanmoins que l’Etat n’a pas une obligation de prendre en charge l’ensemble des charges des écoles privées. « Les acteurs ont demandé d’introduire l’aspect pauvreté dans les critères de sélection Je leur ai dit que nous sommes en train de revisiter la loi de 1994 sur l’enseignement privé et de voir comment introduire la notion de zones pauvres et zones défavorisées sans pour autant qu’il y ait une fraude », a-t-il indiqué.
MASSALY RESTE EN PRISON
SA LIBERTE PROVISOIRE SUSPENDUE A LA DECISION DE LA COUR D’APPEL
Mamadou Lamine Massaly, le jeune responsable libéral poursuivi pour les délits d’outrage à agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions et diffamation contre un corps constitué (la gendarmerie-ndlr), croupit toujours en prison. Son procès prévu hier, mardi 10 mars, a été renvoyé à une date ultérieure car la Cour d’appel n’a pas encore statué sur le recours introduit par le procureur pour annuler la liberté provisoire accordée au jeune Wadiste par le tribunal.
Triste sort pour le jeune Wadiste, non moins responsable politique de Thiès ! En effet, Mamadou Lamine Massaly, poursuivi en flagrant délit pour les délits d’outrage à agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, diffamation contre un corps constitué (la gendarmerie : ndlr), violences et voies de faits, n’a toujours pas été édifié sur son sort. Le fougueux protégé de Wade médite toujours sur son destin en prison même après avoir bénéficié d’une liberté provisoire (Lp), le mardi 3 mars dernier. M. Massaly qui devait être sur la sellette hier, mardi 10 mars, devant le juge des flagrants délits, a vu son procès renvoyé à une date ultérieure. Cela, parce que la Cour d’appel n’a pas encore statué sur le recours introduit par le procureur pour annuler la liberté provisoire accordée au jeune Wadiste par le tribunal. Du coup, le tribunal des flagrants délits de Dakar est suspendu à la décision de la chambre d’accusation de la Cour d’appel. Cela, tant que cette juridiction de deuxième degré ne statue pas.
D’ailleurs, l’ombre du jeune Wadiste n’a pas été aperçu hier, mardi, au tribunal de Dakar. Le détenu libéral n’a d’ailleurs pas été extrait de la chambre 14 de la Maison d’arrêt de Rebeuss où il est écroué. Son dossier n’a même pas été enrôlé pour les audiences de la journée. Il est toutefois annoncé que la Cour d’appel va mettre en délibéré le recours au 24 mars prochain. Ce qui n’augure encore rien de bon pour le prévenu qui peut toujours être maintenu en prison, si toutefois le parquet porte l’affaire en cassation aux fins de garder encore Massaly au carreau.
Pour rappel, lors de la première audience (3 mars dernier), sur demande du procureur de la République, le procès a été renvoyé, faute de constitution de l’agent judiciaire de l’Etat en partie civile et à l’absence du Cd, incriminant le jeune responsable libéral.
LE GRAND CADRE ENCLENCHE LE PROCESSUS SUR LE FRONT SOCIAL
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants du Sénégal, dans le cadre de son 3e plan d’actions a rencontré, hier, le Front syndical autonome (Fsa). Les deux entités, ayant comme identité commune, l’autonomie et la combativité, veulent mutualiser leurs forces. Ces protestataires avaient inscrit dans le 3e plan d’actions des mouvements de grèves, des débrayages et des rétentions de notes.
Le Grand cadre des enseignants du Sénégal, qui se veut autonome et combatif, déroule son 3e plan d’actions. Il compte rencontrer toutes les centrales syndicales du pays, les autorités religieuses et coutumières. Mais aussi, les représentations diplomatiques ainsi que les différentes couches sociales.
L’initiative du Grand cadre découle de la situation de crise que traverse l’école sénégalaise à la croisée des chemins. Le président, Macky Sall, entre les deux tours des élections présidentielles de 2012, promettant la résolution des problèmes des enseignants et la satisfaction intégrale des doléances, avait demandé aux enseignants de surseoir leur mouvement de grève.
Engagements «réalistes et réalisables»
Ainsi, les syndicalistes, se fondant sur le principe de la continuité de l’Etat avait décidé de ré- pondre favorablement pour sauver l’année scolaire. «Depuis lors, les différents ministres n’ont de cesse de nous rappeler que le président les a donné instruction de prendre des engagements réalistes et réalisables.
Il y’avait à l’époque sur la plateforme 12 points de revendications dont 10 accords et seul le 11e point reste de non accord. Et, aujourd’hui, l’Etat, qui n’a pas respecté sa parole, remet en cause les acquis du mouvement syndical», regrette le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté.
Et, d’après le syndicaliste, certains ministres, se transformant en rois, décident de manière unilatérale la mobilité des enseignants. Alors, les syndicalistes constatent que les trois points de revendications du protocole du 17 février 2014, reposant sur les actes administratifs, la gestion démocratique des mouvements et la question des indemnisations des enseignants, restent non satisfaits.
