LA NOUVELLE ETAPE DE LA LUTTE DES CLASSES ET L’EGALITE DES DROITS AUX USA
L’équation posée et à résoudre du point de vue des grands bourgeois Yankee est présentement comment maintenir et préserver l’hégémonie de l’impérialisme US sur le monde contre la marche inexorable vers le multilatéralisme ?
Par cette réélection nette de Donald Trump, beaucoup parmi les gauches dans le monde, y compris se réclamant communistes, découvrent les enseignements de la science marxiste-léniniste selon lesquels « la démocratie bourgeoise en crise engendre la fascisation et le fascisme » et la division antagoniste du prolétariat, des travailleurs et des classes laborieuses est le secret de la domination de la bourgeoisie.
L’équation posée et à résoudre du point de vue des grands bourgeois Yankee est présentement comment maintenir et préserver l’hégémonie de l’impérialisme US sur le monde contre la marche inexorable vers le multilatéralisme ?
Le bipartisme « Républicains et Démocrates » de la prétendue « plus grande démocratie au monde » est la soupape politique quasi-institutionnelle de la dictature de classe des actionnaires des grands groupes monopolistes capitalistes aux États-Unis pour empêcher l’organisation politique indépendante du prolétariat et des classes laborieuses.
Les deux piliers exploiteurs et oppresseurs du capitalisme US de sa naissance à nos jours sont : l’exploitation des travailleurs par le capital et le racisme esclavagiste hier, l’apartheid jusque au milieu des années 70 puis le suprémacisme ségrégationniste white mortifère contre lequel s’est récemment mobilisé le mouvement « black is matter » et qui discrimine les Hispaniques, les autochtones Amérindiens et les migrants.
De l’élection d'Obama...
L’élection de Obama a été dialectiquement à la fois une résultante des luttes pour l’égalité anti-raciste des minorités opprimées noires, hispaniques, amérindiennes et migrantes et la stratégie de la bourgeoisie monopoliste US d’utiliser l’illusion d’une « Amérique dé-racialisée » pour sauver les USA du déclin en cours de son hégémonie spoliatrice sur le monde.
Mais cette conquête démocratique sectorielle partielle tout comme celles consécutives à ce que l’historiographie bourgeoise appelle « mouvement des droits civiques » n’ont rien changé au fait que les noirs qui sont une minorité constituent l’écrasante majorité de la population carcérale US, au fléau mercantiliste de la drogue, à la longue liste des jeunes noirs abattus par la police et à l’apartheid socio-économique par le confinement des noirs à la musique, la danse et le sport comme seuls moyens d’échapper à la misère. Les Hispaniques, les Amérindiens et les migrants subissent un sort quasi-similaire.
Mais les travailleurs white mêmes les racistes, qui avaient voté pour Obama espérant enfin pouvoir trouver un boulot décent ou sortir de la précarité ou éviter l’actuel processus de délitement social au sein de cette catégorie de travailleurs longtemps bercés par l’illusion de constituer « la classe moyenne » et non pas le nouveau prolétariat, ont vu que rien n’a non plus changé pour eux.
Travailleurs white, black, hispanique, amérindien, migrant sont ainsi tous globalement victimes de l’aggravation de l’exploitation du capitalisme interne aux USA. La dollarisation inflationniste systémique usurière et parasitaire de l’économie mondiale imposée par l’administration US en 1971 commence à prendre de l’eau et sa dette la plus colossale au monde font que l’impérialisme US vit au dépend des peuples du monde entier.
En effet, la « mondialisation » actuelle du capitalisme subit de plein fouet la crise de surproduction et de sur-accumulation que le totalitarisme de la pensée unique résumée par la formule « there is no alternativ » au libéralisme que certains vont par euphémisme soi-disant « moderniste » nommer « ultra-libéralisme ou néo-libéralisme ou ordolibéralisme » est en réalité un pillage structurel chronique mondialisé des économies nationales.
Les profits des actionnaires des groupes monopolistes impérialistes sont exponentiels et causent la généralisation de la misère, de la précarité, du chômage qui à leur tour engendrent une sous consommation populaire laquelle produit la crise de surproduction.
La mise en concurrence par la recherche effrénée des bas coûts salariaux entre travailleurs à l’intérieur des USA sur des bases racistes, notamment par l’ubérisation, l’intérim, les cdd, le travail payé à la journée, l’économie souterraine sous et parfois non payée et celle entre travailleurs à l’échelle du monde par les délocalisations, les externalisations et les sous-traitances est une fabrique systémique du chômage, de la précarité donc de la surexploitation et de l’oppression de classe et nationale.
Tout le monde a aussi vu comment changer Bush par Obama n’a rien changé aux guerres impérialistes de l’impérialisme US flanqué des impérialistes Européens de l’UE et israélien qui ont détruit après l’Afghanistan, l’Irak, la Yougoslavie, la Libye, font les guerres par procuration en Ukraine par fascistes interposés et dans le Sahel par djihado-terroristes et séparatistes interposés sans oublier la multiplication des meurtres ciblés notamment par drones au nom du slogan « war save America ».
