LES PORTEURS DE DRAPEAU DE LA GÉNÉRATION XEL-19
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Seule une nouvelle pensée sénégalaise peut accompagner le changement. Cette nouvelle pensée a pointé le bout de son nez, début mars 2021, elle qui couvait depuis longtemps en son sein une rébellion intérieure (2/2)
#SilenceDuTemps - Dans la première partie « Les Rois fainéants de la génération du Covid-19 », je me suis efforcé de démontrer que la pensée politique du Sénégal était immobile. Les financiers et la France commandent l’idée politique délaissée par les autorités sénégalaises. Il ne reste à l’État sénégalais que le pouvoir régalien de la force légitime dont il sait faire usage, avec maestria, contre les désobéissants. Il ne reste aux « Rois fainéants » que l’accession et le maintien au pouvoir comme but ultime de leurs actions politiques. Si nécessaire, la juridiction constitutionnelle devient leur complice, sans état d’âme. Il ne reste aux « Rois fainéants » que le matérialisme et les signes extérieurs de richesse.
Une confession de Léopold Sédar Senghor en 1977 sonne aujourd’hui comme un aveu d’échec sur l’indépendance de la pensée : « La dépendance vis-à-vis de l’étranger est beaucoup plus grave que du temps du régime colonial. Sous le régime colonial, on pouvait protester, on avait le peuple avec nous. Aujourd’hui, on est colonisé et on ment au peuple en disant qu’on est libre. Nous en revenons toujours à la même question : il faut penser et agir par soi-même et pour soi-même. » La pensée sénégalaise, selon Léopold Sédar Senghor, n’aurait jamais donc été libre. Comment, devant ce sévère constat, parvenir à une indépendance après plus de 60 ans de mensonge politique ?
C’est la population sénégalaise qui paye les pots cassés de la Covid-19 imputables aux « Rois fainéants ». Heureusement, la génération Xel-19, malgré la pandémie et les interdictions en tout genre, est sortie dans la rue pour revendiquer le respect de la pensée démocratique, et l’épanouissement du citoyen sénégalais. Quelle leçon donnée par la jeunesse aux anciens habitués à fermer leurs yeux, à retenir leurs mots et à accepter un deal innommable : la promesse du développement contre les libertés ! J’ai eu le privilège d’échanger avec l’un d’entre eux. Il s’appelle Assane Diedhiou. Il est apprenti pâtissier, un jeune casamançais. Son geste de mars 2021 : se hisser au sommet de la colonne de la Colombe (Place Jean-Paul 2 à Ziguinchor), est devenu viral. Apolitique, il était porteur d’un grand drapeau sénégalais qu’il brandissait et agitait devant une foule nombreuse, pour revendiquer la paix et la démocratie.
J’ai baptisé cette génération Xel-19 de « Porteurs de drapeau » en hommage à l’ancienne génération de « Porteurs de pancartes ». Assane Masson Diop, présentement président de l’Association nationale de ce mouvement historique, était au passage du cortège du Général de Gaulle et plus tard sur la place Protêt (ancienne place de l’Indépendance), le 26 août 1958. Sa pancarte adressait au président français un message sans équivoque : « Moom sa reew », « Jott sa reew ». Militant du Conseil de la jeunesse, il était seulement âgé de 17 ans.
L’attitude héroïque de ces deux Sénégalais, jusqu’alors inconnus, est séparée par plus de 63 années. Pourtant, mis bout à bout, ces deux évènements nous éclairent sur les traits communs de ces générations de jeunes et les constantes de la société sénégalaise. Les thèmes dominants, après l’indépendance, n’ont guère changé. En 2021, la souveraineté, les libertés, la démocratie, l’auto-développement (penser et décider par soi-même) et le patriotisme font toujours partie du lexique de la jeunesse sénégalaise. C’est comme si l’année 1958 s’était figée dans le temps. C’est comme si l’année 1958 se répétait cycliquement à chaque contestation des jeunes sénégalais. C’est comme si 2021 était encore 1958, les porteurs de pancartes et leurs générations futures n’ont pas pris l’indépendance.