«Un protocole d’accord a été signé le 17 février 2014. Et, un an après rien n’est fait. Pourtant, l’Etat qui disait qu’il n’accorderait plus d’augmentation de salaire sur une période de 5 ans a dégagé 30 milliards de fcfa pour l’attribuer à des magistrats, non demandeurs qui sont de la même catégorie hiérarchique que des enseignants du secondaire.
L’indemnité d’un magistrat dépasse presque le salaire d’un enseignant qui a fait une carrière de 20 ans. L’Etat n’a jamais tenu compte de la demande des enseignants», rouspète, Mamadou Lamine Dianté.
Le rôle d’une centrale syndicale n’est pas la médiation
Mamadou Lamine Dianté reste d’avis que le rôle d’une centrale syndicale n’est pas la médiation. Mais, le combat pour l’épanouissement des travailleurs. «Nous disons non à la discréditation des enseignants. Il y’a maintenant une indifférence de nos autorités qui frise l’insouciance. Nous doutons même que nos dirigeants se servent au lieu de servir à l’Etat.
Aujourd’hui, au delà des discours, nous allons nous impliquer de manière totale à côté du Grand cadre», engage le secrétaire général du Front syndical autonome, Sidya Ndiaye. L’Etat, retient-il, attend tout temps le pourrissement de la situation scolaire pour réagir. «Nous sommes à un point de non retour où il n’est plus possible de capituler. Les mêmes pratiques dilatoires reviennent.
A chaque fois, les autorités diabolisent en considérant les enseignants de politiciens, au lieu de régler les problèmes», constate-t-il. Les syndicalistes qui promettent de mutualiser les forces ne veulent plus, pour rien au monde laisser à terre l’action syndicale. Ils promettent, à l’avenir, des grèves générales et des journées ville morte de trois à une semaine pour faire fléchir les autorités étatiques.
PAR MALICK SY
L’OUTRAGE DIPLOMATIQUE DE LA FRANCE AU SÉNÉGAL
La France, par le biais de sa représentation diplomatique, a confirmé ce que les avocats de Karim Wade n’ont de cesse de marteler depuis plusieurs semaines, à savoir que ce procès n’était qu’une formalité administrative
Le suspens est maintenant proche du néant. Ceux qui avaient encore quelques doutes peuvent définitivement les lever. La France, parla voix de son ambassadeur au Sénégal, a déclaré Karim Meissa Wade coupable. Questionné sur une possible condamnation de l’ancien ministre d’Etat à l’issue de son procès, Jean Félix Paganon, après un long soupir de dédain, décoche sa salve, sans s’embarrasser d’une once de nuance: «un non lieu serait étonnant...» Cinq petits mots pour tracer la feuille de route aux magistrats sénégalais. L’ordre de mission qui leur est assigné est on ne peut plus clair: rendre impossible l’innocence de Karim Wade.
La France, par le biais de sa représentation diplomatique à confirmé ce que les avocats de Karim Wade n’ont de cesse de marteler depuis plusieurs semaines, à savoir que ce procès n’était qu’une formalité administrative mais en fait, la condamnation de Karim Wade a déjà été prononcée depuis bien longtemps.
Une revanche de la France sur Karim Wade?
En refusant de saisir cette chance formidable que de se taire lorsqu’on a rien a dire, Jean Félix Paganon ne pouvait que déraper. Les propos du diplomate français sont graves et ont indigné des millions de sénégalais, au delà des opinions des uns et des autres sur le procès de Karim Wade.
Ils sont graves parce qu’ils constituent un acte de vandalisme diplomatique contre la Justice d’un pays souverain. Et quelle image l’ambassadeur de France donne t-il au monde de la souveraineté et de la dignité du Sénégal?
Monsieur Paganon ne tiendrait jamais de tels propos en France parce qu’il serait passible de poursuites pour atteinte au principe fondamental de la présomption d’innocence. Et je ne pas suis sûr qu’au Rwanda, pays qui a sanctuarisé sa souveraineté, un diplomate français oserait se laisser aller à de telles déclarations dans une affaire aussi délicate et pendante devant la justice.
Mais seulement voilà, nous sommes au Sénégal en 2015, un pays où un ambassadeur, fût-il de France peut s’essuyer les pieds sur les robes de la magistrature sénégalaise. Charlie un jour, charlot toujours? Le problème avec la France est sa boussole diplomatique qui a perdu le nord. Elle est restée verrouillée sur cette rancune tenace qu’elle nourrit à l’égard de Karim Wade.
Son péché véniel : avoir osé bousculer, au nom des intérêts supérieurs du Sénégal, l’hégémonie française dans les secteurs les plus stratégiques et les plus rentables de notre économie. La bourde de Jean Félix Paganon trahit une posture revancharde de la France qui vient publiquement d’apporter sa contribution diplomatique dans la mise en scène de la culpabilité politique de Karim Wade.