Il est nécessaire de prendre conscience que l’OTAN/US/UE/Israël fascistes sont devenus pour le monde ce qu’ont été l’Allemagne Nazie, le Japon militariste fasciste et l’Italie fasciste pour le monde des années 30 jusqu’à leur défaite face à l’URSS et la coalition anti-fasciste capitaliste en 1945. Les seconds cherchaient l’hégémonie mondiale et la destruction de la matrice de toutes les révolutions populaires, socialistes et indépendantistes du XXéme et XXIéme siècles et les premiers cherchent à maintenir leur hégémonie pluriséculaire en empruntant aux seconds leur programme de domination nécessairement fasciste sur l’humanité entière contre lequel les peuples, nations, pays, États opposent de plus en plus le respect de la souveraineté nationale. C’est ce joug économique, idéologique, politique, militaire, scientifique, technologique et culturel qu’ils veulent pérenniser sous le label de « guerres de religions, de cultures et de civilisations » ou encore de soit-disant « universalité des droits de l’homme » dont ils n’ont cessé d’exclure les peuples, nations, pays et États dépendants, colonisés et néo-colonisés.
Confrontés au nouveau cycle des guerres d’agression impérialiste des USA, de l’UE, d’Israël, les peuples, nations, pays et États du monde ont commencé à renouer avec l’exigence de la souveraineté nationale et de l’alliance souveraine pour mettre fin à la domination et les BRICS en extension se sont unis pour rompre l’hégémonie séculaire de l’impérialisme OTAN/US/UE/JAPON/ISRAËL en impulsant la marche vers le monde multipolaire. Le néocolonialisme est toujours leur arme de soumission des peuples mais cette servilité des élites gouvernantes bourgeoises et féodales est de plus en plus contesté par l’exigence de souveraineté anti-impérialiste des peuples comme à Cuba depuis 1959, au Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua, l’Iran, l’Afrique du Sud, l’AES et le Sénégal.
L’OTAN n’a cessé d’encercler la Chine et la Russie redevenue bourgeoise, obligeant celle-ci à la stopper en Ukraine, à apporter son aide à la Syrie agressée et ensuite aux États de l’AES.
Bref, aucun objectif pour lequel Obama/Byden avaient été élus n’a été atteint tant du point de vue des intérêts des classes laborieuses que des grands actionnaires des grands monopoles capitalistes privés des USA. Kamala Harris était dans la continuité de ce qui n’a pas marché.
…À la réélection de Trump
Les travailleurs US soumis au matraquage et à la désidéologisation anti-communiste continuent ainsi de subir les affres de la mondialisation libérale fascisante, ce qui dans un tel contexte d’aliénation idéologique les maintient dans l’illusoire solution fascisante trumpiste. Alors que les guerres de l’OTAN puis celle génocidaire d’Israël en Palestine ouvrent les yeux des peuples, des nations, des pays et des États sur la vraie nature prédatrice de l’impérialisme décadent et parasitaire.
Comment ne pas comprendre dès lors qu’à la recherche de la préservation de son hégémonie mondiale, la fascisation de la prétendue démocratie US ait produit la figure du fasciste commerçant Trump dont la démagogie socio-politique raciste promettant « America first » conduit avec violence au retour en arrière vers le suprémacisme white comme antidote racialiste au déclin inexorable de l’impérialisme yankee ? Lors de son premier mandat Trump avait évité les guerres de Clinton/Bush/Obama/Byden, mais pourra-t-il cette fois reconduire sans guerre sa stratégie d’isolement et de sanctions contre la Chine considérée comme l’ennemi à abattre par l’impérialisme US ?
L’impérialisme décadent US ré-expérimente en vain la solution Trump de la doctrine Monroe après celle mondialiste d’Obama/Byden/Clinton/Bush en voulant ramener le boulot au pays tout en cherchant à contenir le développement fulgurant de ce pays rescapé du camp socialiste qu’est la Chine. Ce faisant, les USA courent inconsciemment vers l’inévitable révolution socialiste, seule à même de solutionner les contradictions capital/travail, capital/oppression des minorités, impérialisme/peuples opprimés.
Préparons la contre-offensive antifasciste et anti-impérialiste là bas et ici
Alors les conditions objectives expérimentales pour frayer la voie à l’alternative communiste au capitalisme impérialiste commencent à être réunies dans le pays hégémonique du « American way of life » modèle du stade suprême du capitalisme que sont les USA.
A nos camarades communistes états-uniens éparpillés d’œuvrer sans relâche au rassemblement en l’accélérant de l’avant-garde prolétarienne dans la lutte des classes et celles anti-racistes des minorités nationales opprimées comme facteur subjectif indispensable pour renverser la dictature de la bourgeoisie monopoliste décadente et parasitaire.
Aux peuples des pays membres de l’OTAN va-t-en guerre d’en sortir.
A nos peuples néo-colonisés de prendre le chemin souverainiste anti-impérialiste panafricain de l’AES et celle de la transition vers la rupture du Sénégal souverainiste afin de prolonger cette seconde phase de libération nationale devant parachever le combat anti-colonial de nos prédécesseurs entre 1945 et 1960.