SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 avril 2025
L'EX-COMMISSAIRE KEITA LIBRE
«Je viens de recevoir l’avis de libération du commissaire cheikhna Keita. La mesure que vient de prendre le juge ne me surprend guère», a indiqué Me Abdou Dialy Kane, son avocat.
iGFM - (Dakar) L'ancien commissaire de police, Cheikhna Keita, vient de recouvrer le liberté. Une liberté provisoire vient de lui être accordé, a annoncé son avocat.
«Je viens de recevoir l’avis de libération du commissaire cheikhna Keita. La mesure que vient de prendre le juge ne me surprend guère», a indiqué Me Abdou Dialy Kane, son avocat qui rejette les charges retenues contre son client.
L'ex-commissaire Keita a été placé, par le juge du 10ème Cabinet d’instruction de Dakar, sous mandat de dépôt pour «diffusion de fausses nouvelles», conformément au réquisitoire du procureur de la République. A la suite de cette décision du magistrat instructeur, une information judiciaire a été ouverte.
Entendu avant d’être arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic) sur ordre du maître des poursuites, l’ancien Commissaire de police avait fait une déclaration faisant état d’une prétendue bagarre à la présidence de la République, entre le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et le chef du gouvernement, Ousmane Sonko.
‘’SAXXAL JAMM’’, UN PROJET LANCÉ POUR PRÉSERVER LA PAIX ET LA COHÉSION SOCIALE
Lors de la cérémonie de lancement, Babacar Guèye, président du COSCE, a souligné l'importance d'une responsabilité collective face à la violence, appelant à un dialogue constant et à une volonté politique sincère pour construire une société réconciliée.
Des organisations de la société civile ont lancé jeudi, à Dakar, le projet ‘’Saxxal Jamm’’ dont l’objectif est d’assurer la promotion de la paix, la cohésion sociale et la prévention des violences en période électorale et bien au-delà.
‘’La paix est l’affaire de tous, et c’est ensemble que nous parviendrons à bâtir un Sénégal où règnent la justice, l’équité et le respect des droits de chacun. La promotion de la paix et la prévention de la violence sont, dès lors, une entreprise de longue haleine qui transcende des périodes électorales”, a déclaré Babacar Guèye.
Le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) intervenait lors de la cérémonie de lancement du projet ‘’Saxxal Jamm’’. Une initiative du Consortium 3D/COSEC/GRADEC qui vise à renforcer l’engagement de la société civile en faveur d’élections transparentes et inclusives.
Babacar Guèye assure que ‘’Saxxal Jamm” (promouvoir la paix en wolof) ”n’est pas un simple slogan”. Il traduit une exigence de responsabilité collective face à une réalité socio politique préoccupante -la violence- qui interpelle tous les acteurs, tous les segments de notre société’’, a-t-il affirmé.
Selon lui, les acteurs de la société civile regroupés au sein de ce consortium veulent apporter une réponse au risque de ‘’désagrégation de la cohésion sociale et du vivre ensemble’’.
‘’Il a l’ambition de contribuer à l’instauration d’un climat de paix et de favoriser une culture de non-violence. Mais, la promotion de la paix est une entreprise complexe qui nécessite une approche systémique’’, a expliqué le professeur Babacar Guèye.
A l’en croire, cette préservation de la paix et de la cohésion sociale doit aller au-delà de simples ‘’mécanismes de prévention de la violence’’ en vue d’aboutir au traitement des causes les plus profondes.
M. Guèye estime que ‘’la paix doit être considérée non seulement comme l’absence de conflits, mais aussi et surtout comme une condition de développement”. D’après lui, elle “ne se décrète pas, mais se construit pierre après pierre, à travers un dialogue constant et une volonté politique sincère’’.
Il considère que ‘’l’enjeu est donc de taille’’. Justifiant, selon lui, l’importance pour les acteurs de la société de se mobiliser autour de cet objectif commun.