Preuve si besoin en est, que les Français sont bien décidés à lui à faire payer le prix de ses actes de défiance vis à vis de certains lobbies économiques. Dans ce procès, la France a choisi son camp et compte user de toute son influence, pour faire condamner celui qui est aujourd’hui présenté comme le plus redoutable adversaire du candidat de l’Elysée pour l’élection présidentielle de 2017.
Mais pas si sûr que cela contribue, aux yeux des sénégalais, à ravaler la façade plus que dégradée d’une France bien encline au nom de ses intérêts, à même saccager la souveraineté de ses «amis.»
Quand le vernis diplomatique craque
Il suffit d’aller sur le net pour constater la fureur déclenchée par Jean-Felix Paganon avec ses déclarations sur la culpabilité programmée de Karim Wade, dans un procès plus que passionnel et qui n’en finit plus de diviser les Sénégalais.
Les déclarations imbéciles de l’ambassadeur de France sont tristes pour les relations entre les deux pays parce qu’elles ternissent encore un peu plus l’image de la France au Sénégal. Elles sont maladroites parce qu’elles vont alimenter pendant longtemps, les soupçons que le Palais de Macky Sall ne serait en fait, qu’une excroissance de l’Elysée.
Elles sont déplorables parce qu’elles sont une belle balafre au visage de notre souveraineté. Elles sont dangereuses parce qu’elles contribueront sans aucun doute, à exacerber un sentiment anti français de la part d’une très large frange de l’opinion sénégalaise acquise à la cause de Karim Wade.
Elles sont impardonnables parce qu’elles sont sentencieuses, irrespectueuses et sonnent comme un outrage national infligé à un pays plus que partenaire.
Les ondes de Rfi et TV5 réquisitionnées pour bouffer du Wade
La diplomatie française devrait changer son logiciel sénégalais qui à force est devenu branlant. Les sénégalais qui ne sont pas un peuple d’idiots constatent chaque jour qui passe, comment Radio France Internationale (RFI), «la voix de la France» dans le monde et TV5 Afrique, «les yeux du Quai d’Orsay» sur le continent, sont mises à contribution pour «bouffer» du Karim Wade.
Lorsqu’il est question du Sénégal, l’audiovisuel extérieur gouvernemental français n’a plus de ligne éditoriale, mais une ligne politique résolument anti-Wade. A l’instar de certains médias sénégalais. C’est l’occasion de revenir ici, sur l’entretien que Jean Félix Paganon a accordé à une radio sénégalaise.
Avec toute l’amitié véritable que j’ai pour le brillant journaliste qu’il est, Mamoudou Ibra Kane a été complaisant avec l’ambassadeur de France. Nous l’avons connu beaucoup plus saignant et plus tranchant avec les membres de l’opposition. Face au diplomate français, ces questions avaient des relents de révérence.
Mais on serait presque tenté de lui accorder quelques circonstances atténuantes vu qu’il «jouait à l’extérieur»’ dans un décorum beaucoup trop feutré comparé à son studio de la RFM. Il suffisait juste de le voir, négligemment assis sur sa chaise, pour comprendre qu’il n’était pas prêt à aller à l’assaut de la citadelle Paganon.
L’entretien qui, visiblement s’est déroulé à l’ambassade de France ou à la résidence de l’Ambassadeur, a manqué de muscles et a surtout permis à son invité qui était en même temps son hôte, de dire ce qu’il avait envie que nous entendions.
Mais cette conversation presqu’entre amis, aura au moins eu le mérite de faire craquer le vernis diplomatique de l’ambassadeur de France qui, sans même passer par la case isoloir, nous a ostensiblement exhibé son bulletin de vote pour 2017.
La France et son égo diplomatique gonflé à l’hélium de l’arrogance
Jean Félix Paganon est l’avatar d’une diplomatie française tintamarresque et son dérapage, le symptôme d’un égo diplomatique gonflé à l’hélium de l’arrogance.
C’est tout le problème du diplomate français qui vit reclus dans son ghetto de prétention avec la certitude que le futur de l’Afrique ne saurait de toute façon, se dessiner sans lui. Il ya quatre ans, un ambassadeur français avait dû présenter ses excuses publiques aux Tunisiens pour avoir lancé à des journalistes locaux: «Vous croyez que moi, l’ambassadeur de France en Tunisie, je vais répondre à cette question...Vous croyez que je suis dans la petite phrase débile?»
Monsieur Paganon, parangon de la bêtise diplomatique ferait bien de s’inspirer de la jurisprudence Boris Boillon du nom de ce diplomate, en faisant acte de contrition sincère pour cette grave immixtion dans les affaires intérieures sénégalaises. Sa transgression des règles de la civilité diplomatique, son mépris du Sénégal et des Sénégalais sont tout simplement inacceptables.
Du Président de la République, les sénégalais attendent à tout le moins, un ferme rappel à l’ordre. Une reddition de Macky Sall face à la grossière et scandaleuse outrance diplomatique française sera analysée comme une allégeance à ses présumés «gourous adoptifs français».