En 1960, l’indépendance laissa plein d’espoirs à cette jeunesse de 1958. L’issue du bras de fer entre Senghor et Dia (l’homme de l’auto-gestion), cependant, les fera vite désenchanter. Le rêve du général de Gaulle de la Communauté franco-africaine ne verra pas le jour, mais se réalisera de façon informelle et insidieuse à travers la Françafrique. L’arrestation en 1962 de Valdiodio N’diaye, brisera à tout jamais les illusions des porteurs de pancartes. Ce jeune ministre de l’intérieur, âgé de 35 ans, avait défié, le président français, le 26 août 1958 : « La politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixé trois objectifs, qui sont, dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la Confédération. » Cela lui a coûté cher !
Quel contraste avec l’arrestation ratée d’Ousmane Sonko ! Ce qui fut possible en 1962 ne l’est plus peut-être en 2021. Il faut dire que les rapports de force ont changé et que les réseaux sociaux ont évolué en armes de contre-pouvoir exceptionnelles. La jeunesse, érigée en « sénégalonautes » hors pair, est aujourd’hui majoritaire parmi la population sénégalaise. D’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie du Sénégal, l’âge moyen de la population est de 19 ans (l’âge moyen des Français est de 42 ans). Plus de 54 % de la population du Sénégal a moins de 20 ans. En conséquence, la jeunesse devient faiseuse de rois : Me Abdoulaye Wade (2000) et Macky Sall (2012) lui doivent tant. Elle est, à l’inverse, sujette à défaire ces mêmes rois, en cas de trahison de leur part.
Pour les émeutes de mars 2021, le drapeau sénégalais, tricolore, a remplacé les pancartes. La mise en scène du drapeau sénégalais par la génération Xel-19, c’est bien l’expression d’une nouvelle colère, plus ample, qui touche l’ADN même du pouvoir. Mars 2021 retentit comme une contestation certaine du pouvoir personnel de Macky Sall. Mai 1968, c’était celle contre Senghor ; juin 2011 celle de Wade. Mais, avec une mise en perspective de l’histoire de l’indépendance, c’est bien plus qui est en cause : c’est la critique de la jeunesse sénégalaise envers un monde politique propre-à-rien, c’est l’échec des politiques de développement, c’est l’échec de l’indépendance et des libertés, c’est l’échec de l’idée politique, c’est l’échec aussi de la relation France Afrique. La Covid-19 a été un accélérateur d’effet de miroir des failles de la société politique sénégalaise.
L’heure de la contre-révolution a sonné. La France contre-attaque avec les intellectuels africains du système (voir mon édito : Le talon d’Achille). Macky Sall, conscient de la colère dévastatrice des jeunes, leur redonna de la liberté (fin du couvre-feu) et proposa un plan de sauvetage à la Marshall. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas suffisant. Le mal y est plus profond.
En effet, dans cette seconde partie, je m’inspire d’une réflexion d’un génie de la pensée, Albert Einstein : « Nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés. » J’ajouterai que nous ne pouvons pas régler les problèmes avec les mêmes personnes qui les ont créées. Seule une nouvelle pensée sénégalaise, avec une nouvelle génération à sa tête, peut accompagner le changement. Cette nouvelle pensée a pointé le bout de son nez, début mars 2021, elle qui couvait depuis longtemps en son sein une rébellion intérieure. C’est une pensée révolutionnaire (au sens noble du terme) dont je veux parler, celle qui émerge lentement, mais inexorablement, partout en Afrique : une pensée de la rupture, dans l’unité (sans guerre civile) ; une pensée libérée des génies du mal en lien avec le néo-colonialisme ; une pensée génératrice d’une nouvelle société démocratique.