‘’Le projet Saxxal Jamm est une opportunité inédite de réconcilier notre société avec elle-même, de reconstruire des ponts et d’établir un dialogue constructif entre les différentes composantes de notre pays’’, a-t-il dit.
Il invite à ‘’réinventer’’ l’approche et la conception que les Sénégalais ont avec la paix et la violence à travers un engagement collectif et une prise de conscience.
Pour préserver un climat social apaisé, le Consortium envisage plusieurs activités de communication pour sensibiliser les électeurs, notamment sur le retrait des cartes et la violence en vue du scrutin du 17 novembre prochain.
Le Consortium envisage de mettre en place ‘’une chambre de veille électorale le jour du scrutin’’, a souligné Babacar Fall du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et à la bonne gouvernance (Gradec).
Le projet ‘’Saxxal Jamm’’, financé par l’Union européenne à hauteur d’un million et demi d’euro, soit 983 millions 935 mille 500 FCFA, vise à ‘’contribuer à la création de conditions favorables à la stabilité politique et à la cohésion sociale’’, a soutenu l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean Marc Pisani.
‘’Ce projet va notamment assurer, cela a été rappelé, un monitoring du processus électoral avec le déploiement de 300 observateurs long terme et de 46 observateurs court terme et la mise en place d’une chambre de veille électorale”, a-t-il indiqué.
Présidant la cérémonie de lancement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine a salué la ‘’pertinence’’ de ce projet.
Le lancement du Projet ”Saxxal Jamm” offre ‘’l’occasion à notre pays de réaffirmer son engagement pour la promotion de la paix et son ancrage dans les valeurs de l’État de droit, +The rule of law+’’.
Il procède également de la volonté de notre dynamique d’œuvrer aux côtés des autorités politiques à la promotion de la paix et de la transparence dans les élections.
Plusieurs personnalités dont l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, des représentants du corps diplomatiques, des acteurs politiques, des communicateurs traditionnels et des mouvements citoyens ont pris part à la cérémonie de lancement.
LA DGE PRÉVOIT UNE DÉLOCALISATION DES LIEUX DE VOTE DANS LES ZONES TOUCHÉES PAR LA CRUE
Birame Sène détaillé dans un entretien avec L’Observateur les dispositions prises pour garantir le vote dans les zones affectées par les inondations dues à la crue des fleuves Sénégal et Gambie.
Le DG de la Direction Général des Élections (DGE) a accordé un entretien au quotidien L’Observateur dans lequel il s’exprime sur la situation des zones touchées par les inondations à cause de la crue des fleuves Sénégal et Gambie. En cette période d’élection, les citoyens peuvent ne pas accéder aux zones touchées et accomplir leur devoir citoyen.
Cependant, tout a été pris en compte par le ministre Jean Baptiste Tine. Selon Birame Sène, «toutes les mesures seront prises pour permettre aux citoyens concernés d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin».
«L’ensemble des lieux de vote impactés ont été recensés. Sur instruction du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, chargé des élections, la DGE travaille en parfaite collaboration avec la Direction Générale de l’Administration Territoriale (DGAT), la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (BNSP), la Direction de la Protection Civile (DPC), entre autres, afin de parvenir à une évaluation permettant un pompage, voire une délocalisation des sites impactés», assure-t-il.
Selon lui, tout est prêt à 95 %, le matériel électoral déjà livré pour une élection qui se passe dans de bonnes conditions et avec transparence.
LA RELÈVE CONFISQUÉE
Dans un pays où la moyenne d'âge est de 19 ans, les leaders historiques continuent de monopoliser les postes clés. Même la victoire de Diomaye, 44 ans, n'a pas suffi à provoquer le grand chambardement attendu dans les états-majors des partis
(SenePlus) - Si l'élection de Bassirou Diomaye Faye à 44 ans comme plus jeune président de l'histoire du Sénégal en mars 2024 semblait augurer d'un renouveau politique, la réalité est plus nuancée. L'ancien président Macky Sall, qu'on pensait en retrait après douze années à la tête de l'État, fait un retour remarqué sur la scène politique. À 62 ans, il prend la tête de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les législatives du 17 novembre.