A défaut de biceps et de courage de la part du Palais, il reviendra alors aux juges Sénégalais, au nom de la souveraineté nationale et d’une certaine dignité de sa magistrature, de laver cet affront national. Il ne reste que quelques petits jours pour voir si la sentence prémonitoire d’un ambassadeur de France sera exécutée par des magistrats du Sénégal. A son Excellence Jean Félix Paganon, on pourra alors dire: salut le visionnaire!
L’agitation de l’ancien Président du Sénégal, dont le fils va connaître bientôt le terme de son procès, dans le cadre de la traque des biens mal acquis, est fondée sur la volonté affirmée par le père, à plusieurs reprises, de s’opposer au jugement.
Malgré les vociférations répétées de cet homme qui sait user des médias, Il n’y a pas le feu au Sénégal et il n’y a aucune raison qu’il y en ait. Le Sénégal vit, depuis la traque des biens mal acquis, au début du premier mandat du Président Macky Sall, élu par une majorité écrasante en 2012, une période pendant laquelle l’ancien Président Abdoulaye Wade tente de divertir le pouvoir actuel, de l’essentiel de l’action qui fera la différence entre les deux pouvoirs.
Pourquoi l’agitation du Président Wade ? Il a exprimé ce qu’il veut à plusieurs reprises en passant du rêve au constat de la réalité. Il est descendu de trois paliers ; d’abord en ne voulant pas que son fils soit jugé, ensuite qu’il ne soit pas condamné et enfin que le Président Macky Sall le fasse libérer.
Il est même descendu ces jours-ci dans les caniveaux en choisissant, comme forme de pression pour obtenir ce qu’il veut, l’insulte, la calomnie, toute la peinture en noir dont il est capable, sans souci de la vérité, contre celui qu’il sollicite dans son désarroi de père impuissant devant les exigences de la loi et du fonctionnement républicain des Institutions.
Le Président Macky Sall qu’il sollicite maladroitement, a un pouvoir à défendre au bénéfice de la Nation qui n’aurait pas chassé le Président Wade du pouvoir par les urnes s’il avait bien géré ce pouvoir que son successeur détient aujourd’hui.
Tout naturellement l’on ne peut pas s’attendre à voir le Président Macky Sall ignorer la séparation des pouvoirs, ni leur égale respectabilité, ni l’autonomie des trois pouvoirs constitutifs de la République.
Consolider la République, c’est évidemment garantir le fonctionnement républicain des trois pouvoirs. Mais ces vérités n’intéressent pas le père dans le désarroi, du fait de son impuissance. Il faut qu’on fasse ce qu’il veut.
Il se livre à cette fin à des outrances verbales sans retenue ni sens de l’éthique et de nos valeurs. Il est pourtant lucide. Sa forme de délire est une folie feinte. Il ne veut pas admettre d’être impuissant devant les exigences de la justice des hommes. Sa conception du pouvoir, le modèle qu’il a pratiqué en république, c’est le pouvoir sans limite ou la monarchie absolue.
Mais le contexte du redressement de notre pays par le Président Macky Sall, après la gestion du Président Abdoulaye Wade, recommande autre chose que ce que veut notre aîné qui ne peut plus rien dire de crédible à la jeunesse en matière de valeurs de notre monde, après le scandale de sa folie feinte.
Le raffermissement des Institutions par, notamment, la limitation du nombre et de la durée des mandats du président de la République, entre dans le consensus élaboré par la classe politique de notre pays depuis 1992, sous le Président Abdou Diouf.
L’apport du Président Macky Sall en matière de durée des mandats électifs, du conseiller municipal au président de la République, est le choix de la durée de cinq ans pour le président de la République. Jusqu’ici il y a eu pour les trois premiers Présidents de la République, depuis l’indépendance en 1960, vingt ans pour les deux premiers et douze ans pour le troisième.
Les choses devraient se stabiliser à deux mandats de cinq ans chacun. Le Président Macky Sall qui est élu pour sept ans, veut demander au Peuple s’il accepte que la date d’effet d’une réduction à cinq ans de son premier mandat soit ou bien avant les prochaines élections législatives en 2017, ou bien au terme du septennat en cours, en 2019.
Il n’est pas obligé de le faire, même s’il a déclaré en campagne électorale qu’il adhère au consensus de la réduction du septennat au quinquennat. Il n’y a pas d’enjeu concernant la date d’effet et respecter la loi n’est pas moins important qu’éviter d’être accusé de waxwaxeet (id est : de se dédire) à la Wade.
Le Président Wade, lui, s’est trouvé mal à l’aise dans cet effort de rationalisation décidé par la classe politique depuis 1992, à l’instigation du Président Abdou Diouf qui avait accepté d’écouter les partis. Elu en 2000 pour un mandat de sept ans, le chef de la première Alternance se voulut une image de démocrate et soumit à un séminaire gouvernemental la question de la date d’effet pour l’introduction dans la Constitution du quinquennat pour le mandat du président de la République.