La pensée dénonciatrice, portée par les manifestants de mars 2021, contre les atteintes à la démocratie sénégalaise, est incomplète. Il faut aller plus loin que la simple posture détractrice. Je lance le défi aux universitaires de l’UCAD et de Gaston Berger d’inciter leurs étudiants en thèse à aborder la problématique autour d’une nouvelle pensée politique sénégalaise. Encouragez de nouvelles vocations ! Faites éclore de nouveaux Cheikh Anta Diop qui proposeront des pistes pour la refondation d’un système politique ! Il faut bien reconnaître que si le Sénégal compte d’imminents constitutionnalistes, où sont, à l’exception de Felwine Sarr, les penseurs politiques africains à l’image (pour la civilisation européenne) de Thomas Hobbes, Jean-Jacques Rousseau, John Locke, Platon ?
N’est-il pas temps d’entrevoir une autre idée politique au Sénégal ? Le système semi-présidentiel à la française (avec quelques ajustements, en particulier sur la mission du Premier ministre sénégalais lorsqu’il existait), a perdu sa raison d’être face aux aspirations démocratiques des jeunes sénégalais. Le rétablissement d’un vrai régime parlementaire est à l’ordre du jour : l’Assemblée nationale (rebaptisée « Haute Assemblée du Sénégal ») deviendrait un lieu de régulation de la palabre populaire. Aujourd’hui, c’est une simple chambre d’enregistrement composée de godillots. L’interdiction de la transhumance ou de la création d’un nouveau groupe parlementaire, pendant la législature, accorderait une stabilité qui faisait défaut aux IIIe et IVe Républiques de la France. Le Premier ministre ne serait pas rétabli dans ses fonctions (pour éviter l’institution d’un homme fort). C’est le président de la « Haute Assemblée du Sénégal » qui serait le premier personnage politique du pays, avec le président de la République. Les ministres seraient tous issus du rang des députés (et du groupe majoritaire), et ne concentreraient que des pouvoirs d’exécution de lois. Ils rendraient compte à la « Haute Assemblée » selon des modalités nouvelles. Des règles strictes au principe de renouvelabilité seraient promulguées à leur égard. Le président de la République, élu au suffrage universel indirect, pour une durée de 6 ans (même durée que les députés) jouerait les fonctions « royales » (en référence aux royaumes africains) de la stabilité : impartial, il garantirait l’unité du Sénégal.
La Constitution et le Conseil constitutionnel porteraient de nouveaux noms. Le Conseil des Sages (en lieu et place du Conseil constitutionnel) élargirait ses compétences et ses membres. Devant l’importance sociale des confréries, il conviendrait de leur assurer une représentation institutionnelle au sein de ce nouveau conseil qui, de fait, ne se limiterait plus aux seules compétences juridictionnelles. Il aurait aussi en charge l’élaboration du fichier électoral (et sa gestion périodique), la tenue des élections, la gestion des conflits politiques, le respect de la laïcité à la sénégalaise, etc. Ce conseil des Sages serait un organe élu par le peuple en vue d’une indépendance totale.
Peut-être serait-il judicieux d’éliminer le « Conseil économique et social » (trop calqué sur la France) pour le remplacer par un Conseil des jeunes. Ce dernier compterait en son sein des Sénégalais élus avec une limite d’âge de 35 ans. L’avis de ce Conseil serait obligatoire pour toutes les questions en relation avec la jeunesse. Le Conseil bénéficierait aussi d’un budget ad hoc pour mener des actions prioritaires en direction des jeunes (sport, éducation, emploi…). Toutes les agences de l’État traitant de la jeunesse lui seraient rattachées. Le ministère de la Jeunesse serait supprimé en vue d’éviter les doublons inutiles et dispendieux.