Un paradoxe tenace s'observe au Sénégal, souligne Jeune Afrique (JA) : "l'électorat se renouvelle, pas les dirigeants". Dans les états-majors des partis comme sur les listes électorales, les figures dominantes, majoritairement masculines, restent les mêmes depuis des décennies. Une situation d'autant plus frappante que la moitié de la population n'a pas 19 ans, et que trois Sénégalais sur quatre ont moins de 35 ans.
La défaite du camp présidentiel en mars n'aura pas suffi à bousculer les hiérarchies établies. Jeune Afrique rapporte les inquiétudes qui se manifestaient déjà avant le scrutin : "Notre erreur, c'est d'avoir laissé Ousmane Sonko se positionner sur les questions liées à la souveraineté, à notre rapport avec la France, à notre indépendance. Il occupe désormais tout ce terrain, et nous ne parviendrons pas à le récupérer", confiait un membre de l'ancienne majorité.
Le magazine dresse un tableau édifiant des figures historiques qui s'accrochent au pouvoir : Abdoulaye Wade préside toujours le PDS à 98 ans, Moustapha Niasse dirige encore l'AFP à près de 85 ans malgré une promesse de retraite en 2021, et Idrissa Seck, 64 ans, maintient son emprise sur Rewmi malgré trois échecs présidentiels.
"Une fois une certaine maturité atteinte, on va vers le déclin, par la force des choses", confie à JA un candidat aux législatives ayant quitté sa formation. Il ajoute avec amertume : "Ils vont te répéter que tu peux prendre leur place jusqu'à ce que tu sois vieux comme eux."
La création d'organisations de jeunesse au sein des partis - comme la Convergence des jeunes républicains (APR) ou le Mouvement national des jeunesses socialistes (PS) - ne change pas fondamentalement la donne. Selon un spécialiste cité par le magazine, "les jeunes ont souvent un rôle d'appendice [...]. Ils sont instrumentalisés, mais pas représentés de manière équitable au regard de leur poids électoral et de leur engagement politique."
Quelques figures nouvelles tentent néanmoins d'émerger. Jeune Afrique évoque notamment Anta Babacar Ngom, 40 ans, directrice générale de Sedima, qui a réalisé le meilleur score jamais obtenu par une femme à une présidentielle (0,34%), bien que modeste. Ou encore Pape Djibril Fall, journaliste de 38 ans, qui avait créé la surprise en 2022 en remportant un siège de député comme indépendant.
Ces jeunes leaders tentent désormais de créer une "troisième voie" à travers l'alliance Sàmm Sa Kàddu. "Nous avons tous moins de 50 ans, et nous avons tous refusé d'avoir des postes de sinécure", explique Thierno Bocoum dans les colonnes du magazine. "Le Sénégal est dans une phase de transition, avec une page à fermer et une autre qui s'est ouverte, qui doit être alimentée par une autre génération."
Le défi est de taille face à l'abstention massive des jeunes. Selon l'Agence nationale de la statistique citée par Jeune Afrique, en mai 2021, seule la moitié des 18-25 ans et à peine 10% des 18-20 ans étaient inscrits sur les listes électorales. Un million d'électeurs potentiels attendent ainsi d'être convaincus, alors que le pays fait face à des défis majeurs : migration irrégulière, pauvreté endémique et chômage massif des jeunes.
Dans ce contexte, la victoire historique de Bassirou Diomaye Faye apparaît moins comme une révolution générationnelle que comme une première brèche dans un système politique encore largement dominé par ses figures historiques. L'avenir dira si cette élection marque véritablement le début d'un renouvellement en profondeur de la classe politique sénégalaise.