Il fut répondu au Président Abdoulaye Wade que puisqu’il était élu pour sept ans, l’on était d’accord qu’il prenne ses sept ans, ce qui ne faisait pas obstacle aux innovations de durée et de nombre de mandats du président de la République à mettre dans la Constitution. Il prit ses sept ans, fit adopter par referendum la Constitution modifiée, mais par la suite, il fit modifier encore la Constitution, cette fois par voie parlementaire, pour consacrer un retour au septennat qui s’impose aujourd’hui au Président Macky Sall.
Celui-ci est très différent de son prédécesseur et par la génération à laquelle il appartient et par son projet pour le Sénégal. Le quatrième président de la République du Sénégal est surtout très soucieux du développement du pays.
Il a élaboré une vision qu’il a concrètement fait connaître par le Plan Sénégal émergent (Pse). Sa mise en œuvre en cours a déjà fait consacrer, par les lois de finances pour la période 2012-2014 et la loi de finances de 2015, mille vingt-et-un (1021) milliards de francs Cfa au développement de dix régions sur les quatorze, à l’occasion de Conseils des ministres délocalisés, une démarche de programmation concertée des dépenses pour le développement qui favorise la vigilance des élus sur ce qui se fait en matière de réalisations les plus urgentes pour développer leurs terroirs.
Mais les questions de développement n’intéressent pas Wade. Il veut réussir une diversion inacceptable consistant à occuper les médias, notamment les manchettes des quotidiens, par des déclarations guerrières défiant l’Etat sur le procès de son fils qu’il veut soustraire à la justice sans jugement. Il développe une agitation pour tenter d’intimider et donner du Sénégal une fausse idée de la réalité, celle de faire croire au sérieux d’un risque d’explosion populaire.
Or le Président Macky Sall doit réussir, lui, le redressement après Wade, par des actions qui concernent à la fois l’économie et les institutions. Il doit en effet réaliser des pas importants dans le développement économique et social, avec un fort accent sur l’environnement, dominé par les problèmes liés à sept cents kilomètres de côte atlantique à l’ouest et à une frontière nord qu’enjambe de plus en plus le désert. Il assoira ainsi de manière plus solide la culture démocratique et le dynamisme d’une classe politique qui sait où l’on va dans la bonne direction et comment y aller ensemble.
Wade, qui fait comme s’il ne savait pas qu’il a perdu le pouvoir et pourquoi, agit, et subit un échec chaque fois, pour provoquer une réaction populaire contre le régime
qui a remplacé le sien : il a tenu des propos pour susciter un soulèvement populaire et il a échoué. Il a souhaité un coup d’Etat militaire et a parlé à cette fin ; mais les forces armées ont montré qu’elles ont plus de maturité et de patriotisme que lui. Il projette d’empêcher que la justice termine son travail dans le procès de son fils mais il est assez discrédité pour ne plus espérer qu’on se sacrifie pour sa cause plutôt familiale.
La construction nationale n’est pas son souci, ni un modèle salutaire à laisser à la jeunesse, ni le respect des valeurs de la République. Il est assez lucide pour le savoir. Mais il est un père désespéré. Pourtant tout ce qui arrive à son fils est de sa faute. Il n’avait pas à prendre le pouvoir sans limite comme modèle dans sa gestion. Il l’a fait et vit mal aujourd’hui son impuissance devant les exigences de la loi.
L’ancien président de la République qu’il est doit se persuader cependant que la forme de ses pressions et leur direction pour obtenir ce qu’il veut ne peuvent lui apporter que le désaveu indigné, loin de quelque forme de pitié que ce soit.
Quand il déclare qu’il n’acceptera pas que son fils soit condamné, il veut que le Président Macky Sall s’immisce dans le travail de la justice et impose ce que Wade veut. Mais Wade a été chassé du pouvoir par les urnes, entre autres raisons, pour sa gestion de la justice. Il sait que ce qu’il veut n’est pas possible pour un président de la République différent de celui qu’il a été.
Il faut rappeler à ce sujet que la Constitution donne le droit de grâce au président de la République, mais que l’exercice en est encadré. C’est lorsque la justice s’est définitivement prononcé que commence une période pendant laquelle l’usage du droit de grâce est possible en faveur d’un condamné.
Il ne faut pas d’ailleurs que dans une telle décision, le président de la République donne l’impression de désavouer la justice en usant par exemple du droit de grâce dès le lendemain de la condamnation d’un citoyen par la justice.
C’est conscient de tout cela que l’ancien Président Wade, qui a l’expérience non seulement d’un avocat mais d’un enseignant de droit à l’université, veut tenter d’imposer au Président Macky Sall de faire preuve de mépris de la Justice. Il le tente si maladroitement qu’il use de tout ce qu’il croit pouvoir être efficace, sans souci ni de la vérité, ni de l’éthique. Les injures, les grossièretés, la calomnie, tout est bon pour lui quand il tente d’atteindre son objectif. Il ignore volontairement nos valeurs.
