50 % DES MENAGES N’ONT PAS ACCES AU PRIVE
SECTEUR DE L’EDUCATION AU SENEGAL

Une étude réalisée par la Banque mondiale a révélé qu’au Sénégal, à cause de la pauvreté, 50 % des ménages n’ont pas accès à l’enseignement privé. Les résultats de cette enquête ont été présentés hier, mardi 10 mars, par l’économiste et consultant de la Bm Kelvin Macdonald, lors d’un séminaire sur les mécanismes de renforcement du secteur privé dans le système éducatif au Sénégal.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale a, pour sa part, fait savoir que le secteur de l’enseignement privé au Sénégal à tous les niveaux confondus occupe environ 16 % des effectifs. Selon lui, le développement de ce secteur participe à l’effort de scolarisation des enfants au Sénégal. Avant de faire savoir que le gouvernement va trouver les voies et moyens de renforcer ce secteur. Car, a –t-il souligné, cela est l’une des recommandations des Assises de l’éducation nationale et de la formation.
Interpellé par ailleurs sur la question de la subvention des écoles privées que certains acteurs du privé ont eu à soulever lors de ce séminaire, Serigne Mbaye Thiam a a tenu à faire savoir que « les écoles privées sont des initiatives privées et ce qui les lie à l’Etat, pour celles qui sont reconnues, c’est une subvention qui est répartie selon un certain nombre de critères tels que le nombre d’élèves, le nombre d’enseignants et le taux de réussite aux examens ».
Toutefois, le ministre a reconnu que, depuis des années, cette subvention a baissé alors que le nombre d’écoles privées augmentent. Ce qui pose, selon lui, un problème. Serigne Mbaye Thiam a précisé néanmoins que l’Etat n’a pas une obligation de prendre en charge l’ensemble des charges des écoles privées. « Les acteurs ont demandé d’introduire l’aspect pauvreté dans les critères de sélection Je leur ai dit que nous sommes en train de revisiter la loi de 1994 sur l’enseignement privé et de voir comment introduire la notion de zones pauvres et zones défavorisées sans pour autant qu’il y ait une fraude », a-t-il indiqué.