LE PROCÈS DOCTEUR MBACKÉ-DIEYNABA SANGARÉ RENVOYÉ AU 7 NOVEMBRE
Le prévenu Alioune Badara Mbacké est accusé de coups et blessures volontaires sur son ex-femme, ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
Matam, 31 oct (APS) – Le procès du médecin-chef du district sanitaire de Matam (nord), docteur Alioune Badara Mbacké a été renvoyé au jeudi 7 novembre pour cause d’absence de la plaignante, Dieynaba Sangaré, son ex-épouse.
Le prévenu Alioune Badara Mbacké est accusé de coups et blessures volontaires sur la personne de Dieynaba Sangaré, ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours.
L’absence de la plaignante au tribunal a poussé le juge à renvoyer le procès, exigeant la présence à la barre de l’accusatrice pour qu’il y ait ‘’un débat contradictoire entre les deux parties’’.
Pour la présence de Dieynaba Sangaré, le juge dit avoir ordonné l’extraction de cette dernière actuellement incarcérée à la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6, à Dakar.
Les trois autres prévenus dans cette affaire sont poursuivis pour enlèvement, séquestration et non-assistance à une personne en danger.
En plus du renvoi de l’affaire, le prévenu a vu le juge lui refuser sa demande de liberté provisoire. Un refus fondé sur ”une absence de garantie et de probables troubles à l’ordre public’’.
De son côté, le représentant de l’avocat du médecin-chef a tenté de convaincre le juge de libérer son client de manière provisoire.
Selon lui, il n’a ”aucune raison de sortir du pays, car étant fonctionnaire en plus, il doit sauver des vies surtout en cette période où il est appelé à porter secours aux sinistrés” de la crue du fleuve Sénégal.
Une forte présence des éléments du commissariat de police de Matam et une mobilisation du personnel de santé ont été notées au tribunal d’instance de Matam.
JEAN-BAPTISTE TINE RÉAFFIRME LA RIGUEUR ORGANISATIONNELLE POUR LES LÉGISLATIVES
Le ministre de l’Intérieur a assuré que les élections législatives anticipées du 17 novembre respecteront strictement les procédures et délais d’organisation. Il a souligné l’engagement de ses services à garantir une préparation minutieuse du scrutin.
Les élections législatives anticipées du 17 novembre seront soumises aux mêmes exigences de respect de procédures et de délais dans l’organisation, a assuré Jeudi à Dakar, le ministre de la l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine.
”Notre quotidien à nous, c’est la préparation en matériel du scrutin. Nous sommes à pied d’œuvre et nous y travaillons inlassablement. Ces élections législatives anticipées seront soumises aux mêmes exigences de respect de procédures et de délais”, a-t-il dit.
Le ministre de l’Intérieur présidait la cérémonie de lancement du projet ‘’Saxxal Jamm’’, une initiative du Consortium 3D/COSEC/GRADEC visant à renforcer l’engagement de la société civile pour des élections transparentes et inclusives.
”Mes services, comme de tradition, ont pris les devants pour assurer à temps la formation, véhiculer le canal de communication prédéfini et mettre le matériel électoral à disposition selon un calendrier prenant en compte les impairs impératifs à toute œuvre humaine’’, a assuré Jean-Baptiste Tine.
Le ministre estime que c’est un impératif pour les nouvelles autorités de veiller à une bonne organisation de ces élections législatives sans encombre comme à la présidentielle du 24 mars dernier.
‘’En considération de la réussite de l’organisation de la dernière élection présidentielle, l’administration électorale se soumet à l’exigence de maintenir le cap, de redoubler d’efforts sur certains aspects et de renforcer davantage les missions des acteurs institutionnels et non institutionnels’’, a-t-il laisser entendre.
M. Tine dit mesurer la responsabilité d’une telle charge pour répondre favorablement à l’appel de la ‘’République pour une nette et parfaite organisation’’ des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
‘’Les élections pour nous, appellent, comme toujours d’ailleurs, le respect dans l’exécution des opérations électorales, des délais légaux et des actes réglementaires. Ce faisant, la réussite de ces joutes électorales se fera’’ avec l’apport décisif de la société civile, a-t-il dit.