Laissons-le à ses rêves et à l’indécence de tout ce qu’il est capable de dire. Que la caravane du changement selon la vision de Macky Sall passe ! Le président Lamine Gueye disait qu’«on n’arrête pas la mer avec ses bras».
Le Président Macky Sall, par la sérénité dont il a fait preuve, face aux outrances que tout le monde condamne, a montré le chemin aux acteurs du développement ainsi qu’à tous les citoyens, très nombreux, qui le soutiennent, qui pensent à tout le travail qui permettra de réaliser le projet d’un nouveau Sénégal par l’effort de tous et le bon compagnonnage.
Que donc résolument, tout le monde laisse la justice faire son travail dans l’atmosphère de sérénité qu’exige ce travail.
Le Président Abdou Diouf avait t-il raison de dire que son ex-ministre d’Etat, Abdoulaye Wade, n’était pas un homme d’Etat ? Cette affirmation, Abdou Diouf l’avait faite, réagissant à des propos qu’il avait jugés inconvenants, qu’avait tenus celui-ci à l’encontre de Monsieur Habib Thiam, Premier ministre, au sortir d’un Conseil des ministres.
Etait-ce la première fois que Maître Wade avait tenu des propos qu’il aurait dû éviter de prononcer, compte tenu de son rang? Que non! Nous ne rappellerons que cette autre fois, lorsque d’une haute et intelligible voix, le président de la République qu’il était, avait articulé des accusations inexactes et mal à propos à l’endroit de Monsieur Yoro Deh, alors ministre de la Fonction publique.
Il paraît qu’à l’unanimité, mais sous cape, les membres du gouvernement, surtout le Premier ministre Mme Mame Madior Boye, avaient réprouvé les propos infondés de leur Président.
Par rapport aux propos aussi malheureux que désobligeants que Maître Wade, de surcroît ancien Président de la République, a tenus récemment à l’endroit de son successeur, le Président Macky Sall, chacun appréciera et se fera son opinion sur l’homme que Abdou Diouf avait caractérisé.
On a beau être ou avoir été son fan, même de bonne foi, comme je le fus moi même, un certain temps, on n’en était pas revenu à ses oreilles, en l’entendant dire ce qu’il avait dit sur la descendance qu’il prête au Président Sall. Bien sûr, quel que soit le côté où on le prend, ce que l’ancien Maître Wade a dit avec l’intention manifeste de nuire au destinataire de ces propos, qui sont d’un autre âge, il faut le souligner, personne ne lui accorde la moindre importance, ni le moindre crédit.
Mais il est regrettable qu’il y eût quelqu’un qui, prenant la défense de Macky Sall, s’y était mal pris, parce qu’il n’avait pas volé plus haut que l’ex-Président Wade, pour avoir avancé un argument d’époque lui aussi. Il n’est pas toujours indiqué de répondre à un coup de pied par un coup de pied.
Heureusement que Macky lui-même, se voulant sans doute différent de celui dont lui aussi a été un fan, avait su garder son calme, et laisser passer la tempête que les propos de Wade avaient suscitée.
Mais tenant compte de ce qu’était sans doute l’état d’âme du père de Karim Wade à «l’instant T» où il faisait sa bévue, on est tenté de comprendre ses excès, sa difficulté à se maîtriser, sans pour autant l’excuser.
Les Sénégalais ont été et demeurent tellement choqués par certains faits et gestes de Me Wade qu’ils pourraient malheureusement en arriver à perdre de vue qu’il n’a pas passé le temps de sa Présidence à inaugurer des chrysanthèmes. En atteste son bilan, sur le plan de ses réalisations.
Qu’on en soit arrivé à ne plus du tout l’aimer ou qu’on persévère à l’aimer malgré tout, force est de reconnaître qu’en douze ans, son régime a réalisé beaucoup plus que ce qu’ont réalisé les régimes de ses deux prédécesseurs réunis, notamment dans le domaine des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires.
Le tunnel de Soumbédioune, sous réserve de ce qu’en disent des techniciens, les ponts et passerelles à Dakar, l’aéroport Blaise Diagne en cours de finition, le Grand Théâtre, en sont des illustrations.
Mais dans un autre domaine, plus important que celui précité, son bilan est très négatif, comparé à ceux de ses mêmes prédécesseurs.
Heureusement qu’un sursaut populaire est venu contredire ce qu’il avait à diverses circonstances clamé, à savoir qu’il finit toujours par faire tout ce qu’il veut faire, personne n’en pouvant rien, selon lui-même. C’était quand il avait commencé à croire à l’apogée de son pouvoir, qu’il rêvait du reste à transformer en régime monarchique. Qui était dupe ? Mais qui, dans son entourage, avait osé piper mot ?
Cet ancien virulent opposant au régime du Président Abdou Diouf, que d’aucuns créditent d’avoir décisivement œuvré pour le renforcement de la démocratie, était devenu, une fois au pouvoir, méconnaissable, avec ses graves entorses répétées au principe de la gouvernance démocratique.
