Amadou Ba, membre du directoire du Pastef, aurait été arrêté, selon l'avocat. Celui-ci dénonce une nouvelle fois la "politique de persécution et de tentative de démantèlement d'une organisation politique par l'État du Sénégal"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/10/2023
Maître Ciré Clédor Ly, avocat d'Amadou Ba et d'Ousmane Sonko, le président de Pastef, a annoncé samedi 28 octobre 2023 dans un message avoir été informé de l'arrestation d'un membre important du parti d'opposition.
En effet, Amadou Ba, qui fait partie du directoire du Pastef, aurait été arrêté par la Section de recherches de la gendarmerie selon l'avocat.
Celui-ci dénonce une nouvelle fois la "politique de persécution et de tentative de démantèlement d'une organisation politique par l'État du Sénégal".
Pour Maître Ciré Clédor Ly, "tout le monde y passera avant le 25 février 2025", laissant entendre que d'autres arrestations de membres de Pastef seraient à prévoir d'ici les prochaines élections présidentielles.
Cette énième arrestation au sein du parti de Ousmane Sonko risque une nouvelle fois de tendre un peu plus les relations entre ce dernier et le pouvoir en place. L'avocat dénonce clairement une stratégie du gouvernement visant à affaiblir l'opposition à l'approche du scrutin."
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LA RUE MOBILISÉE POUR LA CAUSE DES PRISONNIERS POLITIQUES
"Libérez Sonko", "Libérez les otages", "à bas la dictature", ont scandé les manifestants rassemblés à Dakar. "Il y a un gouvernement qui donne l'air de vouloir la mort de Sonko, qui ne montre aucune humanité face à sa souffrance", a estimé Mamadou Mbodj
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/10/2023
Des centaines de Sénégalais ont manifesté vendredi à Dakar pour réclamer la libération de ce qu'ils estiment être des "détenus politiques", arrêtés lors des troubles survenus dans le pays en juin dernier. "Libérez Sonko", "Libérez les otages", "à bas la dictature", ont scandé les manifestants rassemblés dans la banlieue dakaroise, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Cette manifestation, organisée par le "Mouvement des forces vives du Sénégal F24" qui rassemble des dizaines d'organisations de l'opposition et de défense des droits humains, est l'une des rares autorisées par les autorités depuis les troubles liés à la condamnation d'Ousmane Sonko pour trouble à l'ordre public. Le ministre de la Justice a fait état d'"environ 500" personnes détenues pendant ces événements, alors que le parti de Sonko parle de "plus de 1 000 prisonniers politiques".
"Je suis venu pour exiger la libération de tous les détenus politiques. On ne veut plus d'une justice à deux vitesses", a déclaré Birame Gueye, un manifestant de 61 ans. Certains brandissaient des pancartes à l’effigie d'Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet sous différents chefs d'accusation dont "appel à l'insurrection". Selon son avocat, l'opposant a repris sa grève de la faim et se trouve dans un "état très faible" dans un service de réanimation à Dakar.
"Il y a un gouvernement qui donne l'air de vouloir la mort de Sonko, qui ne montre aucune humanité face à sa souffrance. Faire de lui un martyr ne leur servira à rien", a estimé Mamadou Mbodj, coordinateur du F24, dans des déclarations à l'AFP.
Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, Ousmane Sonko, 49 ans et troisième de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui le nie, de vouloir l'écarter du scrutin à l'aide de manœuvres judiciaires. Macky Sall, élu en 2012 puis réélu en 2019, a annoncé ne pas briguer de troisième mandat.
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GAZA, UN NOUVEL APARTHEID ?
Alioune Sall revient sur la crise à Gaza où Israël tue majoritairement des civils, dont déjà 3000 enfants. Il estime que même si les attaques du Hamas du 7 octobre sont condamnables, elles ne justifient pas la réaction disproportionnée d'Israël
Alioune Sall, sociologue sénégalais, revient sur la crise à Gaza où Israël a tué plus de 7000 personnes, majoritairement des civils dont 3000 enfants. Il rappelle que les Africains ont toujours eu des relations étroites avec les mouvements palestiniens, au-delà des clivages politiques.