La date du scrutin a été fixée au dimanche 17 novembre 2024 après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye en mi-septembre.
UNE DIGUE EN CONSTRUCTION POUR PROTÉGER LE NORD DE LA VILLE DE SAINT-LOUIS
L'ouvrage s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à renforcer les capacités de la région face aux aléas climatiques, dans l’espoir de protéger durablement les populations locales contre les menaces d’inondation.
La ville de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, voit actuellement s’ériger une digue de protection dans le quartier de Darou, conçue pour protéger la partie nord de la ville des débordements du fleuve Sénégal. Cette initiative, confirmée par la Direction de l’information et des relations publiques des armées sénégalaises (DIRPA), vise à prévenir les risques d’inondation qui menacent régulièrement cette région.
« À Darou, c’est une digue qui est en construction pour protéger le nord de la ville de Saint-Louis », a annoncé la DIRPA sur le réseau social X (anciennement Twitter), soulignant le rôle stratégique de cet aménagement pour la sécurité des habitants de la région.
Dans le cadre des efforts pour aider les sinistrés des inondations, la DIRPA informe également que des consultations médicales gratuites ont été organisées le mardi 29 octobre dans le village de Khorkadiéré, situé dans le département de Podor. Ces actions visent à apporter un soutien sanitaire et moral aux populations vulnérables, en réponse aux récentes inondations.
En visite à Saint-Louis, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a récemment inspecté les travaux de la digue de Darou. Il a qualifié ce site de « point vulnérable et névralgique » pour la protection de la ville contre les risques de débordements du fleuve. M. Dièye a assuré que toutes les dispositions nécessaires seraient prises pour renforcer cette digue, reconnaissant ainsi l’importance de cette infrastructure pour la sécurité de Saint-Louis et de ses habitants.
La construction de cette digue s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à renforcer les capacités de la région face aux aléas climatiques, dans l’espoir de protéger durablement les populations locales contre les menaces d’inondation.
LE QUATRIÈME JOUR DE CAMPAGNE MARQUÉ PAR LE PROCÈS DE BOUGANE ET LE REGAIN DE VIOLENCE
Alors que les électeurs sont courtisés de toutes parts, les incidents comme l’attaque de Koungheul rappellent les risques d’escalade de violence. Dans ce contexte, les coalitions exhortent leurs militants à la retenue.
La campagne électorale pour les élections du 17 novembre bat son plein, et ce quatrième jour a été marqué par un rythme intense de mobilisations à travers le pays. Entre caravanes, meetings, visites de proximité et incidents, les coalitions rivalisent d’efforts pour séduire les électeurs.
Un des faits marquants de la journée a été le procès de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement d’opposition Guemm Sa Bopp, qui s’est tenu à Tambacounda. En parallèle, la violence a refait surface avec une attaque contre la caravane de Pastef à Koungheul. Cet incident a suscité une forte condamnation de la part du Grand Parti, dont le président, Dr El Hadji Malick Gakou, a été blessé. Le parti réclame l’ouverture d’une enquête et appelle à un retour au débat pacifique.
La coalition Pastef, en tournée dans l’intérieur du pays, continue de drainer des foules enthousiastes. La caravane est passée par Mbirkilane, Kaffrine, Koungheul, Guinguinéo et Gossas, mobilisant de nombreux sympathisants. Pastef entend maintenir cette dynamique pour renforcer son soutien populaire avant l’échéance électorale.
Arrivée tardivement à Tambacounda, la coalition Sénégal Kese, qui a parcouru plusieurs localités telles que Malem Hodar, Koumpétoum, Koussanar et Tamba, a assisté au procès de Bougane Gueye Dany. La coalition multiplie les efforts pour se rapprocher des électeurs dans chaque région.