Un volet très important du bilan qu’on est en droit d’attendre d’un chef de l’Etat, en sus des mœurs auxquelles il doit veiller, des bonnes habitudes qu’il doit insuffler, de l’égalité des citoyens quelle que soit leur appartenance religieuse, confrérique qu’il doit garantir, sans oublier la sauvegarde des biens publics. Jugeons-en, notamment sur le dernier point.
En tout cas, s’il est possible d’évaluer à peu près le temps qu’il faut pour construire des édifices, il n’en est pas de même pour se prononcer sur le temps qu’il faut pour remettre à l’endroit des mentalités perverties des années durant, et faire revenir à de meilleurs sentiments tous ceux qui regrettent de n’avoir pas accaparé les biens publics un temps à leur portée.
Revenons à Maître Wade avec un grain de pitié sincère. Nous ne lui inventerons pas de circonstances atténuantes dans ce qui lui est reproché. A son âge, à défaut d’avoir quitté le pouvoir volontairement comme Léopold Sédar Senghor, ou de l’avoir quitté suite à sa défaite électorale, il aurait dû s’interdire de «regarder dans le rétroviseur», comme Abdou Diouf, après ses «prières» remarquées pour son successeur, lors de leur passation de service.
En résumé, son activisme débordant durant son second mandat, en faveur de son fils Monsieur Karim Wade, et depuis que celui-ci est en détention provisoire ne peut pas ne pas avoir agacé les uns et les autres, et créer des jaloux, voire des ennemis à celui-ci, surtout là où il s’y attendait le moins, dans le cercle des soi-disant indéfectibles souteneurs. Que Maître ne perde pas de vue cette réalité et laisse Dame Justice traiter le cas de son fils, comme les cas des fils, femmes et maris des autres qui sont dans la même situation.
Le Président Macky Sall, dans les brouhahas autour des affaires pendantes à la Crei, semble avoir résisté à ceux qui auraient tenté de le pousser à s’immiscer dans les affaires pendantes en justice. Cela s’appelle respecter la séparation des pouvoirs. Non à un second deal à la Reubeuss !
Mais il lui est loisible, faisant application de ses prérogatives constitutionnelles, d’analyser sans contrainte, cas par cas, l’éventualité d’accorder sa grâce à tout prévenu qui serait condamné, s’il la mérite par sa repentance.
A l’intention de ceux qui croiraient que la grâce absout l’intégralité des condamnations, tant pénales que civiles, nous précisons qu’elle ne vise pas le volet concernant les intérêts civils.
Une question se pose. Dès lors que la grâce efface la condamnation pénale, sur quel fondement s’exercerait alors une contrainte par corps contre un condamné gracié qui aurait planqué les sommes dont il est tenu au paiement ?
Puisque l’argent n’a ni odeur ni saveur, celui-ci se mettrait à utiliser sa fortune jugée illicite, pour acheter des consciences de décideurs, de leaders corruptibles de toutes obédiences, pour parvenir à des stations rêvées, et narguer les citoyens soucieux d’honnêteté.
Le marché des consciences est rendu d’autant plus fluide, que le dicton «l’argent n’a ni odeur ni saveur», a fait dire à quelqu’un qu’il n’existe pas d’incorruptibles, il suffit d’y mettre le prix.
MANKEUR NDIAYE «AURAIT DÛ CONVOQUER» L’AMBASSADEUR
Le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) «condamne avec la dernière énergie» la déclaration de l’ambassadeur de France au Sénégal sur Rfm. Selon son coordonnateur, Mamadou Diop Decroix, cette sortie est «absolument passée de mode au Sénégal de la part d’un diplomate étranger».
Dans un communiqué, il estime que les propos de Jean Félix Paganon, relèvent d’un «manque notoire de respect envers le peuple sénégalais et le président de la République lui-même». Pour Decroix, «le ministre des Affaires étrangères aurait dû convoquer l’ambassadeur pour des clarifications».
Le Fpdr s’interroge sur les motivations de M. Paganon : «La France est- elle prête à s’impliquer dans un soutien à Macky Sall pour réprimer le peuple sénégalais lorsque celui-ci décidera de fausser le pronostic de l’ambassadeur qui rassure que si Karim est condamné par cette juridiction d’exception qu’est la Crei, rien de bien grave ne se passera ?»
M. Paganon avait déclaré, entre autres, que c’est «un non-lieu pour Karim Wade qui serait étonnant» et trouve que les «appels à l’insurrection» de Abdoulaye Wade sont «graves».
3ÈME PLAN D’ACTION DU GRAND CADRE DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS : Le mot d’ordre largement suivi, mais...