Il estime que même si les attaques du Hamas du 7 octobre sont condamnables, elles ne justifient pas la réaction disproportionnée d'Israël qui tue des milliers de Palestiniens. Israël mène une politique d'éradication et de bantoustans contre le peuple palestinien.
TER ET QUESTIONS AFRICAINES AU MENU DE LA RENCONTRE SALL-MACRON
Le président a été reçu vendredi après-midi à l’Elysée par son homologue français avec qui il a abordé des ‘’questions de coopération bilatérale’’
Le président Macky Sall a été reçu vendredi après-midi à l’Elysée par son homologue Emmanuel Macron avec qui il a abordé des ‘’questions de coopération bilatérale’’, a-t-on appris auprès de la présidence sénégalaise.
Parmi les questions abordées par les deux dirigeants figurent le Train express régional (TER), indique la même source dans un communiqué transmis à l’APS.
Macky Sall et Emmanuel Macron ont également échangé ‘’sur des sujets d’intérêt commun, africains et internationaux’’.
Les deux chefs d’Etat ont fait ‘’le suivi du Sommet de Paris pour un nouveau Pacte financier mondial’’.
Ce Sommet qui s’était tenu les 22 et 23 juin 2023 à Paris avait réuni 32 pays dont le Sénégal, 27 organisations internationales et institutions financières, ainsi que 54 représentants de la société civile.
Le communiqué rappelle que le Sommet avait pour objectif de ‘’proposer des pistes de réforme du système financier international et d’amélioration de la protection des biens publics mondiaux, de préserver la planète et de garantir aux plus pauvres des financements à faible coût’’.
Le président Macky Sall a pris part mercredi et jeudi, à Bruxelles, au premier forum de l’initiative Global.
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LA THÈSE DU SUICIDE D'OMAR BLONDIN DIOP MISE À MAL PAR DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS
La vérité sur la mort du célèbre militant est-elle encore possible ? 50 ans après son décès, le 11 mai 1973, sur l’île de Gorée, des documents, des témoignages et une modélisation 3D inédite soulignent aujourd’hui les failles de la version officielle
La vérité sur la mort d’Omar Blondin Diop est-elle encore possible ? Cinquante ans après son décès, le 11 mai 1973, sur l’île de Gorée, au Sénégal, la thèse officielle du suicide semble plus fragile que jamais. Enquête.
Omar Blondin Diop est resté célèbre au Sénégal. Jeune philosophe, premier Sénégalais admis à Normale-Sup, cofondateur aux côtés de Daniel Cohn-Bendit du mouvement du 22-mars, qui a lancé mai 1968 et militant formé à la lutte armée, Omar Blondin Diop a marqué les années 1960.
Les conditions de sa mort, en détention, n’ont jamais été clarifiées. Le gouvernement affirme alors qu’il s’est « suicidé par pendaison », thèse confirmée par l’autopsie publiée par le quotidien Le Soleil. La thèse du « pendu », pourtant, les proches d’Omar Blond Diop, des médecins et un juge n’y ont jamais cru.
Que s’est-il passé dans cette prison, le 11 mai 1973 ? Et comment Omar Blondin Diop est-il mort ? Des documents, des témoignages et une modélisation 3D inédite soulignent aujourd’hui les failles de la thèse officielle. Une enquête du « Monde Afrique ».
Parmi les sources et images utilisées dans cette enquête :
- Rapports d'autopsie
- Presse et photographies de l'époque
- Registre de la main courante de la prison de Gorée
- "Omar Blondin Diop, un révolté sénégalais", documentaire de Djeydi Djigo
- "Nous voir nous-mêmes du dehors. Réflexions politiques d’Omar Blondin Diop (1967-1970)", de Florian Bobin