La liste Secteur Privé est en déplacement entre Kaolack et Koungheul, se dirigeant vers Kédougou pour y poursuivre sa mobilisation. La coalition Jeuf Jeul a programmé une caravane dans la ville de Keur Massar, tandis que la coalition Action, dirigée par le professeur Daouda Ndiaye, était à Sicap Mbao. Parallèlement, la coalition Jubanti SENEGAL se déplace également à Mbao, avec le professeur Souleymane Astou Diagne à sa tête.
La coalition And Bessal Sénégal, conduite par Abdoulaye Sylla, a débuté sa journée à Tivavouane, où le leader a rencontré le guide religieux Serigne Mbaye Sy Abdou. À Thiénaba et Mbour, And Bessal Sénégal a renouvelé son engagement envers les foyers religieux. Dans la commune de Kathiotte, Bassirou Ba de l’Union Naatal Kaw Gui a abordé des préoccupations locales, telles que le vol de bétail, un enjeu majeur pour les électeurs de la région de Kaffrine.
La coalition Samm Sunu Rew a tenu une déclaration publique où son directeur de cabinet, le professeur Mohamed Ben Omar Ndiaye, a proposé des initiatives pour lutter contre l’émigration clandestine. Les mesures incluent la création de centres d’accueil et la structuration du secteur informel pour offrir de meilleures opportunités économiques aux jeunes.
D’autres coalitions, comme Gokh You Bess et la Fédération du Renouveau, multiplient les actions de proximité et les discours ancrés dans les valeurs religieuses. La coalition Gokh You Bess a réitéré son attachement aux enseignements des confréries lors de sa tournée à Yoff, tandis que la tête de liste de la coalition Takku Wallu Sénégal a conduit une caravane nationale passant par Kébémer, Louga et Saint-Louis.
Alors que les électeurs sont courtisés de toutes parts, les incidents comme l’attaque de Koungheul rappellent les risques d’escalade de violence. Dans ce contexte, les coalitions exhortent leurs militants à la retenue et au respect des valeurs démocratiques.
90 % DE LA MENUISERIE SÉNÉGALAISE A DISPARU
Lors de son intervention dans l’émission « Salimtoo » sur RTS, Masseck Diop, Président des Professionnels du Bois, a souligné les défis auxquels font face les artisans sénégalais
Lors de son intervention dans l’émission « Salimtoo » sur RTS, Masseck Diop, Président des Professionnels du Bois, a souligné les défis auxquels font face les artisans sénégalais. Il a révélé que près de 90% de la menuiserie au Sénégal a disparu, en raison de la rareté et du coût élevé du bois de qualité. Face à cette situation, les artisans se voient contraints d’utiliser du bois aggloméré, qui, selon lui, est de moindre qualité, mais indispensable en raison des réalités du marché : « C’est moins cher, donc nous n’avons pas le choix. »
Masseck Diop a également critiqué le choix des autorités qui privilégient les meubles étrangers. Il a rappelé qu’à l’époque de SENGHOR et de DIOUF, les artisans géraient la commande publique de toutes les administrations, et que ces derniers recevaient même des financements pour se former à l’étranger. Toutefois, il estime que depuis l’arrivée de WADE, la situation a radicalement changé. « Même au ministère de l’Artisanat, les meubles proviennent de l’étranger. C’est incompréhensible et inacceptable. Nos jeunes menuisiers partent chercher de meilleures opportunités ailleurs. L’artisanat devrait être au centre du développement », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que le mandat de Wade a gravement affecté le secteur, et que le président Macky SALL n’a pas respecté les engagements pris dans une convention signée avec les artisans. Selon lui, des concurrents tels que les Chinois et les Indiens ont envahi le marché, menaçant les artisans locaux. « Nos artisans étaient parmi les meilleurs au monde. Nous ne pourrons pas nous développer avec cela », a-t-il souligné.
