IL EST ENCORE TEMPS
J’attendais de vous sincèrement, comme d’autres, en parallèle de vos « constructions infrastructurelles » un assainissement et un renforcement de nos institutions pour que le « plus jamais ça » après votre prédécesseur soit en effet « plus jamais ça ! »
Excellence, monsieur le président
il faut savoir raison garder
Prenez le temps pendant qu’il est encore temps, d’organiser nos élections avant votre fin de mandat qui est fixée par la loi au 2 avril.
Prenez le temps pendant qu’il est encore temps de dénouer la crise que vous avez créée. Vous le savez sûrement comme moi, qu’une crise peut accoucher du pire comme du meilleur et j’ose espérer que vous ferez tout pour qu’advienne le meilleur pour le futur de notre chère République.
Puis-je vous rappeler ces paroles d’une chanson de Bob Dylan « waaw, ñaata néew wara tëdd ngir moom mu xam ni nit nu bëri saay nanu fii » « Yes, and how many deaths will it take 'til he knows, That too many people have died?” “Oui, et combien de morts faudra-t-il jusqu'à ce qu'il sache, Que trop de gens sont morts ? »
Je ne peux me résoudre à admettre que vous n’avez pas une part d’humanité et de conscience civique qui vous ferons lever tard la nuit pour penser et repenser à la situation dramatique dans laquelle vous vous êtes empêtré.
Je suis même convaincu que dans la solitude de votre station, vous vous dites « mais que diable ai-je fait à dieu pour me retrouver dans ce pétrin ? » Vous en êtes le principal responsable.
Ne faites œuvre de parjure, vous qui avez juré de respecter et de faire respecter la Constitution en étant l’un des garants, le principal garant. Quelle image, quelle leçon, quelle trace, quel exemple donnez-vous et laisserez-vous à notre jeunesse ?
J’attendais de vous sincèrement, comme d’autres, en parallèle de vos « constructions infrastructurelles » un assainissement et un renforcement de nos institutions pour que le « plus jamais ça » après votre prédécesseur soit en effet « plus jamais ça ! »
J’attendais de vous sincèrement que la patrie soit bien au-dessus du parti, que votre gouvernement soit vertueuse, que la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de manifester, ne fasse plus l’objet d’inquiétude.
J’attendais de vous qu’au seuil de votre non-éternité aux plus hautes fonctions de la République sénégalaise vous puissiez partir la tête haute, le conscience tranquille d’une mission hautement bien remplie pour qu’une fois enfin s’ouvre une séquence d’une fin de mandat paisible, harmonieuse, célébrée dans une communion et une émotion populaire et républicaine. Une séquence qui aurait permis de dire à tout le peuple sénégalais : Jaaraama mister président !
Hélas. J’attendais trop !
Je ne vous en veux pas. Il parait que les promesses n’engagent que ce qui y croient.
En tout cas, il est encore temps de prendre le temps dans le temps qu’il vous reste au sommet de l’État d’organiser nos élections suivant l’avis de notre Conseil constitutionnel.