LES PREMIERS ENSEIGNEMENTS DES RETROUVAILLES WADE-MACKY
Il n'y a pas de changement de stratégie du côté du PDS - Idy pourrait perdre beaucoup dans ce rapprochement - Le chef de l'État est affaibli et a besoin d'un nouveau souffle
1) Nous ne sommes qu'au début d'un processus. Contrairement à ce qu'affirme le teigneux Adama Gaye, il n'y a pas eu de deal. C'est une intitiative de l'exceptionnel chef spirituel des Mourides.
2) Il n'y a pas de changement de stratégie du côté du PDS. Je répéte, il s'agit d'une amorce à la discussion. Les parties doivent poser les bases de la négociation. Il ne s'agira jamais d'une réconciliation, il y a trop de rancoeurs !
3) Me Abdoulaye Wade est en position de force. Macky Sall, lui, est affaibli, et a besoin d'un nouveau souffle. Toutes les demandes de Wade seront exaucées.
4) Me Abdoulaye Wade agit dans l'intérêt du Sénégal, et bien évidemment dans celui du PDS. L'enjeu premier est bien de donner un nouvel élan à la démocratie sénégalaise qui est en panne. Et gravement en panne!
5) Les vrais perdants de ce rapprochement, sont les fraudeurs du PDS. Ils ont essayé de vendre le Dialogue national. En vain car ils ont fait passer leurs intérêts personnels avant celui du Sénégal. Ils ont joué, ils ont perdu!
6) Décidément, Idy est encore le grand absent. Il pourrait perdre beaucoup dans ce rapprochement à moins que le statut de chef de l'opposition soit in fine un lot de consolation!
7) Ousmane Sonko pourrait être davantage esseulé ; il s'empêtre dans l'affaire des 94 milliards où le conflit d'intérêt que certains lui reprochent semble lui porter préjudice.
7) La schizophrénie politique a encore de beaux jours devant elle. Un jour, Karim Wade allait empêcher la rencontre entre les 2 présidents. Le lendemain, au vu des images, c'est Karim Wade qui a tout organisé depuis Doha!
En conclusion, rien n'est fait. Un pas de géant vient d'être accompli. C'est certain, mais les conditions du PDS restent fermes. Finalement, le PDS est le seul parti de l'opposition à avoir été cohérent avec lui-même : boycotter les élections présidentielles avait un sens politique; boycotter le Dialogue national aussi. Aujourd'hui, le 1er parti de l'opposition parlementaire récolte les fruits de sa constance.