Masseck Diop a révélé que le plus grand constructeur de meubles a récemment ouvert un établissement à Diamniadio, peu avant le départ du président Macky SALL, intensifiant ainsi la concurrence avec des entreprises turques, chinoises, marocaines et françaises. Il a lancé un appel au ministre des Finances et de la Douane, demandant l’interdiction des déchets de bois et la surtaxe sur les meubles importés, afin de protéger l’industrie locale.
LES 1000 MILLIARDS DU POPULISME ET DE LA MANIPULATION
Senegaal Kese accuse les autorités de détourner les revendications populaires pour influencer l'opinion. La coalition rappelle que le Procureur peut déjà enquêter sur l'affaire des 1000 milliards, sans attendre une nouvelle majorité parlementaire
La quête de justice ne doit pas servir de prétexte à des manœuvres politiciennes, affirme la coalition Senegaal Kese. Dans le communiqué ci-dessous, elle s'attaque aux récentes révélations du gouvernement concernant un mystérieux compte de 1000 milliards FCFA. L'organisation démonte l'argument de l'attente d'une majorité parlementaire pour agir, citant les dispositions constitutionnelles en vigueur.
"La demande de justice au sein de la population est extrêmement forte. Elle reflète une aspiration profonde à l'équité et à la transparence dans les institutions. Cependant, au lieu d'y répondre de manière adéquate, les autorités cherchent fallacieusement à exploiter cette quête légitime à des fins politiciennes.
Sous prétexte de répondre aux attentes populaires, elles détournent les revendications pour influencer l'opinion. Cette stratégie reste de la pure tromperie. Elle ne s'attaque pas aux racines des problèmes, mais affaiblit davantage la confiance des citoyens envers la parole des dirigeants.
Les nouvelles autorités excellent dans la manipulation, sans doute pour dissimuler leur incapacité à répondre promptement aux urgences et aux attentes légitimes des Sénégalais. Le modus operandi consiste à un lynchage médiatique de citoyens Sénégalais qui se voient jetés en pâture et définitivement condamnés par la rue, alors qu'aucune procédure judiciaire ne les concerne pour le moment.
La déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko indiquant avoir repéré un compte bancaire appartenant à un responsable de l'ancien régime contenant une somme de 1000 milliards francs CFA s'inscrit dans cet ordre. Alors que beaucoup de Sénégalais doutaient de la crédibilité de cette affirmation du Premier ministre, Monsieur El Malick Ndiaye, ministres des infrastructures et des transports terrestres et aériens, a confirmé l'existence des faits évoqués et laissé entendre que le compte bancaire en question serait logé à l'étranger. Dans la foulée, il a promis que cet argent sera récupéré après les élections législatives quand la Haute Cour de justice sera installée.
Selon l'article 101, alinéa 2 de la Constitution, « le Premier ministre et les autres membres du gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions […]. Ils sont jugés devant la Haute Cour de justice ». Cette disposition montre que le privilège de juridiction dont bénéficient les ministres ici n'est valable que pour les actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions. Pour tous les actes commis hors de ce cadre, les ministres sont jugés par les juridictions de droit commun. Dans cette affaire sombre de compte bancaire contenant une somme de 1000 milliards francs CFA, il n'est pas nécessaire d'attendre l'installation de la Haute Cour de justice. Il faudrait d'abord déterminer si les faits présumés s'inscrivent dans l'exercice des fonctions ministérielles. Le Procureur de la République peut donc d'ores et déjà ouvrir une enquête sur cette affaire et dispose du pouvoir d'entendre toute personne impliquée.
Le discours consistant à dire que les autorités ne peuvent rien faire pour la reddition des comptes en l'absence de majorité parlementaire relève d'une manipulation pure et simple. La facilité avec laquelle les autorités étatiques émettent des discours contraires à la vérité est inquiétante. Les Sénégalais sont dès lors avertis : il est nécessaire d'envoyer à l'Assemblée nationale une opposition sérieuse, crédible et républicaine. La Coalition Senegaal Kese vous y invite vivement.