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants du Sénégal unitaire du Sénégal (GCSE), a entamé son 3ème plan d’action hier, mardi 10 mars, par un débrayage à partir de 9h. Il sera suivi d’une grève totale aujourd’hui et demain jeudi. Le mot d’ordre est largement suivi dans certains établissements scolaires de Dakar, même si certains enseignants, syndiqués ou non, ont décidé de ne pas suivre la mesure en continuant de dispenser des cours aux élèves
PRIMAIRES AU PDS, COLLUSION AVEC DES ALLIES _FRUSTRES_ DE MACKY : Wade manoeuvre... large
Il est vrai que nombreux sont les observateurs de la scène politique, tout comme des citoyens lambda, à avoir prêté à l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, l’idée de vouloir faire pression sur la justice pour la libération de son fils Karim Wade. Cela, en le désignant comme le candidat du Pds aux prochaines élections à seulement quelques heures du verdict de la Crei, dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis. Pourtant, Il reste encore patent que le ‘’Pape du Sopi’’ est en train de concocter une stratégie en vue de déboulonner Macky Sall, au cas où son fils est écarté de la course à la présidentielle. Sinon, comment expliquer les audiences tous azimuts qu’il accorde à certains leaders « frustrés » de leur sort, au sein des partis phares de la mouvance présidentielle ?
De quel Sénégal parle Moussa Touré ?
I ls ont dû tomber à la renverse, ceux qui ont lu l’Interview parue dans un quotidien de la place, ce mardi 10 mars 2015, se demandant sans doute quelle mouche a bien pu piquer Monsieur Moussa Touré et de quel Sénégal parle le leader de « Jarin Sama Rew ». Pour notre part, grande a été notre surprise, en lisant ses propos dont la dureté n’a d’égale que l’impertinence et l’irrévérence, de la part d’un homme pour qui nous avons toujours eu respect et considération. D’abord en raison de sa position d’aîné -ce n’est pas pour rien que nous l’appelons affectueusement Grand- mais aussi, parce qu’il a eu à occuper des fonctions qui lui ont donné l’occasion de servir la République et la Nation, voire la sous-région et le continent.
CHAN 2015 : COTE D’IVOIRE 4SENEGAL A 19H 30 : Défaite interdite !
battu (3-1) d’entrée de jeu, dimanche dernier, par le Nigeria, le Sénégal a l’obligation de faire résultat. Les poulains de Joseph Koto doivent impérativement battre la Côte d’Ivoire ce soir (19h 30) pour se relancer
Ce sont plus d’une centaine de familles qui sont montées au créneau pour montrer leur courroux. Elles se disent victimes de la Sn Hlm qui est en train de les déposséder de plus de 150 hectares qu’elles ont acquis depuis 1940.
Dans le cadre du Plan Sénégal émergent, le gouvernement du Sénégal compte faciliter l’accès au logement à tous les citoyens. C’est ainsi que le ministère de l’urbanisme et de l’habitat a instruit la Sn Hlm à construire des maisons accessibles à tous.
Mais, cette dite société, dans l’accomplissement de cette recommandation, est, selon certaines populations, en train d’exproprier des citoyens de leurs terres. C’est le cas de plus de 100 familles réparties entre Diamniadio, Sendou et Bargny.
Ces dernières se sont constituées en collectif pour défendre leurs propriétés. Lors d’une conférence de presse qu’elles ont organisée ce dimanche sur le site sur lequel la Sn Hlm a fini de mettre la main, elles ont dénoncé la boulimie foncière de cette société nationale. «Ce qui se passe ici, c’est grave et dangereux.
Les populations autochtones occupaient ces terres depuis 1940 et leurs ancêtres cultivaient ces terres. Aujourd’hui, elles ont choisi d’en faire des lotissements en collaboration avec la mairie de Diamniadio. A leur grande surprise, la Sn Hlm s’est constituée en faux en allant voir quelques personnes qui lui ont octroyé 20 hectares.
A partir de ces 20 hectares, ils ont continué pour aller prendre presque 150 hectares», a dénoncé Ibrahima Diop, médiateur social et président du collectif. Mieux, fait-il remarquer, les documents de la société nationale sont faux.
En effet, argue-t-il, «la Sn Hlm se base sur un décret présidentielle signée le 12 mars 2012 entre les deux tours de l’élection présidentielle. Tout le monde sait qu’avant de prendre des terres, l’Etat négocie avec les ayants droits.Et aucun membre de ces familles n’a été convoqué pour une quelconque négociation».
Craignant que des émeutes se passent, le médiateur social lance un appel au président de la République pour arbitrage avant que le pire n’arrive. Brandissant des documents administratifs signés en novembre 1950, le président du collectif de défense des terres de Diamniadio et de Bargny demande, par conséquent, l’arrêt des travaux sur le site jusqu’au règlement définitif de cette affaire.
Du côté de des ayants droits, l’amertume est le sentiment le mieux partagé. «La Sn Hlm est allée jusqu’à terrasser les cimetières de nos grands parents pour en faire des logements. Ce que nous n’accepterons jamais. Ils passeront sur nos corps pour continuer leur besogne.
C’est la loi du plus fort qu’ils sont en train de nous imposer. Mais, ils nous trouveront sur leur route», a averti Mor Wouly Dièye.