Il faudrait aussi envisager la création d’un conseil de l’Éthique chargé exclusivement de la lutte contre la corruption et de la moralité politique. Ce Conseil serait à la fois une juridiction (l’équivalent d’un parquet indépendant à l’américaine) et un organe politique. Sur cette dernière compétence, ce Conseil concentrerait tous les corps intermédiaires de l’administration en charge du contrôle du politique. Les sommes recouvrées seraient exclusivement destinées au financement du secteur de la santé et de l’éducation. Ce Conseil serait totalement indépendant en vue de faire reculer la corruption au Sénégal. On ne peut pas vouloir se réorienter vers une économie de vie (coûteuse) si la corruption se maintient à un niveau élevé après la Covid-19. Après dépôt et contrôle de leur déclaration de patrimoine, les ministres jureront, sur le Coran (pour les musulmans), sur la Bible (pour les catholiques), sur la Charte fondamentale (pour les athées) qu’ils respecteront une charte de moralité. Il s’agirait d’une cérémonie officielle, retransmise sur la RTS.
Les conseils des Sages, des Jeunes et de l’Éthique ne peuvent réussir leurs missions qu’à la seule condition d’être indépendants. La manière d’y parvenir est de mettre en place une élection de leurs membres par le peuple (élection directe) et/ou par l’Assemblée nationale (élection indirecte). Afin de diminuer le coût de l’élection directe, il faudrait l’accoupler avec l’élection législative. Une telle rationalisation électorale connaît un réel succès aux États-Unis d’Amérique, plus grande démocratie au monde où les shérifs et les procureurs, entre autres, sont élus.
Le Palais de la République de Roume serait transformé en musée de l’Histoire coloniale. Le building administratif accueillerait le Conseil des Jeunes, nouvellement élu en 2024. Sur la Place du souvenir africain serait apposée une plaque commémorative avec tous les noms des jeunes tués lors des manifestations de mai 68, 2011 et 2021.
Toutes ces réformes ont pour seul objectif le respect de la volonté du peuple et le respect de l’intérêt général. La Covid-19 si elle devait ressurgir, ne produirait alors pas les mêmes conséquences grâce aux filets de protection politique en faveur de la population sénégalaise.
- Pour une pensée libre et indépendante de la jeunesse -
Jeunesse africaine, je ne saurais trop vous recommander de lire le discours de Félix Eboué « Jouer le jeu ». Je vous en fais la promotion, car il est intemporel et doit être perçu comme un guide pour réussir votre jeunesse.
« À cette jeunesse que l’on sent inquiète, si incertaine devant les misères de ces temps qui sont les misères de tous les temps ; à cette jeunesse, devant les soucis matériels à conjuguer, à cette jeunesse dont on veut de part et d’autre, exploiter les inquiétudes pour l’embrigader ; à cette jeunesse qui me fait penser à ce mot de GUYAU : « pour connaître et juger la vie, il n’est pas besoin d’avoir beaucoup vécu, il suffit d’avoir beaucoup souffert » ; à cette jeunesse, généreuse et spontanée, n’ai-je pas le devoir, me tournant vers elle, de l’adjurer à mon tour de rester indépendante. »
Ce discours a été prononcé deux ans avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La préoccupation de cet afro-descendant est bien l’indépendance de la jeunesse dans un contexte d’incertitude et de manipulation mentale. La Covid-19 nous plongera vers des lendemains aléatoires. Des guerres civiles ou guerres entre États menacent déjà d’éclater. Comme à chaque époque d’incertitudes, les idées haineuses ambitionnent d’encadrer la « populace » (Victor Hugo conseillait d’aimer le peuple et non la populace). D’où votre importance ! Reconstruire ou construire un nouveau monde, au plus vite, est votre défi, à vous, jeunesse africaine. La nature, dit-on, a horreur du vide ! N’attendez donc guère plus longtemps ! La page blanche vous paraît une épreuve insurmontable, et pourtant vous en avez les moyens. Votre pensée est unique. Vous êtes capables de vous hisser au niveau de Cheikh Anta Diop (lui ne craignit pas de contester la pensée dominante), au niveau de ces inventeurs et défenseurs de génie des civilisations africaines.
Bref, avec la pensée, tout est possible. À vos pensées, chers jeunes étudiants ! La pensée et l’action révolutionnaires ne sont pas un danger pour l’Afrique. Je vous ai démontré que c’était au contraire une condition sine qua non pour la libération du continent. N’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure qui défendent leurs acquis ! Ils ne vous encourageront jamais dans votre phase d’indépendance, cela représente un danger pour eux (voir mon édito : « Les intouchables dans l’affaire Sonko »). Évidemment, une nouvelle pensée risque de fragiliser leur stabilité, leurs institutions, car il est question de remettre en cause ces dernières. C’est la stabilité des « Rois fainéants » qui tue : combien de jeunes sont morts sur les pirogues-tueuses au large des côtes africaines et européennes ? À qui la faute ? Combien de femmes sont mortes lors des accouchements ? À qui la faute ? Ce sont les répressions par les « Rois fainéants » des manifestations qui tuent, comme en 1962, 1968, 2011 et 2021.
Très souvent, je suis interpellé pour savoir pourquoi j’écris autant sur le Sénégal et son indépendance. Au-delà des liens familiaux qui me rattachent à ce pays, je me retrouve plus que jamais dans le destin de ce continent. Comme toute personne, nous sommes appelés à construire notre indépendance (penser et agir par soi-même) dans le cheminement de nos vies. Comme toute personne, nous butons parfois, trébuchons et manquons la marche de l’indépendance. Comme toute personne, nous éprouvons un ressentiment de marginalisation lorsque notre pensée est différente et rejetée.
Je me suis inscrit dans la clairvoyance de Léon Blum : « L’homme libre est celui qui n’a pas peur d’aller jusqu’au bout de sa pensée. » Il m’est arrivé de me tromper, c’est le propre d’une pensée libre ; il m’est arrivé de ne pas être toujours d’accord avec ma propre pensée (a posteriori), c’est le propre d’une pensée indépendante.
L’essentiel est de croire en vous, en votre pensée, quoi qu’il vous en coûte. Vous perdrez de faux amis au nom de votre pensée sincère. Vous connaîtrez les geôles à cause de votre pensée intrépide. Avec l’Afrique, j’ai connu toutes ces péripéties. Je ne regrette pas un seul instant mon destin africain. Grâce à l’Afrique, j’ai pu découvrir d’autres pensées. Et surtout, j’ai été accueilli avec tolérance pour faire valoir ma pensée. Nul n’est prophète dans son pays, a pris tout son sens.
J’ai dit non, face à la forfaiture de la pensée unique et malhonnête de certains leaders politiques. Je me suis « révolté » dès lors qu’ils vous maintiennent dans un statut précaire, car, pour eux, la voiture (matérialisme) a plus d’importance que le capital humain. Je me suis exclu de leur cercle, perdant la perspective d’un avenir plus radieux. La pensée honnête ne se mélange pas avec les personnes dépourvues de respect et de dignité de la pensée. « Le courage vient de la pensée », proclamait Bonaparte Napoléon. Il faut en avoir lorsque vous évoluez dans le milieu politique en général et africain en particulier. Cela ne doit aucunement vous faire renoncer à vos ambitions de changement. Bien au contraire !
En cette période trouble de la Covid-19, une pensée d’espérance peut entretenir la flamme de l’humanité si vous gardez à l’esprit les mots suivants de Vaclav Havel : « La sauvegarde de notre monde humain n’est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine. »
Votre pensée vous permettra de vous relever et par conséquent de rester debout malgré toutes les humiliations, et les petits ingrats que vous rencontrerez sur votre route. Votre pensée aura un destin à condition qu’elle reste toujours honnête et digne. Ne transigez jamais sur ce point-là ! Pensez à ce que l’univers retiendra de vous ! Seule votre pensée restera éternelle. Les « Rois fainéants » ne travailleront pas à votre place. Bonne chance alors dans votre quête d’une nouvelle pensée politique africaine !
En illustration de ce texte, un projet d’organigramme portant sur des nouvelles institutions sénégalaises post Covid-19.
La première partie : "Les rois fainéants de la génération du Covid" est à lire ici
Emmanuel Nabiyou Desfourneaux est directeur général de l’Institut Afro-européen, éditorialiste à SenePlus, politologue et ancien Conseiller en droits de l’homme à la présidence du Sénégal.